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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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mars, Hitler avait une longue conversation avec Colin Ross, «
expert » allemand en ce qui concernait les U.S.A., qui était récemment revenu
d'une série de conférences en Amérique, où il avait apporté sa contribution à
la propagande nazie. Quand Ross remarqua qu' « une tendance impérialiste »
prévalait aux États-Unis. Hitler demanda (d'après les notes sténographiées du
docteur Schmidt) « si cette tendance impérialiste ne renforçait pas le désir
des États-Unis d'un Anschluss du Canada, auquel cas il eût été dirigé contre
l'Angleterre ».
    Il faut admettre que les conseillers d'Hitler sur la question
n'étaient pas d'un grand secours pour éclairer le sujet. Au cours de cette même
entrevue, Ross, essayant de répondre à la question d'Hitler : « Pourquoi
l'Amérique est-elle anti-allemande? », donna entre autres les réponses
suivantes :
    « ... Un facteur supplémentaire de la haine contre
l'Allemagne... est la monstrueuse puissance de la juiverie, qui mène, avec une
habileté réellement fantastique et une réelle science de l'organisation, la
lutte contre tout ce qui est allemand et national-socialiste (17)... »
     
    [41] Weizsaecker répondit que Canaris lui-même l'avait assuré qu'aucun des deux
hommes mentionnés par Thomsen n'était un agent de l'Abwehr. Mais un bon Service
secret n'admet pas ces choses-là. D'autres papiers des Affaires étrangères
révèlent que, le 24 janvier, un agent de l'Abwehr quitta Buenos Aires avec des
instructions à transmettre à Fritz von Hausberge, à Weehawken (New Jersey), «
pour ordres dans notre spécialité ». En décembre, un autre agent avait été
envoyé de la même ville à New York pour recueillir des renseignements sur les
usines d'avions américaines et les transports par mer d'armes aux Alliés. Thomsen
lui-même rendit compte de l'arrivée du baron Konstantin von Maydell, Balte
allemand citoyen esthonien qui avait dit à l'ambassade allemande à Washington
être en mission de sabotage pour l'Abwehr.
    [42] Devant Dieu et devant le monde, s'exclama Gœring. Lui, feld-maréchal, pouvait
déclarer que l'Allemagne n'avait pas désiré la guerre. Elle lui avait été
imposée. Mais que devait faire l'Allemagne quand d'autres voulaient la
détruire?
    [43] Un conciliateur américain tout à fait officieux était aussi à Berlin à cette
époque : James D. Mooney, vice-président de la General Motors. Le lendemain du
départ de Welles. Le 4 mars 1940, Hitler reçut Mooney, qui lui dit, suivant un
rapport allemand qui a été saisi, que le président Roosevelt « avait plus
d'amitié et de sympathie pour l'Allemagne » qu'on ne le croyait généralement à
Berlin et que le président était prêt à agir en « modérateur » en réconciliant
les belligérants. Hitler répéta simplement ce qu'il avait dit à Welles deux
jours plus tôt.
    Le 11 mars, Thomsen envoya à Berlin un mémorandum confidentiel
préparé pour lui par un informateur américain anonyme, déclarant que Mooney «
était plus ou moins pro-allemand ». Le représentant de la General Motors fut
certainement trompé par les Allemands. Le mémorandum de Thomsen exposait que
Mooney avait informé Roosevelt, sur les bases d'un entretien précédent avec
Hitler, que le Führer « était désireux de paix et souhaitait éviter l'effusion
de sang d'une campagne de printemps ». Hans Dieckhoff, l'ambassadeur allemand
rappelé des États-Unis, qui perdait son temps à Berlin, vit Mooney
immédiatement après l'entrevue de celui-ci avec Hitler et rapporta aux Affaires
étrangères que l'homme d'affaires américain était « assez verbeux », ajoutant :
« Je ne puis croire que l'initiative de Mooney ait une grande importance (22)
».
     
    [44] Les trois premiers ravitailleurs allemands avaient fait route sur Narvik le 3
avril à deux heures. Le 6 avril, le plus gros pétrolier allemand quitta
Mourmansk pour Narvik avec l'assentiment des Russes qui, obligeamment,
fournirent le pétrole au cargo.
    [45] Au tribunal de Nuremberg, le grand amiral Raeder justifia de tels procédés en
disant qu'ils étaient une légitime « ruse de guerre contre laquelle, au point
de vue légal, aucune objection ne pouvait être faite (36) ».
    [46] L'auteur a rarement vu le ministre des Affaires étrangères nazi plus
insupportable que ce matin-là. II se pavanait, à une conférence de presse
spécialement convoquée au ministère des Affaires étrangères, vêtu d'un brillant
uniforme feldgrau, et «

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