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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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ensuite plusieurs virements par la banque canadienne, qui se fichait éperdument des lois fiscales britanniques : treize mille deux cent cinquante livres à Colley Burnside, qui pouvait espérer finir heureusement ses jours dans un océan de bordeaux. Trumpy retira également m
    ‚le sept cent cinquante livres en liquide pour assurer le quotidien. Les bénéficiaires du
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    second virement - cent cinquante mille livres - étaient Benny Evans et Suzie Day. quant aux cent mille livres restantes, les Canadiens obligeants se firent un plaisir de les lui placer à long terme, avec à la clé des taux d'intérêt assez élevés pour lui rapporter mille livres par mois jusqu'à la fin de ses jours.
    Benny et Suzie se marièrent et allèrent s'installer dans le Lan-cashire natal du jeune homme. H ouvrit une petite galerie d'art, tandis que Suzie devenait programmatrice informatique free-lance. Un an plus tard, elle avait renoncé à ses cheveux décolorés et à ses piercings au visage, et mettait au monde des jumeaux.
    De retour des îles Anglo-Normandes, Trumpy trouva chez lui un courrier des Studios Bon. Pierce Brosnan, auprès de qui il avait fait une apparition dans Goldeneye, voulait lui offrir un rôle plus important dans le prochain James Bond.
    Charlie Dawson reçut quelques tuyaux, et avec l'aide d'un professeur Carpenter fort amusé, il publia le scoop de la décennie sur les milieux de l'art.
    La police recherche toujours Hamish McFee, mais Scotland Yard ne se montre guère optimiste.
    Marina a vendu ses Mémoires à News of thé World et Lady Eleanor s'est empressée d'aller consulter longuement Fiona Sha-ckleton, doyenne des avocats londoniens spécialisés dans les divorces. L'arrangement qui a suivi ne laissait à Peregrine Slade que ses boutons de manchettes.
    Il a quitté Londres, et aux dernières nouvelles, il tiendrait un bar louche à Antigua. quant au duc de Gateshead, il doit toujours acheter son vin chez White's.
    Le miracle
    Sienne, 1975
    Dans le ciel, le soleil tapait comme un marteau. H cognait sur les toits agglutinés de cette ville fortifiée de Toscane, et la chaleur faisait miroiter les tuiles médiévales ; certaines gardaient des teintes rosés, mais la plupart, recuites par le soleil, avaient viré au terre de Sienne ou au gris cendreux. Les gouttières en saillie projetaient des ombres d'un noir d'encre sur les carreaux des étages. Mais là o˘ le soleil donnait, les murs surchauffés brillaient de p‚les reflets et les rebords en bois des fenêtres s'écaillaient et se lézardaient. Dans les ruelles pavées de la vieille ville, longues et étroites, quelques coins d'ombre offraient un peu de répit, et il arrivait qu'un chat ensommeillé vienne y chercher refuge.
    Mais les autres habitants de la ville demeuraient invisibles, car c'était le jour du Palio.
    Dans une de ces petites rues perdues au milieu d'un dédale de minuscules venelles à peine plus larges que ses épaules, le touriste américain marchait au pas de course, le visage aussi cramoisi qu'un morceau de bifteck. La sueur trempait sa chemisette en coton, et la veste très légère qu'il portait sur l'épaule pesait comme une couverture. Derrière lui, sa femme suivait péniblement, titubant sur d'inconfortables talons compensés.
    Us s'y étaient pris beaucoup trop tard pour réserver un hôtel en ville, et en cette période d'affluence, ils avaient d˚ se contenter d'une chambre à
    Casole d'Eisa. Le moteur de leur voiture de
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    location ayant chauffé pendant le trajet, ils s'étaient garés en dehors des murs de Sienne, près de la Porta Ovile, et pressaient maintenant le pas pour arriver à destination.
    Ils ne tardèrent pas à s'égarer dans ce labyrinthe de venelles vieilles de cinq siècles, trébuchant sur les pavés br˚lants, la plante des pieds en feu. De temps en temps, Péleveur du Kansas tendait l'oreille vers la rumeur de la foule pour essayer de s'orienter. Son épouse rondelette s'efforçait juste de suivre le rythme tout en s'éventant avec son guide.
    - Attends-moi ! s'écria-t-elle tandis qu'ils enfilaient à toute allure une de ces ruelles encaissées entre les murs de brique des maisons - des demeures qui avaient vu Cosme de Médicis passer à cheval, déjà vieilles en ce temps-là.
    - Essaie de te dépêcher, ma chérie, répondit-il par-dessus son épaule.
    Sinon^on va manquer la procession.
    D avait raison. ¿ quatre cents mètres de là, la foule massée sur la Piazza del Campo et tout

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