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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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première machine qui fait ouvrir les yeux au grand public et amène le simple quidam à réaliser qu’il peut utiliser un ordinateur. Dans le même temps, fort peu de gens peuvent se l’offrir car la machine est chère – 2 500 dollars. De plus, alors que Jobsvisait les millions d’employés travaillant dans des bureaux, l’ordinateur prodige peine à séduire les entreprises. Ses capacités sont tout simplement sous-dimensionnées.
    En dépit de sa convivialité, le Macintosh est limité par ses 128 ko de mémoire et ne se révèle pas assez puissant pour supporter des logiciels complexe. La simple copie de fichiers est fastidieuse, nécessitant d’entrer une disquette, de la retirer pour en placer une autre, puis de réinsérer la première ! De plus, on ne peut aucunement lui connecter un disque dur, alors que cet accessoire qui permet de stocker des données est courant sur les IBM PC et ses clones.
    Le Mac présente une autre tare, qui résulte là encore de l’obstination de Jobs : l’appareil n’intègre pas de système de ventilation – Jobs est rebuté par le bruit engendré par de tels appareils. En conséquence, certains propriétaires du premier Mac sont obligés d’acquérir un étrange accessoire, le Mac Chimney (« Mac cheminée »), une sorte de coiffe disgracieuse posée par dessus l’ordinateur et qui a pour fonction de le rafraîchir.
    L’autre grand souci est que le Macintosh manque cruellement de logiciels. Les grands éditeurs tels que Lotus ou Personal Software tardent à publier des programmes pour l’ordinateur d’Apple. Multiplan , de Microsoft, qui apparaît en avril 1984, n’est pas au point et doit être retiré des rayons avant de ressortir quelques mois plus tard.
    L’IBM PC, bien qu’il soit fruste et sans panache, séduit le monde des grandes entreprises. D’une part, ce fabricant d’ordinateurs a acquis une réputation honorable au niveau du service rendu à ses clients. De plus, un adage a cours, que ce constructeur aime répéter à l’envi : « Personne ne s’est jamais fait virer pour avoir acheté de l’IBM… »
     
    Au mois de juin 1984, les ventes du Macintosh entament une chute marquante. La situation devient progressivement alarmante, avec pour conséquence une détérioration des relations entre Steve Jobset JohnSculley. Ce dernier va toutefois attendre la fin de l’année avant de réagir. Sa venue chez Apple est récente et il apparaît comme submergé par la personnalité de Jobs. Pour sa part, ce dernier commence à se demander s’il a fait le bon choix avec Sculley et se surprend à rêver d’assumer lui-même la présidence d’Apple. De leur côté, les membres de l’équipe Mac se moquent souvent de Sculley et les demandes adressées par ce dernier sont traitées avec désinvolture, comme si son pouvoir était purement symbolique.
    « Steve n’avait pas confiance dans ma capacité de diriger Apple, dira plus tard Sculley 48 . Il pensait que je n’en savais pas assez sur les produits pour opérer comme il faut. »
    Pour l’heure, Jobset Sculleyse retrouvent côte à côte à chaque réunion, événement ou fête, et leurs propos sont fort similaires. Jobs apparaît comme le leader naturel tandis que Sculley tempère ici ou là son discours, dans un souci de séduire le monde des entreprises.
    Pourtant, certaines prises de position de Jobscommencent à agacer de nombreux cadres d’Apple tant elles paraissent déconnectées de la réalité. Lors d’une réunion portant sur l’imprimante LaserWriter qu’Apple s’apprête à lancer au prix de 7 000 dollars, l’un des participants s’avise de lui faire remarquer que ce prix est trop élevé :
    « Moi, j’en achèterais volontiers une, argue Jobs !
    – Formidable ! Mais les milliardaires de 28 ans ne constituent pas un très grand marché pour nous, ou est-ce que je me trompe ? 49  », lui répond un responsable du marketing.
    Les semaines passent et les ventes du Macintosh ne se redressent pas, ce qui laisse Jobsdésemparé, incapable de comprendre ce qui se passe et de plus en plus angoissé à l’idée que le Mac soit un échec, comme l’a été le Lisa…
     
    Alors que l’automne s’en vient et que les ventes du Mac stagnent toujours, il apparaît qu’il manque toujours à l’ordinateur un logiciel phare, qui serait au Mac ce que VisiCalc a été à l’Apple II.
    En novembre 1984, l’éditeur Lotus annonce la sortie prochaine d’un logiciel

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