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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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foncé. Des tas de fourmis se bousculaient autour de la cuvette. Elles venaient du plancher et remontaient ensuite le long du mur, jusqu’à une fenêtre entrouverte. Nom d’un chien ! Il avait peut-être du diabète. Le sucre dans les urines, c’était un signe. Peut-être était-ce pour cette raison qu’il se sentait toujours si fatigué. À moins que ces petites coquines ne soient devenues accros aux drogues dures. En tout cas, elles semblaient toutes converger vers le même endroit. Le téléphone sonna de nouveau, et chassa ses pensées oppressantes.
    — Allô ?
    — Tu as vu ? demanda Mansoor.
    — Vu quoi ?
    — Gaëlle. Au journal télé.
    Augustin alluma la télévision. Il s’attendait à une mauvaise nouvelle, mais pas aux images qu’il vit. Effondré, il se laissa tomber dans son fauteuil.
    — Augustin ? appela Mansoor. Tu es toujours là ?
    — Oui.
    — J’ai essayé de joindre Knox, mais il n’est pas à son hôtel et ne répond pas sur son portable.
    — Je sais où il est.
    — Il faut que quelqu’un le lui dise. Et ce serait mieux que ce soit un ami.
    — Je m’en occupe.
    — Merci. Quand tu l’auras vu, tiens-moi au courant. Et appelle-moi si je peux faire quelque chose.
    Mansoor raccrocha. Augustin reposa le combiné. Il était abasourdi, et il avait la nausée. Mais au moins avait-il désormais un objectif. Au lavabo, il s’aspergea le visage et le corps, enfila des vêtements propres, dévala les escaliers et enfourcha sa moto.

    III — Nous allons mourir ici, n’est-ce pas ? sanglota Lily.
    — On va nous retrouver, la rassura Gaëlle.
    — Personne ne peut nous retrouver.
    — Si.
    — Comment pouvez-vous dire ça...
    Gaëlle hésita. Elle n’avait pas parlé de Knox, du message qu’elle avait essayé de lui envoyer. Leurs chances de s’en sortir étaient si minces qu’il lui paraissait injuste d’accabler Knox d’un tel fardeau. Mais Lily était sur le point de craquer : elle avait besoin d’espoir.
    — J’ai un ami, dit Gaëlle.
    — Vous avez un ami ? Intéressant. Et c’est parce que vous avez un ami que nous allons être sauvés !
    — Oui.
    Quelque chose dans la sérénité de cette réponse sembla apaiser Lily, mais elle ne se laisserait pas réconforter si facilement, pas tant qu’elle aurait le sentiment de pouvoir en obtenir davantage.
    — Et comment va-t-il s’y prendre ? demanda-t-elle. Il est médium ?
    — Je lui ai indiqué où nous étions.
    — Quoi ? s’exclama Stafford.
    — Quand nous avons été filmés, je lui ai montré que nous étions à Amarna et non à Assiout.
    — Comment ? s’étonna Stafford.
    — C’est compliqué...
    Stafford émit un petit grognement, presque amusé.
    — Et vous êtes attendue ailleurs, c’est ça ?
    — Il existe un portrait d’Akhénaton dans lequel celui-ci est assis d’une façon très particulière, expliqua Gaëlle. Nous le connaissons tous les deux.
    — Est-ce pour cette raison que vous avez changé de position pour lire le message ?
    — Oui.
    — Je ne me souviens pas qu’Akhénaton ait été représenté de cette façon.
    — Ah bon ?
    Stafford garda le silence un instant. Dans l’obscurité, Gaëlle imagina son expression tendue.
    — Et vous pensez vraiment que votre ami va comprendre où nous nous trouvons ? Simplement en voyant la façon dont vous êtes assise ?
    — Oui, répondit Gaëlle.
    Lily lui posa la main sur le bras.
    — Et comment s’appelle-t-il, votre ami ? demanda-t-elle.
    Gaëlle inspira profondément. Prononcer son nom à haute voix avait quelque chose de singulier, comme si elle allait prêter serment.
    — Daniel Knox, dit-elle.
    — Et vous croyez qu’on va l’écouter ? Cela ne sert à rien qu’il sache où nous sommes s’il ne convainc personne, vous comprenez ? Est-ce que les autorités le connaissent ?
    — Ça oui ! s’écria Gaëlle, heureuse de pouvoir affirmer quelque chose avec conviction. Elles le connaissent même très bien.

Chapitre 33

    I
    La porte métallique de la salle d’interrogatoire grinça sur ses gonds. Farouq entra avec deux tasses de café sur un plateau, un bloc-notes et un magnétophone. Il posa le tout sur le bureau.
    — J’ai entendu dire que vous vous étiez fait remarquer, cette nuit, dit-il.
    — Il y a une amie à moi parmi les otages, répondit Knox. Elle m’a envoyé un message.
    — Ah, oui, votre fameux message ! Mes collègues en ont parlé toute la matinée.
    — Vous devez en informer les policiers chargés de

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