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L’élixir du diable

L’élixir du diable

Titel: L’élixir du diable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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qu’il y aurait quelqu’un pour la recevoir. Elle donnait la liste des enseignants, parmi lesquels ne figurait aucun « Jim ». Elle savait que ce prénom était également utilisé comme diminutif de « James », mais ne trouva pas de « James » non plus sur la liste. En fait, la plupart des membres du personnel enseignant étaient des femmes. Elle avait pris un taxi pour se rendre à l’école et avait demandé à voir la directrice.
    Cohen mit un moment pour se ressaisir puis demanda comment Alex réagissait, ce qu’il faisait, ce qu’il allait devenir. Elle précisa qu’elle ne le connaissait pas personnellement mais qu’elle pensait l’avoir vu avec sa mère lors de diverses réunions ou fêtes organisées à l’école.
    — En quoi puis-je vous aider ? s’enquit-elle enfin.
    — Alex a fait un dessin qui a piqué ma curiosité, et quand je l’ai interrogé il m’a répondu que sa mère l’avait emmené voir un nommé Jim. J’ai pensé que c’était peut-être un psychologue. Ce nom vous dit quelque chose ?
    Cohen plissa les lèvres, secoua la tête.
    — Non, pas vraiment. Nous n’avons aucun Jim ici. Que représentait le dessin ?
    — Je ne sais pas exactement. Alex et quelqu’un d’autre, une sorte de personnage menaçant. Lorsque je lui ai demandé qui c’était, il a refusé d’en parler. Il semblait avoir peur. Et ses professeurs ? Ils savent peut-être quelque chose.
    — Alex était en maternelle, dit Cohen après un coup d’œil à l’écran de son ordinateur. Classe 2. Le groupe de Mme Rademan.
    — Elle ne vous a jamais signalé quoi que ce soit à son sujet ?
    — Rien.
    Tess fronça les sourcils.
    — Elle est ici ? J’aimerais la voir.
    — Elle ne travaille pas cet été.
    — J’ai vraiment besoin de lui parler. Je peux lui téléphoner ? Vous savez si elle est partie ?
    La directrice la regarda, indécise.
    — Je vous en prie, insista Tess. C’est important.
    — D’accord, capitula Cohen avec un sourire. J’essaie de la joindre.
    Elle décrocha le téléphone, jeta un nouveau coup d’œil à son ordinateur et composa un numéro. Au bout d’un long moment, elle dit dans l’appareil : — Carla, c’est Holly… J’ai dans mon bureau une jeune femme qui souhaiterait vous parler au sujet d’Alex Martinez…
    Tess grimaça : au ton de la directrice, elle avait deviné qu’elle s’adressait à un répondeur. Elle donna son numéro de téléphone, que Cohen ajouta au message. Puis elle remercia la directrice et sortit.
    En regagnant le taxi qui l’attendait, elle sentit peser sur elle le soleil de midi, accablant. Elle repensa à sa conversation avec Alex, elle revit le visage de l’enfant et la peur qu’elle y avait lue, cette image la suivant comme un spectre dans la brume de chaleur.
    Dans le taxi, elle prit son iPhone pour prévenir Julia qu’elle était sur le chemin du retour mais elle arrêta son geste et fixa un moment l’appareil.
    Les coins de sa bouche se relevèrent en un petit sourire et elle pressa le 2 sur sa liste de numéros préenregistrés. Celui de Reilly.
    Comme toujours, il répondit presque aussitôt.
    — Tout va bien ? demanda-t-il.
    — Oui. Je suis à l’école d’Alex, je viens de voir la directrice. Formidable, cette petite école. Des gens charmants. Dis-moi, vous avez le portable de Michelle ?
    — Oui.
    — Tu peux regarder s’il y a un « Jim » dans son carnet d’adresses ou dans son agenda ?
    — Pourquoi ?
    — Selon Alex, Michelle l’aurait emmené voir quelqu’un de ce nom. Je ne sais pas qui c’est mais on pourrait lui dire un mot, tu ne crois pas ?
    Reilly demeura un moment silencieux puis :
    — Le dessin, c’est ça ?
    Elle jura intérieurement : il la connaissait trop bien.
    — Oui, reconnut-elle. Je lui ai posé des questions et il avait peur, Sean. Vraiment peur. Il ne voulait pas répondre. Tout ce que j’ai pu obtenir de lui, c’est que Michelle aussi était intriguée par le dessin et l’avait emmené voir ce « Jim » pour en discuter. Ça vaut le coup de vérifier, non ? Et si quelqu’un le menaçait ? Et si c’était lié à ce qui est arrivé à Michelle ?
    — Jim… fit Reilly d’un ton pensif après un autre silence.
    — Oui.
    — OK, acquiesça-t-il, pas vraiment convaincu. Il faut que je te laisse.
    — Je t’aime, mon grand.
    — Je te rappellerai.
    Tess reposa son téléphone, regarda par la fenêtre et soupira en tentant d’ignorer les petits picotements d’impatience qui

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