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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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d’apprendre tout le tort que cette conduite a fait à votre réputation. Je passerai donc sans scrupule à votre seconde erreur. – Milord, de quelque manière que lord Dalgarno ait pu vous manquer, il devait, en considération de son père, être à l’abri de votre violence.
    – Vous parlez de sang-froid, maître Heriot, et moi j’étais excité par mille outrages dont il m’accablait sous le masque de l’amitié.
    – C’est-à-dire qu’il donnait à Votre Seigneurie de mauvais conseils, et que vous…
    – Que je fus assez sot pour les suivre ; – mais passons sur cela, maître Heriot, s’il vous plaît. Les vieillards et les jeunes gens, les hommes d’épée et ceux qui se livrent à des occupations pacifiques, ont toujours pensé et penseront toujours différemment dans ces sortes d’affaires.
    – J’admets votre distinction, milord, entre un vieil orfèvre et un jeune gentilhomme ; – toutefois, vous auriez dû avoir plus de patience, par égard pour lord Huntinglen, et plus de prudence, par égard pour vous-même. En supposant que votre querelle fût juste…
    – Je vous prie de passer à quelque autre accusation, dit lord Glenvarloch.
    – Je ne suis pas votre accusateur, milord ! mais Dieu veuille que votre conscience vous ait déjà reproché l’outrage indigne dont vous vous êtes rendu coupable envers votre ancien hôte !
    – Si j’avais commis le crime dont vous voulez parler, dit lord Glenvarloch, si j’avais été égaré par la tentation d’un moment, il y a long-temps que j’aurais éprouvé le repentir le plus amer, mais si quelqu’un a mal agi à l’égard de cette malheureuse femme, je ne suis point le coupable. – Jusqu’à présent, je n’avais pas entendu dire qu’elle eût été coupable d’inconduite.
    – Allons, milord, dit Heriot avec sévérité, cela ressemble trop à de l’affectation. Je sais qu’il y a parmi nos jeunes gens d’aujourd’hui une nouvelle manière d’envisager l’adultère aussi-bien que l’homicide. J’aimerais mieux vous entendre parler d’une révision du Décalogue pour en adoucir les peines en faveur des ordres privilégiés ; j’aimerais mieux cela que de vous ouïr nier un fait dont on sait que vous avez tiré gloire.
    – Moi ! – jamais je ne me suis vanté d’une pareille chose, jamais je n’en aurais été capable ; mais je n’ai pu empêcher de méchantes langues, de mauvaises têtes, d’établir de fausses présomptions.
    – Milord, vous auriez bien su leur fermer la bouche, s’ils vous avaient parlé de choses qui eussent été désagréables à entendre, et contraires à la vérité. Allons, milord, souvenez-vous de votre promesse d’être sincère ; et un aveu, dans cette circonstance, est déjà presque une réparation. Je veux bien convenir que vous êtes jeune, que la malheureuse est belle, et, comme je l’ai remarqué par moi-même, un peu légère. Apprenez-moi où elle est : son malheureux époux a encore quelque compassion pour elle ; il la sauvera de l’infamie ; peut-être par la suite la recueillera-t-il encore dans sa maison ; car nous sommes de bonnes gens, nous autres, dans la classe des commerçans. Milord, ne cherchez pas à vous mettre au niveau de ceux qui font le mal uniquement pour le plaisir de le faire ; c’est l’attribut le plus odieux de l’esprit malin.
    – Vos graves remontrances me rendront fou, dit Nigel ; il y a une apparence de bon sens et de raison dans ce que vous dites ; mais comment pouvez-vous insister si positivement pour que je déclare la retraite de cette femme, quand je n’en ai pas la plus légère connaissance ?
    – C’est bien, milord, répondit froidement Heriot ; vous avez sans doute vos raisons pour ne pas avouer vos secrets ; mais, puisque tous mes raisonnemens sur ce point paraissent totalement inutiles, nous ferions mieux de parler d’affaires ; – et pourtant l’image de votre père apparaît à mes yeux, et semble m’exhorter à poursuivre.
    – Faites ce qu’il vous plaira, monsieur ; je n’ai pas d’autre garantie à offrir à l’homme qui doute de ma parole.
    – Bien, milord. On dit que le sanctuaire de Whitefriars, – lieu de refuge si indigne d’un jeune homme de qualité et d’honneur, – a été le théâtre d’un meurtre.
    – Et vous pensez que j’en suis l’auteur, je présume ?
    – À Dieu ne plaise, milord ! l’enquête du Coroner a eu lieu, et il paraît que Votre Seigneurie,

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