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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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l'Italie, mais après la capitulation italienne ils sont devenus une force d'occupation.
    Íci en Toscane, les combats étaient particulièrement acharnés. Le maréchal Kesserling dirigeait les opérations. H s'opposait aux troupes américaines du général Clark, à l'armée anglaise commandée par le général Alexander, et aux Forces françaises libres du général Juin. Au début du mois de juin, le front avait gagné la limite nord de l'Ombrie et le sud-ouest de la Toscane.
    Áu sud de Sienne, le terrain est accidenté ; ce ne sont que des collines abruptes, des vallées au fond desquelles coulent une multitude de rivières et de ruisseaux. Les routes serpentent à flanc de montagne, et c'est la seule voie ouverte aux véhicules.
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    On peut facilement y poser des mines et les mitrailler depuis l'autre côté
    de la vallée. Cachés derrière les sommets des collines, des avions d'observation pouvaient l‚cher des bombes sur l'ennemi avec une grande précision. Les pertes ont été très lourdes dans les deux camps.
    Śienne est devenue un centre de soins important. Le corps médical de la Wehrmacht y avait établi plusieurs hôpitaux qui ne désemplissaient pas.
    Vers la fin, ils ne suffisaient même plus et ils ont d˚ réquisitionner les monastères et les couvents. Pendant ce temps, la déferlante des Alliés continuait de progresser. Kesserling a alors donné l'ordre de faire déplacer vers le nord tous les blessés transportables. Des colonnes d'ambulances allemandes roulaient vers le nord jour et nuit, mais ceux qui étaient trop mal en point étaient forcés de rester sur place. Beaucoup ont succombé à leurs blessures et reposent aujourd'hui en dehors de la ville.
    Le manque d'espace est devenu moins critique pour un temps, jusqu'à ce 20
    juin qui a vu les combats se rapprocher et redoubler de violence. Vers le 20 juin, un jeune chirurgien allemand frais émoulu de l'université a été
    affecté à cet endroit. H était totalement dépourvu d'expérience et il a d˚
    apprendre à opérer sur le tas. Il dormait peu, et le matériel menaçait de manquer.
    Une rumeur s'éleva dans le ciel estival tandis que les dernières contrade du défilé pénétraient sur le Campo. Chaque concurrent venait parader sur la place, faisant le tour de l'immense piste sablée qui recouvrait les pavés.
    Des clameurs encore plus bruyantes saluèrent l'arrivée du carraccio, la charrette tirée par des boufs qui transporte la bannière tant convoitée, la cause même de toute cette pompe : le Palio.
    - Les forces allemandes stationnées dans ce secteur étaient le 4e régiment, sous les ordres du général Lemelsen. En théorie c'avait l'air sérieux, mais la plupart des unités étaient éreintées par des mois de combats et avaient perdu une partie de leurs effectifs. Le contingent le plus nombreux était le 1er corps de parachutistes du général Schlemm, qui a l‚ché tous ses hommes entre lavcôte et les montagnes au sud de Sienne. C'était là l'aile droite. ¿ gauche, plus à l'intérieur des terres, la 90e Panzerdivi-sion, complètement épuisée, s'efforçait de résister à la lre division blindée américaine du général Harmon.
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    Áu milieu du 5e régiment de Mark Clark, face à la ville de Sienne, se trouvaient les Forces françaises libres du général Juin. Ce dernier était flanqué par son 3e régiment d'infanterie algérien et par le 2e régiment marocain. Voilà donc les forces auxquelles a résisté l'armée allemande pendant cinq jours d'affrontements sans merci, entre le 21 et le 26 juin.
    Et puis les chars américains sont rentrés dans les Panzers et les Allemands ont été débordés, à l'est tout d'abord et ensuite à l'ouest par les Français. Des unités en déroute se repliaient, emmenant leurs blessés avec elles. H y avait des grenadiers, des tankistes, des officiers de la Luft-waffe et des parachutistes. Le 29 juin a eu lieu l'ultime bataille avant la victoire des Alliés. C'a été un violent corps-à-corps. ¿ la faveur de l'obscurité, les brancardiers allemands ont fait de leur mieux. On a ramené
    à Sienne des centaines de blessés, allemands ou alliés. Se voyant débordé
    des deux côtés, le général Lemersen a prié Kesserlmg de le laisser replier ses troupes, pour éviter d'être encerclé par le 1er corps de parachutistes et fait prisonnier à l'intérieur de la cité. La permission lui a été
    accordée et les paras ont reculé. Sienne pullulait de soldats. Les

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