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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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Macintosh (1984). Si les relations entre les deux hommes-clés d’Apple sont alors au beau fixe, elles vont se gâter au cours des mois à venir. © Ed Kashi/Corbis
    En cette fin d’année 1984, Sculleya découvert que Jobsavait imposé des choix techniques incohérents pour le Macintosh et que ceux-ci sont en partie responsables des méventes de l’ordinateur.
    Le fondateur d’Apple a insisté pour que le Mac ne comporte que 128 ko de mémoire – quatre fois moins que l’IBM PC. Burrell Smithet d’autres ingénieurs ont tenté en vain de l’en dissuader : une telle contrainte réduisait de façon significative les possibilités du Mac. Devant l’obstination du visionnaire, Burrell Smith a choisi secrètement de réaliser une carte mère dont la mémoire puisse être étendue à 512 ko. Face à la chute des ventes et au ralentissement des commandes, la nécessité de commercialiser ce Macintosh 512 ko s’impose. Le Mac retrouvera peut-être les faveurs du public et Jobsn’y sera absolument pour rien : il s’est opposé à ce choix ! Pourtant, lui-même semble aujourd’hui convaincu que le Mac 512 ko pourrait sauver l’affaire…
    Seulement voilà, le Mac souffre d’autres lacunes, là encore imposées par Jobs : absence de ventilateur, pas de disque dur… L’aura de visionnaire de génie du cofondateur d’Apple s’atténue de jour en jour.
     
    Le souci immédiat de Sculleyest de redresser Apple au plus vite : le conseil d’administration d’Apple lui demande des résultats et lui fait clairement comprendre que, faute de faire ses preuves, il est assis sur un siège éjectable. Or, en vieux routier du monde des affaires, Sculley sait où se trouvent ses alliés potentiels : dans ce même conseil d’administration d’Apple, un aréopage de banquiers, d’investisseurs, de gestionnaires avant tout anxieux de faire fructifier leurs deniers. Les envolées de Steve Jobs, ses coups d’éclats, sa manie de donner son opinion sur tout, ne peuvent que dérouter cette population sélecte. Alors que Sculley, par nature, est l’un des leurs.
    S’il faut choisir un camp, c’est celui-là. Sculleyn’est pas dupe. Jobset son équipe le prennent de haut. Ils ne l’ont jamais totalement intégré et font fi de son autorité : ses demandes ne sont nullement suivies d’effet.
    Il est temps de prendre le contrôle.
     
    De son côté, Jobsn’a pas dit son dernier mot…
    Comme le Mac n’a pas rencontré le succès attendu, Jobsa besoin de boucs émissaires et Sculleyapparaît comme le premier d’entre eux. Ce gars n’a rien compris au film. Il n’est pas de la même génération, il n’est pas du même milieu, il n’a pas grandi avec Apple, il ignore ce qu’est le domaine des micro-ordinateurs.
    Plus les semaines passent et plus Jobsse persuade qu’il est le seul à pouvoir mener Apple sur la première marche du podium. Il se targue de redresser Apple une fois qu’il aura les coudées franches. N’a-t-il pas fondé cette société, ne l’a-t-il pas menée vers les sommets, n’est-il pas reconnu de toutes parts comme le prodige de cette industrie ?
    Dans cette ville, il n’y a pas de place pour deux shérifs.
    L’un d’eux va devoir céder sa place…
     
    La crise d’Apple s’amplifie au début de l’année 1985 lorsque des revendeurs réclament la possibilité de retourner les invendus. Apple est menacée de faillite, faute d’une reprise en main rapide.
    Jugé responsable d’un grand nombre des maux dont souffre Apple, Jobsvoit sa cote s’effriter au conseil d’administration. Mike Murray, directeur du marketing et pourtant très proche de Jobs, est le premier à tirer la sonnette d’alarme auprès de JohnSculleyet de Regis McKenna. Lors de la réunion annuelle d’Apple à Phoenix en Arizona, il demande à les rencontrer tous deux et livre son verdict : si l’on veut sauver Apple, il faut écarter Steve Jobs de la division Macintosh. Il suggère de le placer à la tête d’une division qui serait dédiée à la recherche, Apple Labs.
    De son côté, Steve Jobstient bon. À l’entendre, la percée du Macintosh n’est qu’une question de semaines, de mois. Une fois que Jazz sera disponible, les entreprises passeront commande. Jobs mise aussi sur la sortie prochaine de l’imprimante LaserWriter et sur les potentiels du Macintosh comme outil de publication, pour redresser la situation.
    Pourtant, dans les coulisses, d’autres commencent à partager la

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