Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
Vom Netzwerk:
rattrapé ?
    Griffin secoua la tête.
    — Tawfiq l’attendait derrière la grille, répondit-il.
    — Et vous les avez laissés partir ? N’êtes-vous pas conscient du tort qu’ils peuvent nous causer ?
    — Ils n’iront pas bien loin. Ils seront obligés de passer par le vieux pont, et Nathan les y attend.
    Peterson approuva, mais la situation était devenue trop délicate pour qu’il puisse s’en remettre aux autres. Il devait prendre le commandement des opérations.
    — Fermez ce site, ordonna-t-il à Griffin. Je ne veux plus en voir la moindre trace, c’est compris ?
    — Bien, révérend.
    Peterson jeta négligemment le burin dans un coin, comme si ce qu’il avait fait était sans importance. Puis, s’étant assuré que les clés de sa voiture étaient dans sa poche, il sortit par le trou, avec une détermination telle que Griffin eut tout juste le temps de s’écarter de son chemin.

Chapitre 11

    I
    — Le monothéisme ! déclara Stafford.
    — Je vous demande pardon ? demanda Fatima, fronçant les sourcils.
    — Le monothéisme, voilà la clé ! Moïse a été le premier défenseur du dieu unique : « Tu n’auras point d’autres dieux face à moi. » Or, qu’est-ce qui distingue Akhénaton de tous les autres pharaons ?
    — Le monothéisme ? suggéra ingénument Fatima.
    — Exactement. Avant lui, l’Égypte avait toujours eu une foule de dieux. Mais il a révolutionné la religion. Pour lui, il n’y avait qu’un seul dieu : le disque solaire, Aton. Tous les autres étaient des créations de l’esprit humain. Akhénaton est allé jusqu’au bout de cette conviction. Il a fermé les temples des faux dieux, notamment ceux d’Amon, le principal rival d’Aton. Il a même fait effacer le nom d’Amon de tous les monuments d’Égypte. Jusque là, vous ne pouvez pas dire le contraire, n’est-ce pas ?
    — Dire le contraire ? J’ai écrit un livre sur ce sujet.
    — Bien. Manéthon, celui pour qui Moïse était Osarseph, a basé son récit sur les archives du temple d’Amon d’Héliopolis. À votre avis, quelle opinion les prêtres d’Amon avaient-ils d’Akhénaton, l’homme qui avait fermé leurs temples et effacé le nom de leur dieu sur tout le territoire ? N’avaient-ils pas toutes les raisons de le considérer comme un intrus et de traiter les adeptes de sa religion comme des pestiférés ?
    Stafford but une autre gorgée de vin et s’essuya la bouche.
    — Bien, répéta-t-il, comme si le silence tenait lieu d’assentiment. Maintenant, regardons Moïse de plus près. Si l’on en croit la Bible, il était hébreu. Enfant, il fut déposé sur le Nil dans un panier de jonc et sauvé par la fille du pharaon. Celle-ci lui donna le nom de Moïse, ce qui signifiait « sauvé des eaux » en hébreu. Mais cette histoire a des airs de légende populaire, vous ne trouvez pas ? Pourquoi la fille d’un pharaon donnerait-elle à un enfant trouvé un nom hébreu ? Et pour commencer, elle n’avait aucun moyen de savoir qu’il s’agissait d’un enfant hébreu. Par ailleurs, elle ne parlait sans doute pas l’hébreu, d’autant que cette langue n’existait pas à l’époque. Non, la véritable explication est très simple : Moïse signifie « fils » en égyptien et fait souvent partie des noms pharaoniques. Par exemple, Thoutmosis signifie « fils de Thot » et Ramsès, « fils de Rê ». Le mythe de l’enfant trouvé n’est qu’une tentative de faire passer Moïse pour un Juif, alors que, en réalité, celui-ci est né prince d’Égypte.
    — Selon la Bible, Moïse a tué un soldat égyptien, affirma Fatima, sceptique. Et il s’est enfui au pays de Madian. Je ne crois pas que ces faits aient jamais été attribués à Akhénaton.
    — On n’obtiendra jamais une concordance parfaite, se défendit Stafford. Mais les points communs sont nombreux, sans compter les parallèles que l’on peut aisément faire entre la doctrine d’Akhénaton et celle de Moïse.
    — Quels parallèles ?
    — Je vais vous le dire, si vous m’en laissez l’occasion.
    — Mais je vous en prie...
    — Pas besoin de me prier, fit Stafford avec un grand geste impatient qui lui fit renverser du vin sur son galabaya .
    Irrité, il essuya les gouttes du revers de la main, et reprit une contenance avant de développer sa théorie.

    II
    L’inspecteur Naguib Hussein n’avait généralement aucun mal à laisser son travail derrière lui lorsqu’il franchissait le seuil de sa maison. Sa femme et sa fille lui

Weitere Kostenlose Bücher