Le Troisième Reich, T2
(Berlin Diary, p. 234.)
[21] Churchill, alors premier lord de l'Amirauté, révéla les chiffres en gros à la
Chambre des Communes, le 26 septembre. Il donne les chiffres officiels exacts
dans ses Mémoires. Il dit aussi aux Communes que 6 ou 7 sous-marins allemands
avaient été coulés, mais en réalité, comme il le note aussi dans son livre, on
apprit plus tard que le chiffre exact était de deux.
[22] Le lendemain, 4 septembre, tous les sous-marins recevaient ce message ; « Par
ordre du Führer, en aucune manière des opérations ne
seront exécutées contre des paquebots, même s'ils sont escortés. »
[23] Apparemment pas en code. Une copie du câble de l'attaché naval à Washington fut
produite à Nuremberg, parmi les papiers de l'Amirauté allemande.
[24] Les phrases en italique sont de l'amiral.
[25] Les officiers, y compris Lemp, et quelques membres de l'équipage furent
transférés sur l'U-110 et coulèrent avec lui le 9 mai 1941. Un membre de
l'équipage fut blessé par un tir d'avion quelques jours après le torpillage de
l'Athenia. Débarqué à Reykjavik en Islande, sous le serment du secret le plus
strict, plus tard emmené dans un camp de prisonniers au Canada, Il signa après
la guerre un affidavit reconnaissant les faits. Les Allemands parurent craindre
qu'il « parle », mais il ne parla qu'après la fin de la guerre (12).
[26] Mussolini ne partageait pas la confiance d'Hitler en la victoire, dont Ciano
lui fit part. Il pensait que les Anglais et les Français « tiendraient bon...
Pourquoi le cacher ? » Ciano écrit dans son Journal le 3 octobre : « il
(Mussolini) est quelque peu amer au sujet de la soudaine ascension d'Hitler
vers la gloire ». (Journal de Ciano, p. 155.)
[27] Un peu plus tard, le 16 novembre, les Italiens avertirent les Allemands que,
selon leurs informations de Paris, « le maréchal Pétain est considéré comme
l'avocat d'une politique de paix en France... Si la question de la paix devenait
plus aiguë en France, Pétain jouerait un rôle (19)» ». Ceci paraît être la
première indication pour les Allemands que Pétain pourrait leur être utile plus
tard.
[28] La veille, le 11 octobre, Berlin était en liesse en l'honneur de la paix. De
bonne heure le matin, une émission de la radio de Berlin avait annoncé la chute
du gouvernement britannique et un armistice immédiat. De grandes réjouissances
s'organisaient dans la capitale à mesure que la rumeur se répandait. Dans les
marchés, de vieilles femmes lancèrent leurs choux en l'air, culbutèrent leurs
éventaires dans une pure joie et allèrent aussitôt au bistrot le plus proche
pour trinquer à la paix, au schnaps.
[29] D'après le rapport officiel hollandais, qui fut produit après la guerre, la
voiture anglaise, avec Stevens, Best et Klop, fut tirée
par les Allemands de l'autre côté de la frontière, éloignée d'une cinquantaine
de mètres. A partir du lendemain 10 novembre, le gouvernement hollandais
adressa neuf demandes écrites à de fréquents intervalles, réclamant le retour
de Klop et du chauffeur hollandais, et exigeant une enquête sur cette violation
de la neutralité hollandaise. Aucune réponse ne fut donnée jusqu'au 10 mai,
quand Hitler justifia son attaque contre les Pays-Bas par ce motif : l'affaire
de Venlo avait prouvé la complicité des Hollandais avec les services secrets
anglais. Klop mourut de ses blessures quelques jours plus tard. Best et Stevens passèrent cinq ans dans tes camps de concentration nazis
(29) .
[30] Plus tard, à Dachau, Elser raconta une histoire similaire au pasteur
Niemoeller, qui a depuis affirmé sa conviction personnelle que l'attentat avait
été monté à l'instigation d'Hitler pour accroître sa propre popularité et
exciter la fièvre guerrière du peuple. Il est juste d'ajouter que Gisevius, ennemi
acharné d'Hitler, d'Himmler et de Schellenberg, croit — ainsi qu'il en a
témoigné à Nuremberg et dans son livre — que Helser a réellement essayé de tuer
Hitler et qu'il n'avait aucun complice nazi. Schellenberg, qui est moins digne
de foi, déclare que, tout d'abord, il soupçonna Himmler et Heydrich. Par la
suite, après avoir questionné le charpentier et compulsé les procès-verbaux des
interrogatoires au cours desquels Elser avait été drogué et mis en état
d'hypnose, il arrivait à la conclusion qu'il s'agissait d'une vulgaire
tentative d'assassinat.
[31] Ils furent trouvés en mai 1945 par le lieutenant Walter Stein, de la VIIe
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