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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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conçu pendant leur voyage de noces et ‚gé aujourd'hui de vingt-trois ans, travaillait comme programmateur informatique, tandis que Jenni-fer entamait à dix-huit ans un cursus d'histoire de l'art à
    l'université d'York - lui avait donné une certaine stabilité et des raisons supplémentaires de vouloir rentrer chez lui. ¿ deux ans de la retraite, la perspective d'engager son break dans l'allée de sa maison sur Watermill Lane et de voir Susan sur le seuil l'emportait largement sur une quelconque soif de contrées lointaines.
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    De l'autre côté de l'allée centrale, son copilote regardait le dos du chauffeur. A sa gauche, un autre pilote contemplait avec une insatiable curiosité la mer de néons de Bangkok qui reculait derrière eux. ¿ l'arrière du bus se trouvait le personnel navigant, protégé par la climatisation de la chaleur moite du dehors. Un chef de cabine, quatre stewards et onze hôtesses. H était arrivé de Heathrow avec cette équipe deux jours auparavant, et il savait qu'entre la porte du cockpit et l'empennage, le chef de cabine s'occuperait de tout. C'était son travail et lui aussi était un vieux
    routier.
    La t‚che du commandant Adrian Fallon consistait simplement à transporter une fois de plus dans un Boeing 747-400 Jumbo les quatre cents passagers qui servaient à payer son salaire, entre Bangkok et London Heathrow. Ou, comme le signalerait bientôt son livret de vol, entre BKK et LHR.
    Deux heures avant le décollage, le bus des équipages pénétra dans l'enceinte de l'aéroport. Les gardiens postés à l'entrée l'autorisèrent à
    continuer vers les b‚timents de la British Airways. Us arrivaient largement en avance, mais Fallon était quelqu'un de très ponctuel et la British Airways lui avait assuré que l'avion Speedbird One Zéro parti de Sydney à
    quinze heures quinze heure locale devait atterrir à Bangkok comme prévu à
    vingt et une heures (heure de Bangkok). En réalité, il était déjà sur le point de se poser.
    Une limousine noire roulait derrière le bus à un mile de distance. Elle transportait un seul passager, confortablement installé sur la banquette arrière, derrière le chauffeur en livrée. Le conducteur et son véhicule dépendaient de l'Oriental Hôtel, l'hôtel très sélect o˘ ce cadre supérieur à l'élégance irréprochable était descendu pour trois nuits. Son unique bagage était rangé dans le coffre - une valise rigide en cuir véritable, munie de serrures en cuivre. Le bagage d'un homme qui voyage léger mais qui a des moyens. Sa serviette en crocodile était posée près de lui sur le siège.
    Dans la poche de sa veste en soie crème impeccablement coupée, se trouvaient un passeport britannique au nom de Hugo Seymour et un billet retour Bangkok-Londres. Première classe, cela va sans dire. Tandis que Speedbird One Zéro s'éloignait de la piste pour rouler vers la salle d'embarquement de la British
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    Airways, la limousine stoppa en vrombissant devant le hall d'enregistrement. Mr Seymour ne se servit pas d'un chariot pour déplacer ses bagages. H leva une main manucurée, et un petit porteur thaÔ accourut aussitôt. Tout en donnant un pourboire au chauffeur, l'homme d'affaires désigna la valise dans la malle de la voiture. Il suivit le porteur qui entrait au pas de course dans le hall d'enregistrement et lui montra du doigt le comptoir des première classe. Il n'avait subi que trente secondes la chaleur humide de la nuit tropicale.
    Un enregistrement en première classe ne demande pas une heure trois quarts.
    La jeune hôtesse n'avait pas d'autre client. Dix minutes plus tard, l'unique valise en cuir était acheminée vers les bagagistes, munie d'une étiquette de la British Airways pour le vol vers Heathrow. Mr Seymour reçut sa carte d'embarquement et on lui indiqua la salle d'attente des premières, juste après la zone de contrôle des passeports.
    Au service d'immigration, un ThaÔlandais en uniforme jeta un coup d'ceil au passeport bordeaux et à la carte d'embarquement avant de dévisager le voyageur à travers la vitre de protection. Entre deux ‚ges, le teint légèrement h‚lé, rasé de près. Des cheveux gris bien coupés, avec un brushing tout frais. Il détailla la chemise souple en soie blanche - sans la moindre auréole de sueur -, la cravate en soie de chez Jim Thompson, et la veste de costume en soie crème venue de chez un des meilleurs tailleurs de Bangkok, qui peut vous fournir dans la journée une copie

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