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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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discours pourraient le faire croire. Si je puis quelque chose – c’est-à-dire si je vois clair à travers ce labyrinthe… ; mais ce n’est pas le cas d’en parler en ce moment. – Je vous souhaite le bonjour, milord. – Holà, garde ! permettez-nous de passer dans l’appartement de lady Mansel.
    Le garde dit qu’il lui fallait l’ordre du lord lieutenant ; et pendant qu’il était allé le prendre, ils restèrent tous les trois debout près l’un de l’autre, mais sans parler, et sans oser à peine se regarder qu’à la dérobée, situation qui devait causer quelque embarras à deux d’entre eux pour le moins. La différence de rang, qui était une considération si importante à cette époque, ne put empêcher lord Glenvarloch de reconnaître que Marguerite Ramsay était une des jeunes filles les plus jolies qu’il eût jamais vues, – de soupçonner qu’il n’était pas lui-même tout-à-fait indifférent à ses yeux, sans pouvoir trop s’en expliquer les motifs ! – et de penser qu’il avait été cause d’une grande partie de ses tourmens ; – l’admiration, l’amour-propre et la générosité lui parlaient à la fois pour elle ; et lorsque le garde revint avec la permission qu’on attendait, le salut de Nigel à la charmante fille du mécanicien fut marqué d’une expression qui colora ses joues d’une rougeur aussi vive que celle qu’avait pu exciter tout autre incident de cette journée fertile en événemens. Elle y répondit avec timidité et embarras, s’attacha au bras de son parrain, et sortit de l’appartement, qui, tout sombre qu’il était, n’avait encore jamais paru aussi obscur à Nigel que quand la porte fut fermée derrière elle.

CHAPITRE XXX.
    « Quand même tu devrais avec ignominie
    « Subir ici la mort,
    « Il te reste un ami, ferme, plein d’énergie,
    « Pour partager ton sort. »
    Ballade de JEMMY DAWSON.
     
    Maître George Heriot et sa pupille, comme on peut bien nommer Marguerite, puisque son affection pour elle le portait à lui prodiguer tous les soins d’un tuteur, furent introduits par des gardes dans l’appartement du lieutenant, qu’ils trouvèrent assis auprès de son épouse. Ils furent reçus par eux avec toute la politesse que le caractère de maître Heriot et le crédit qu’on lui supposait pouvaient faire attendre, même d’un vieux soldat pointilleux et d’un courtisan comme sir Edward Mansel. Lady Mansel reçut Marguerite avec la même courtoisie, et informa maître George que dès ce moment elle n’était plus prisonnière.
    – Elle est libre, dit-elle, de retourner dans sa famille, sous votre protection. – Tel est le bon plaisir de Sa Majesté.
    – J’en suis bien aise, madame, répondit Heriot, mais seulement j’aurais désiré que sa liberté lui eût été rendue avant sa folle entrevue avec ce singulier jeune homme ; et je suis surpris que Votre Seigneurie l’ait permise.
    – Mon brave maître Heriot, dit sir Edward, nous agissons d’après les ordres de quelqu’un plus puissant et plus sage que nous. Les injonctions que nous recevons de Sa Majesté doivent être exécutées à la lettre, et il est inutile de dire que la sagesse de Sa Majesté fait plus que garantir…
    – Je suis pénétré de toute la sagesse de Sa Majesté, dit Heriot ; cependant, il y a un vieux proverbe concernant le feu et les étoupes. – Mais c’est une affaire finie ; n’en parlons plus.
    – Je vois sir Mungo Malagrowther qui s’achemine lentement vers la porte de la Tour, avec la démarche d’une grue boiteuse, dit lady Mansel. C’est sa seconde visite depuis ce matin.
    – C’est lui qui a apporté l’ordre pour décharger lord Glenvarloch de l’accusation de trahison, dit sir Edward.
    – Et c’est de lui, dit Heriot, que j’ai appris une grande partie de ce qui était arrivé ; car je ne suis revenu de France que fort tard hier dans la soirée, et presqu’à l’improviste.
    En ce moment, sir Mungo entra. Il salua le lieutenant de la Tour et son épouse avec une politesse cérémonieuse, – honora George Heriot d’un signe de protection et de connaissance, et accosta Marguerite de cette manière : – Eh ! ma jeune prisonnière, vous n’avez pas encore quitté votre attirail masculin ?
    – Elle ne prétend pas le quitter, sir Mungo, dit Heriot en élevant la voix, qu’elle n’ait obtenu satisfaction de vous, pour m’avoir, comme un chevalier déloyal, appris son déguisement ; – et,

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