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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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Naguib.
    Tarek haussa les épaules et consulta l’homme assis à côté de lui.
    — Depuis six mois.
    — Vous en êtes sûr ?
    — Oui, déclara Tarek en regardant la pluie battante, par la fenêtre. C’était le lendemain de la dernière grande tempête.

    V
    Cela faisait longtemps qu’Augustin n’avait pas fait voler un avion télécommandé, mais une fois le décollage effectué, il retrouva ses repères. L’avion survola plusieurs fois le site de Peterson. Hani, quant à lui, prit plusieurs photos aux moments où Augustin lui faisait signe d’appuyer sur la télécommande. Mais soudain, il aperçut sur le chemin de terre un pick-up blanc, qui transportait trois robustes gardes. Ceux-ci regardaient le ciel, comme les rois mages suivant leur étoile.
    — Je croyais que vous étiez envoyé par le CSA, murmura-t-il.
    — Tu ferais mieux de te tirer d’ici, lui conseilla Augustin.
    — Et vous ?
    — Je vais me débrouiller.
    — Je ne peux pas vous laisser comme ça.
    — Tu n’as rien à voir là-dedans.
    Hani haussa les épaules, posa la télécommande et fila discrètement. Augustin dirigea l’avion vers le chemin pour que les gardes le prennent en chasse, et lui fit décrire un cercle au-dessus du pick-up, le temps que Hani regagne son taxi et s’éloigne du site. Puis il le ramena vers lui tout en marchant à grandes enjambées sans le quitter des yeux. Mais il entendit un cri : il était repéré. Il n’avait plus le temps de faire dans le détail. L’avion piqua du nez et s’écrasa cinquante mètres plus bas. Le fuselage se froissa et les ailes en mousse se détachèrent. Augustin jeta la télécommande et se mit à courir vers l’épave. Il se retourna brièvement et vit les trois hommes qui étaient lancés à sa poursuite. Il saisit l’appareil photo, tenta de l’arracher à la carcasse, mais ne fit que tordre les crochets. Il ramassa le tout et essaya de désolidariser les pièces tout en courant. Se prenant les pieds dans le fuselage, il tomba à plat ventre, mais réussi enfin à décrocher l’appareil. Un de ses poursuivants, qui n’était qu’à quelques mètres de lui, prit une accélération et plongea en avant pour lui saisir les chevilles. Augustin s’étala de tout son long, mais se redressa aussitôt. Le taillis n’était plus qu’à une vingtaine de mètres. Il arriva jusqu’à sa moto, l’enfourcha, la démarra et jeta un coup d’œil derrière lui : les gardes s’étaient arrêtés et levaient les bras au ciel. Il fit victorieusement rugir le moteur, leur adressa un signe moqueur et se dirigea à toute allure vers le chemin de terre.
    Le pick-up le faucha dès qu’il sortit du taillis. La moto dérapa contre le capot, et son corps heurta le pare-brise. Il croisa le regard de Griffin, aussi choqué par la collision qu’Augustin lui-même. Puis il rebondit dans les airs. Le monde sembla tourner autour de lui et il se demanda, avec davantage de curiosité que d’appréhension, si c’était là la dernière image qu’il lui serait donné de voir.

Chapitre 40

    I
    Creuser n’était pas chose facile. Le sable et les décombres s’étaient agglomérés comme du ciment au fil des siècles. À force de gratter la terre, Gaëlle avait les ongles en sang. Mais la peur lui donnait le courage de continuer. Des filets d’eau serpentaient le long des murs et s’accumulaient en flaques au fond du puits.
    — Pourriez-vous frotter une allumette ? demanda Lily, le souffle court.
    — Nous n’en avons plus beaucoup, répondit Gaëlle.
    — Je crois que j’ai trouvé quelque chose.
    — Quoi ? demanda Stafford.
    — Si je le savais, je n’aurais pas besoin de voir clair.
    La flamme éblouit Gaëlle. Cela faisait si longtemps qu’ils étaient dans l’obscurité. Et cette odeur de soufre ! Elle alluma la bougie et l’approcha de Lily. Il y avait bien quelque chose au pied du mur. C’était une colonne de hiéroglyphes.
    — Qu’est-ce que cela signifie ?
    Gaëlle secoua la tête. Elle voyait à peine les glyphes, tant la lueur de la bougie était faible. Comment aurait-elle pu les déchiffrer ? Mais leur présence était une indication très excitante. En découvrant les parois grossièrement taillées de l’entrée et de la chambre funéraire, elle avait pensé qu’ils se trouvaient dans une des nombreuses tombes inachevées des falaises d’Amarna, qui avaient été abandonnées soit en raison de la mauvaise qualité du calcaire, soit parce que l’ère amarnienne

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