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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benjamin Legrand
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triste, vous êtes toujours mieux là à mater les filles qu’à vous morfondre dans votre caveau, non ?
    La momie la regarde sans répondre.
     
    Notre pauvre héroïne soupire et retourne dans la salle de bains. Elle ferme les robinets, interrompant le bruit de cascade et s’installe dans l’eau chaude, sa cigarette à la main. Elle se verse un whisky. Machinalement, elle attrape la première lettre de la pile de courrier. Derrière l’enveloppe, on lit : Andrej Zborowsky.
    Adèle sourit, ricane presque. Dans son malheur, voilà que l’amoureux transi réapparaît soudain. C’est effectivement assez risible.
    Elle ouvre l’enveloppe avec son coupe-papier en forme de poignard kurde, sort la lettre, boit une bonne gorgée de whisky et commence à lire.
    D’un seul coup, elle s’arrête et s’étrangle.
    — Oh mon Dieu !
    Elle se lève et quitte son bain comme une furie, expédiant des milliers de gouttes dans son sillage.

Chapitre 24
    Où l’amoureux transi croit un instant
parvenir à ses fins…
    Q uand Andrej Zborowsky, totalement endormi, ouvre la porte de son petit appartement, il est en chemise de nuit, les cheveux et la moustache en bataille, totalement en vrac. Les coups frappés à sa porte l’ont sorti d’un cauchemar terrible, où un ptérodactyle géant l’emportait dans son nid, juché en haut de la Tour Eiffel, pour le donner à manger à ses petits ! Mais ce qu’Andrej croyait être les battements de son cœur terrorisé, n’était en fait que le bruit des poings d’Adèle tambourinant à sa porte au beau milieu de la nuit.
    — Oui ? balbutie-t-il, ne reconnaissant pas tout de suite la jeune femme.
    Elle est toute belle et en pleine forme. Elle porte un magnifique chapeau vert et un boa en plumes d’autruche, et elle lui fait un immense sourire.
    — Dans mes bras ! dit-elle avec un enthousiasme non feint.
    Et elle se jette sur lui !
    Surpris, Zborowsky trébuche et, serré par les bras d’Adèle, il s’étale sur le dos dans son salon, sur un magnifique tapis d’Aubusson. Cette chute, sans doute douloureuse pour le dos et le postérieur du jeune benêt, amuse beaucoup Adèle. Elle a l’œil pétillant d’avoir retrouvé l’espoir. Leurs visages sont l’un sur l’autre, nez à nez. Zborowsky se demande si son cauchemar ne s’est pas soudain changé en un rêve tout aussi incroyable, mais nettement plus agréable.
    — J’ai lu votre lettre ! dit Adèle en le fixant droit dans les yeux, avec son sourire magique.
    — Euh, bredouille Andrej… Laquelle ?
    — Celle sur le ptérodactyle ! Vous êtes un génie, Andrej !
    Ça fait deux fois dans la même journée qu’on le traite de génie. Le jeune homme n’en revient pas. Surtout d’entendre ce mot si flatteur sortir de la bouche de celle dont il est amoureux fou. Bouche qui, d’ailleurs, se penche et s’approche de la sienne !
    Et Adèle l’embrasse, comme une récompense. Puis elle se relève d’un bond, mettant un terme à cette brève mais étincelante étreinte.
    — Bon, allons-y ! dit lance notre heroïne. Il n’y a pas une minute à perdre ! Le taxi nous attend en bas !
    Et elle pivote sur ses talons et quitte l’appartement, laissant le pauvre Zborowsky à sa frustration.

Chapitre 25
    Où Adèle Blanc-Sec se montre fine plume…
ce qui est la moindre des choses
pour une journaliste feuilletoniste aventurière…
    U n pâle rayon de lune éclaire les arbres et les fourrés du Jardin des Plantes. Bien caché dans son nid de branches le ptérodactyle est assoupi, drapé dans ses ailes, Nelson endormi entre ses pattes. Le petit fox-terrier semble assez heureux, finalement, d’avoir abandonné le palais de l’Élysée pour vivre une nouvelle vie aventureuse. Soudain, Nelson dresse une oreille et ouvre un œil…
    Adèle Blanc-Sec et Zborowsky, qui s’est habillé à la hâte, écartent des branchages et s’approchent discrètement de l’espèce de clairière où le monstre du jurassique a élu domicile. Zborowsky fait signe à celle qu’il aime de s’arrêter.
    — Vous voyez, chuchote-t-il, je ne vous ai pas menti.
    — C’est incroyable, murmure Adèle, ébahie.
    Et pourtant, il en faut beaucoup pour étonner notre héroïne.
    Nelson, complètement réveillé maintenant, se met à grogner. Le ptérodactyle se réveille.
    Angoissé, et comme on n’est jamais trop prudent, Zborowsky commence à reculer, mais la jeune femme, écartant les branches qui les dissimulaient,

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