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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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confidentialité. Cela fait, il pourrait se dégager de toute responsabilité.
    Le chef de cabine remonta à ce moment-là.
    - Il s'agit bien de Hugo Seymour, confirma-t-il. Aucun doute là-dessus.
    Fallon put alors envoyer un bref message. L'avion était en train de survoler Belgrade.
    Bill Butler n'entendit jamais sonner son réveil. ¿ quatre heures dix, le téléphone le réveilla. L'appel venait du policier en faction 2q6
    au terminal numéro 4 de l'aéroport de Heathrow. Tout en l'écoutant parler, il se glissa hors de son duvet et finit de se réveiller. Vingt minutes plus tard il était au volant de sa voiture, absorbé dans ses réflexions. Il connaissait bien le système des ćompères ª et des dénonciations anonymes.
    La supercherie était vieille comme le monde. Tout commençait par un coup de fil anonyme, venu d'une cabine téléphonique de Londres. Le passager d'un avion prêt à atterrir était dénoncé comme convoyeur. Les douanes ne pouvaient pas se permettre d'ignorer l'appel, même si dans quatre-vingt-dix-neuf pour cent des cas, le touriste qu'on leur avait décrit était complètement innocent, repéré et choisi au moment du départ. Bien entendu, l'auteur de l'appel appartenait à un gang basé à Londres.
    La personne en question était appréhendée pendant que le véritable convoyeur se faufilait dans la foule ni vu ni connu, l'air aussi inoffensif qu'un enfant qui vient de naître. Mais cette fois, l'avertissement émanait du commandant de bord. Voilà qui changeait tout. Un message envoyé par un passager ? Deux voyageurs dénoncés comme suspects ? Le cerveau de l'affaire tirait les ficelles en coulisses, et il incombait à Butler de se mesurer à
    lui et de le vaincre. Peut-être qu'une mouche du coche indiscrète venait de lui mettre des b‚tons dans les roues.
    Butler se gara devant le terminal numéro 4 et entra dans les b‚timents presque déserts. ¿ quatre heures et demie, une douzaine d'énormes jets aux couleurs de la British Airways - qui monopolisait quasiment le terminal -
    s'apprêtaient à décoller vers l'Afrique, l'Asie ou l'Amérique. Encore deux heures, et cet endroit serait un vrai cirque. Les vols de six heures en partance pour New York, Washington, Boston et Miami - sept heures de trajet dans la direction du vent et cinq heures de décalage horaire - allaient croiser les vols en provenance d'Asie - treize heures de vol et sept heures de décalage. Entre six heures et sept heures moins vingt, la première vague hésitante de passagers se changerait en une véritable déferlante. Dix autres membres de l'équipe du Knock se dirigeaient également vers le terminal, roulant dans la nuit sur les autoroutes qui relient la capitale aux comtés voisins. Butler avait besoin de ses hommes à toutes les étapes -
    débarquement, contrôle des passeports et passage devant les 207
    douanes -, mais il fallait qu'ils restent discrets. H ne voulait surtout pas que le bonhomme se dégonfle.
    «a s'était déjà produit. Sachant bien ce que contenait sa valise, le convoyeur n'avait pas eu le courage de la récupérer. Le tapis roulant avait continué de tourner sous les yeux des douaniers, mais personne n'avait réclamé l'unique bagage restant. quant à savoir comment il avait affronté

    la colère du chef de gang, c'était son affaire. Certains n'ont probablement pas survécu à l'expérience. Mais Butler n'entendait pas se contenter d'une simple valise. H voulait au moins attraper le convoyeur et la marchandise.
    Selon les informations de West Drayton, Speedbird One Zéro traversait la Manche en direction des côtes du Suffolk. L'appareil devait arriver par le nord de l'aéroport et virer lentement sur la gauche pour s'aligner avec la piste d'atterrissage qu'il approcherait par l'ouest.
    ¿ l'intérieur du cockpit, Adrian Fallon avait repris sa place sur le fauteuil de gauche. Tout était conforme au plan de vol, et il écoutait les instructions de West Drayton. Le 747 était descendu à deux mille mètres et Fallon voyait se rapprocher les lumières d'Ipswich. Un de ses copilotes lui apporta un message reçu sur PACARS. On lui demandait poliment de confier la lettre au chef de cabine pour qu'il la remette à qui de droit dès l'ouverture des issues. Contrarié, Fallon tira en maugréant deux feuillets plies de sa poche de chemise. H les donna au copilote et le pria de transmettre ses instructions à Harry Palfrey. Il était six heures cinq, et ils survolaient maintenant la

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