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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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Envoyé par Charlie Dawson, il lui serait peut-être d'une aide précieuse.
    Ćher Perry,
    ´ Je me suis laissé dire hier soir pendant un dîner qu'un certain Martin Getty avait débarqué en ville. H séjourne chez des amis et souhaite rester incognito. Tu sais sans doute qu'il dirige un des plus gros haras de pur-sang du Kentucky. Il possède aussi une collection d'ouvres d'art qu'il n'a jamais montrée à personne. J'ai pensé qu'elle avait peut-être un rapport avec sa présence ici. ª
    - Merci bien, Charlie.
    H fourra la lettre dans sa poche et alla voir les jeunes filles chargées de l'accueil, dans le hall d'entrée. ¿ moins d'être bien connu du commissaire-priseur, tout acquéreur potentiel est supposé remplir un formulaire et se voit remettre un ćarton ª : une fiche plastifiée portant un numéro. Le client peut le lever pour enchérir, mais il sert surtout à identifier la personne qui vient d'emporter un lot. Il lui suffit de le montrer à un assistant qui relève le numéro. Celui-ci permet de retrouver le nom, l'adresse et les références bancaires.
    Il n'était pas très tard, à peine neuf heures et quart. Pour le moment, uniquement dix formulaires avaient été remplis, et aucun par un dénommé
    Martin Getty. Mais ce nom à lui seul avait de quoi faire saliver Slade.
    Après avoir glissé quelques mots aux trois jolies filles placées à
    l'accueil, il regagna la salle des ventes.
    ¿ dix heures moins le quart, un bonhomme courtaud, pas très bien habillé, s'approcha de l'accueil.
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    - Vous souhaitez participer à la vente, monsieur ? demanda une des filles en prenant un formulaire.
    - Pour ça oui, jeune fille.
    Il avait un accent traînant du Sud, incroyablement nonchalant.
    - Votre nom, monsieur ?
    - Martin Getty.
    - Votre adresse ?
    - Ici ou chez moi ?
    - Votre résidence principale, s'il vous plaît.
    - Haras de Beecham, Louisville, Kentucky.
    quand il eut fourni tous les renseignements, l'Américain se dirigea tranquillement vers la salle des ventes. Peregrine Slade s'apprêtait à
    monter sur l'estrade. Alors qu'il posait le pied sur la première marche, quelqu'un l'attrapa respectueusement par le bras. Lorsqu'il baissa les yeux, son regard s'éclaira.
    - Martin Getty, pas très grand, des cheveux gris, un bouc ; manteau élimé, tenue négligée. (Elle jeta un coup d'oil à la ronde.) Troisième rangée à
    partir du fond, près de l'allée.
    Rayonnant de joie, Slade poursuivit son ascension vers son Olympe à lui, et la vente put commencer. Le lot numéro 18, un Klaes Molenaer, partit pour une coquette somme. En bas de l'estrade, un secrétaire notait tous les détails de la vente. Les porteurs venaient exposer les ouvres, remarquables ou plus ordinaires, sur un chevalet installé près de l'estrade. L'Américain n'enchérissait jamais.

    Deux Thomas Heeremans furent adjugés et un Cornelis de Heem ‚prement disputé réussit à faire doubler son prix initial, mais l'Américain ne participait toujours pas. Slade connaissait plus des deux tiers de l'assistance, et il avait repéré Jan De Hooft, le jeune marchand d'Amsterdam. Mais qu'était donc venu faire ce milliardaire américain accoutré d'un pardessus minable ? H s'imaginait peut-être rouler le génie qu'il avait en face de lui, le grand Peregrine Slade ! Le Coorte correspondait au lot numéro 102. Il fut annoncé peu après onze heures et quart.
    Au début, sept enchérisseurs se manifestèrent et trois d'entre eux franchirent la barre des cent mille livres. C'est alors que le Hollandais leva la main. Slade jubilait. H savait très bien qui de Hooft représentait : les centaines de millions que rapportait une bière blonde bien mousseuse. ¿ cent vingt nîille livres, un des 120
    enchérisseurs abandonna la partie. Celui qui restait, un agent londonien, continua d'affronter le Hollandais imperturbable, qui finit cependant par lui damer le pion. C'est lui qui avait le plus gros chèque et il en était bien conscient.
    - Cent cinquante mille, qui dit mieux ?
    L'Américain leva la tête et agita son carton. Slade ouvrit de grands yeux.
    Ainsi, il voulait le Coorte pour sa collection du Kentucky. ‘ joie, convoitise sans bornes ! Un Getty s'opposant à Van Den Bosch ! Il se tourna vers le Hollandais.
    - Contre vous, monsieur, cent soixante mille livres par ici.
    De Hooft ne cilla même pas. Son attitude frôlait le mépris. Jetant un regard au personnage installé près de l'allée centrale, il hocha la tête.
    En son for

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