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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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la sortie, piaffant d'impatience comme des animaux parqués dans leur enclos.
    ¿ cette heure matinale, le service d'immigration était complètement désert, et derrière les guichets de contrôle des passeports, les fonctionnaires attendaient le déferlement de la marée humaine. Sur un côté se trouvait une paroi vitrée, qui dissimulait en réalité un miroir sans tain. Dans la pièce derrière, Bill Butler faisait le guet. Une dizaine de fonctionnaires contrôlaient les passeports - deux pour les citoyens britanniques, huit pour les autres nationalités. Un des assistants de Butler leur avait donné
    des instructions. Le service d'immigration coopérait toujours volontiers avec celui des douanes, et de toute façon, l'exposé des consignes avait contribué à animer cette morne matinée. Les passagers de première ne comptaient que quatre sujets britanniques, les autres étant thaÔlandais ou australiens. Les quatre Britanniques passèrent devant le bureau en trente secondes. quand le troisième se présenta, la fonctionnaire leva légèrement la tête et fit un petit signe en direction du miroir. Bill Buder tenait le message à la main. Un costume en soie crème, il ne pouvait s'agir 210

    que de lui . Hugo Seymour. H dit quelques mots dans son émetteur-récepteur.
    - Il va sortir d'ici peu. Costume en soie crème, serviette en crocodile.
    Rangit Gui Singh était d'origine sikh. Titulaire d'une maîtrise de lettres à l'université de Manchester, il travaillait comme fonctionnaire des douanes, détaché auprès du Knock. Si quelqu'un l'avait observé ce matin-là, il aurait pu deviner sa première caractéristique, mais certainement pas les deux autres. Il se trouvait dans un couloir derrière la zone de contrôle des passeports, muni d'une balayette et d'une pelle à ordures. Il reçut le message gr‚ce à une oreillette pas plus grosse qu'un Sonotone, placée dans son oreille droite. quelques secondes plus tard, un costume en soie crème effleura sa tête baissée. Il regarda l'homme d'affaires disparaître dans les toilettes pour hommes au milieu du couloir et marmonna quelque chose dans sa manche gauche.
    - Il vient d'entrer dans les toilettes.
    - Suivez-le, et observez ses faits et gestes.
    Le Sikh pénétra à son tour dans les toilettes, poussant des détritus variés dans sa pelle. L'homme au costume crème se contenta de se laver les mains.
    Gui Singh sortit un chiffon et commença à frotter les vasques des lavabos.
    L'autre occupant des lieux ne lui prêtait aucune attention. Tout en se consacrant à ses t‚ches serviles, le Sikh vérifia que personne ne se dissimulait dans les toilettes. S'agissait-il d'un rendez-vous, d'une remise de marchandise ? Il était toujours en train de récurer lorsque l'homme d'affaires se sécha les mains avant de partir avec sa serviette.
    Comme Singh en informa Bill Butler, il n'était entré en contact avec personne.
    Au même moment, dans la zone de contrôle des passeports, un des fonctionnaires qui s'occupaient des voyageurs étrangers hocha la tête au passage d'un hippie dépenaillé, levant les yeux vers la paroi vitrée. ¿ ce signal, Buder envoya un message. Dans le couloir menant à la douane, une jeune femme qui s'était mêlée aux passagers et feignait de rattacher sa chaussure se redressa brusquement et, avisant le Jean et la chemise en denim, prit l'individu en filature.
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    Arrivé lui aussi dans le couloir, Hugo Seymour s'était fondu dans la foule des voyageurs de la classe touriste. Il essaie de gagner du temps en se noyant dans la masse, se dit Butler. Mais pourquoi avoir mis un costume aussi voyant ? C'est à ce moment-là que leur parvint l'appel anonyme. Le standard le transmit à Buder sur son émetteur-récepteur.
    - Un accent américain, expliqua l'opératrice. Il a dénoncé un hippie en Jean et chemise en denim, longs cheveux hirsutes, petite barbe. Soi-disant qu'il transporte de la drogue dans son sac à dos. Il a raccroché aussitôt.
    - On l'a déjà pris en chasse, répondit Buder.
    - «a n'a pas traîné, patron, fit l'opératrice d'un air admiratif.
    Buder arpentait maintenant des couloirs inaccessibles au public pour aller se mettre en embuscade derrière un second miroir sans tain, situé dans la zone des douanes. Plus précisément, près de la file ´ Rien à déclarer ª, signalée par un panneau vert. Peu probable que l'un des suspects choisisse l'autre file. Butler était satisfait d'avoir reçu l'appel. «a concordait

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