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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film

Titel: Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec: Le roman du film Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benjamin Legrand
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s’écrie-t-elle.
    La momie est flattée, mais ne comprend pas bien cet enthousiasme soudain.

Chapitre 33
    Ou l’éternel retour…
    L e destin joue parfois des tours pendables. Prenez ce pauvre Ferdinand Choupard, traumatisé au début de cette histoire, parce qu’il avait été témoin d’une éruption lumineuse autour de la statue de Jeanne d’Arc. Remarquez bien, ce gros bourgeois éméché n’avait sans doute pas à se soulager discrètement d’une terrible envie d’uriner en arrosant le piédestal de la Sainte en armure. Dans son ébriété, il a probablement pris cela pour une vengeance divine, puisque quelques minutes plus tard, il était le témoin horrifié de la première attaque du ptérodactyle sur la voiture qui emporta un ancien préfet, sa danseuse de French Cancan et un malheureux chauffeur dans la Seine et dans la mort également. Témoignage qui valut également à ce pauvre Choupard une nuit d’interrogatoire assez musclé au poste de police. Mais, las, Choupard avait ensuite pu se vanter d’avoir été le tout premier Parisien à avoir vu le « monstre » qui devait défrayer la chronique pendant les semaines suivantes…
    Et ce soir, alors que froid et la nuit sont tombés sur Paris, que les rues sont déjà désertes, Ferdinand Choupard comme à son habitude, essaye de rentrer chez lui d’un pas titubant, après une partie de cartes bien arrosée.
    Le principal problème qu’il a, Choupard, c’est celui du plus court chemin pour rentrer chez lui. Et ce plus court chemin l’amène immanquablement devant la Statue de Jeanne d’Arc. Or, depuis sa triste expérience – qui a tout de même fait de lui une sorte de vedette dans son petit cercle d’amis, joueurs de whist et amateurs de bonne chère, de vins fins et d’alcools forts – il a comme un tremblement dans les genoux à chaque fois qu’il approche de la dite statue. Il marche avec précaution, c’est-à-dire deux fois moins vite qu’avant. Avant qu’il ne se retrouve face à ces événements qui ont bouleversé son existence. Même la chaleur dispensée par le whisky, qui lutte vaillamment contre le froid dans ses veines légèrement encombrées de nourriture trop riche, ne parvient pas tout à fait à effacer le pincement au cœur de Ferdinand Choupard quand il se retrouve face à la statue de la Sainte.
    Mais cette fois-ci, pas de lumières aveuglantes qui tourbillonnent dans l’air autour de Jeanne, ni même de monstre volant. Ferdinand Choupard pousse un grand soupir de soulagement. Même s’il a, une fois de plus, une envie très pressante, il décide de se retenir. Faut pas tenter le diable, quand même !
    C’est d’un pas nettement plus assuré qu’il tourne le coin, et se retrouve nez à nez avec Patmosis.
    La momie a enfilé un costume trois pièce que lui a prêté Adèle. Il est un peu court, mais seyant. Le savant égyptien soulève son chapeau melon – autre prêt d’Adèle – et salue fort poliment Ferdinand Choupard, seul badaud dehors à cette heure.
    — Excusez-moi, dit Patmosis. Je cherche l’exposition sur Ramsès II…
    — Oui, c’est ici, répond Choupard en levant automatiquement le bras pour désigner le Louvre du doigt.
    Et, alors qu’il sourit poliment, réalisant soudain qu’il parle à quelqu’un dont le visage est à moitié couvert de bandelettes qui révèlent des yeux caves, ou plutôt des orbites vides, quelqu’un qui a la peau desséchée comme celle d’une momie, précisément, et des dents grisâtres tant leur ivoire est vieux… et qui lui sourit en soulevant un chapeau melon comme si de rien n’était… C’en est trop ! Ferdinand Choupard tombe dans les pommes.
    Patmosis ricane, tout fier de lui, contemplant le gros bonhomme étalé sur le trottoir comme un petit cachalot échoué. Adèle apparaît à l’angle derrière l’Égyptien millénaire, poussant le fauteuil de sa sœur, qu’ils ont eu un certain mal à descendre dans l’escalier sans réveiller personne. Et surtout pas Miranda, la grosse concierge. Car si cette brave Ibère est assez sympathique, Adèle doutait qu’elle puisse supporter la vue d’une momie vivante, même en costume trois pièces.
    — Patmosis, dit Adèle, arrêtez d’importuner les gens comme ça ! on va finir par se faire remarquer !
    — Désolé, je n’y résiste pas ! Avouez que la situation est cocasse ! Et puis après 5 000 ans passés dans un caveau, je peux bien m’amuser cinq minutes, non ?
    Adèle se

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