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L'envol du faucon

L'envol du faucon

Titel: L'envol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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monde.
    — Quand cela a-t-il commencé ?
    — Juste après le coucher du soleil.
    — Quand doit rentrer votre maître ?
    — Il ne l'a pas dit, Puissant Seigneur. Il m'a seulement demandé d'attendre ici.
    — Vous êtes seul ?
    — Oui, Puissant Seigneur. Les domestiques sont tous partis avec le maître. »
    Il n'y avait plus qu'une seule question à régler.
    « Nous partons maintenant, dit Phaulkon au prisonnier tremblant. Vous voulez venir avec nous ? »
    L'homme hésita, juste le temps pour Phaulkon de se décider. Il prit Vitoon à part. « On ne peut pas lui faire confiance, murmura-t-il. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous encombrer de lui. Nous avons trop à faire. Et nous ne pouvons pas non plus le laisser pleurer ici. Vous allez devoir vous débarrasser de lui. Mais je veux que ce soit sans souffrances. Faites en sorte qu'il ne s'aperçoive pas de ce qui lui arrive. »
    Vitoon s'inclina respectueusement et se dirigea vers le prisonnier. Il le détacha et l'emmena au-dehors.
    Phaulkon fit venir Davenport et lui parla à voix basse pendant quelques minutes. Les yeux du secrétaire s'agrandirent en écoutant le plan de Phaulkon. Ce n'était pas pour rien que l'homme avait été nommé Barcalon de Siam.
    Quand Vitoon fut de retour, Phaulkon donna au détachement l'ordre de regagner les pirogues.
    Lorsqu'ils se dirigèrent vers l'appontement où les rameurs les attendaient, seul le prisonnier manquait à l'appel.
    Le capitaine Weltden reprit lentement connaissance. Il avait le crâne affreusement endolori et le corps moulu. Des cris et des appels émanaient des collines autour de lui. Il vit son chapeau à côté de lui et fit un geste pour l'attraper. La couronne en était fendue. Un coup d epée sans doute. Il toucha sa tête et sentit du sang poisseux. Il pouvait dire merci à l'épais feutre de son chapeau. Il se sentait faible et étourdi.
    A mesure que ses yeux s'accoutumaient à l'obscurité, il distingua un certain nombre de corps épars autour de lui. Il ne voyait pas leur visage mais redoutait le pire. Des incendies étaient allumés en divers points des collines et il crut voir rougeoyer des braises au sommet de celle où se trouvait la maison de White. Il se mit péniblement debout et se dirigea vers l'entrepôt le plus proche. Au-delà se trouvait le sentier qui conduisait au sommet de la colline. Il battit précipitamment en retraite à l'ombre d'un arbre : un groupe d'indigènes armés convergeaient vers le sentier. Il les vit grimper la colline en direction de la maison de White.
    Weltden se retourna vers la mer. Il atteignit le bord de l'eau et scruta l'obscurité devant lui à la recherche de sa chaloupe. Elle ne se trouvait pas près du quai, mais au bout d'un moment ses yeux distinguèrent une embarcation qui glissait sur l'eau à mouvements lents et saccadés. Elle semblait se diriger vers l'autre extrémité du port. Il décida de longer le rivage à pied et d'essayer de la héler à l'endroit où la terre formait un petit cap un peu plus loin à droite. Les cris dans les collines s'étaient estompés et le port paraissait désert. Il avançait avec difficulté : il avait des élance-ments dans la tête à chaque pas. Lorsqu'il atteignit le petit promontoire, il était plutôt exténué. Il distingua les contours de l'embarcation juste devant lui. Rassemblant le peu de forces qui lui restaient, il s'avança vers elle. Le fond boueux ralentissait sa marche et épuisait ses forces. Il vit que le bateau, malgré sa lente progression, ne serait bientôt plus à sa portée.
    Il se tenait là, pantelant, en proie au vertige et à la douleur. Il n'était pas du tout certain de pouvoir regagner le rivage. Il n'y avait pas d'autre solution, il allait devoir appeler. Il savait que c'était risqué, mais cela valait mieux que de se noyer dans de l'eau qui lui arrivait à mi-cuisse. Il mit ses mains en porte-voix et cria, aussi fort qu'il l'osa : « Au secours ! »
    Davenport quitta l'embouchure du Tenasserim et pénétra dans le golfe en décrivant une large courbe, évitant complètement le front du port. Aucun signe du Résolution dans l'obscurité, mais ce soir aucun officier de marine doté de raison ne signalerait sa position en allumant ses feux. Quatre des gardes de Phaulkon propulsaient la large pirogue tandis que Davenport répétait silencieusement son discours, mettant au point les réponses qu'il apporterait aux questions qu'on n'allait pas manquer de lui poser.
    Ils se

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