Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
Vom Netzwerk:
mes biens deviennent la propriété de ceux qui ont payé les premiers possesseurs de l’hypothèque, et qui ont été subrogés à leurs droits.
    – C’est exactement cela, milord ; et la malheureuse situation de Votre Seigneurie ayant, à ce qu’il paraît, alarmé vos créanciers, ils insistent maintenant, je le dis à regret, pour l’une ou l’autre alternative, – la possession des biens, ou le paiement de leur créance.
    – Ils ont droit à l’un ou l’autre, et comme je ne puis remplir cette dernière condition dans les circonstances où je me trouve, je pense qu’ils ont droit à se mettre en possession de mes biens.
    – Attendez, milord ; si vous avez cessé de m’appeler votre ami, vous verrez du moins que je veux toujours être celui de votre famille, ne fût-ce que par respect pour la mémoire de votre père. Si vous voulez me confier l’ordonnance du roi, je crois que, dans l’état où en sont les choses à la cour, je pourrai recevoir cet argent pour vous.
    – Je le ferais bien volontiers ; mais la petite cassette où elle était renfermée n’est plus en ma possession ; on s’en est emparé quand j’ai été arrêté à Greenwich.
    – Elle vous sera bientôt rendue, milord ; car j’ai su que le bon sens naturel du monarque et quelques informations qu’il a prises, je ne sais comment, l’ont engagé à démentir toute inculpation de tentative contre sa personne. C’est une plainte entièrement étouffée ; il ne sera procédé contre vous qu’au sujet de la violence dont vous vous êtes rendu coupable envers lord Dalgarno, dans la juridiction du palais, et vous trouverez déjà cette charge suffisante.
    – J’aurai la force de la supporter, dit lord Glenvarloch ; mais il ne s’agit pas de cela maintenant. – Si j’avais cette cassette…
    – Vos effets étaient dans la petite antichambre quand j’y suis passé, dit le citadin ; la cassette m’a frappé les yeux : je crois que vous la teniez de moi ; elle avait appartenu à mon vieil ami, sir Faithful Frugal. Oui, il avait aussi un fils… Il ne put continuer.
    – Un fils qui, comme celui de lord Glenvarloch, ne fit pas honneur à son père. N’est-ce pas cela que vous vouliez dire, maître Heriot ?
    – Milord, j’ai dit une parole inconsidérée. La providence de Dieu est infinie, et peut tout réparer. Cependant, je l’avouerai, j’ai quelquefois envié à mes amis leurs belles et florissantes familles, et j’ai vu ensuite de tels changemens lorsque la mort les a laissées sans chef, les fils de tant d’hommes riches réduits à l’indigence, les héritiers de tant de nobles chevaliers sans une acre de terre, que je trouve que ma fortune et ma mémoire, d’après les dispositions que je prendrai, ont la chance de survivre à celles d’hommes plus puissans, quoique Dieu ne m’ait donné aucun héritier de mon nom. Mais ce n’est pas ce dont nous devons nous occuper. – Holà, garde, apportez les effets de lord Glenvarloch.
    Ses ordres furent exécutés. Les scellés avaient été mis sur le coffre et la cassette ; mais ils furent alors levés, d’après les ordres arrivés de la cour, et tout fut laissé à la libre disposition du prisonnier.
    Pressé de mettre fin à cette visite pénible, lord Glenvarloch ouvrit la cassette, et jeta d’abord dans les papiers qu’elle contenait un coup d’œil rapide, ensuite il chercha avec plus de lenteur et de soin ; mais tout fut inutile, l’ordonnance signée par le souverain avait disparu.
    – Je ne m’attendais pas à autre chose, dit George Heriot avec amertume : donnez une issue à l’eau, elle est bientôt tout écoulée ; voilà le commencement du mal. Vous avez perdu un bel héritage, j’ose le dire, sur un malheureux coup de dés, ou sur une maudite carte ! Milord, votre surprise est bien jouée : je vous fais compliment de vos talens. J’ai vu bien des jeunes gens querelleurs et prodigues, mais jamais un homme dissimulant avec tant d’art, de si bonne heure. – Cessez, milord, de me regarder avec cet air irrité : le souvenir que je conserve de votre père me fait parler avec amertume, et si son fils ne s’entend reprocher sa dégradation par aucune autre personne, il l’entendra de la bouche du vieil orfèvre.
    Ce nouveau soupçon poussa à bout la patience de Nigel ; cependant l’intention et le zèle du bon vieillard, joints aux circonstances qui excitaient son mécontentement, étaient une si bonne excuse

Weitere Kostenlose Bücher