Les Bandits
Brigand Chief : the True Story of an Indian Robin Hood
Driven by Persecution to Dacoity : an Account of his Life of Daring, Feats
of Strength, Escapes and Tortures, his Robbery of the Rich Hand Generosity to
the Poor… etc. (Londres, 1927) est un livre que l’on peut
recommander aux admirateurs de S. J. Perelman, dans la mesure où il s’agit du
seul ouvrage sur le banditisme contenant des préfaces écrites par trois évêques
anglicans et un membre de l’expédition de 1924 sur le mont Everest (« l’histoire
vraie d’un véritable sportif – la voici »). Sa véritable valeur historique
est moins évidente. D. Arnold, « Dacoity and rural crime in Madras
1860-1940 » (
Journal of Peasant
Studies
, VI/2,1979, p. 140-167) affirme que « les remarques de
Hobsbawm au sujet de l’Asie du Sud sont regrettables et susceptibles d’induire
en erreur ». Le sujet fait maintenant son entrée dans le cinéma commercial
indien.
D’autres régions d’Asie n’ont pas fait l’objet d’une telle
attention. Pour l’Indonésie, ou plus précisément pour Java, il faut mentionner
S. Kartodirdjo,
The Peasant Revolt of
Banten in 1888
(Leiden, 1966) ainsi que P. M. van
Wulfften-Palthe,
Psychological Aspects of
the Indonesian Problem
(Leiden, 1949). C. Boon
Kheng a étudié le sujet en Malaisie : « Hobsbawm’s social banditry, myth
and historical reality : a case in the Malaysian State of Kedah » (
Bulletin of Concerned Asian Scholars
, vol.
17/4,1985, p. 34-50) ;
The Peasant
Robbers of Kedah 1900-1929 : Historical and Folk Perspectives
(Oxford University Press, Singapour, 1988). Voir aussi D. B. Johnston, « Bandit,
Nakleng
, and peasant in rural
Thai Society » (
Contributions to
Asian Studies
, vol. 15,1980, p. 90-101). Dans la mesure où
elle traite largement de l’Anatolie, il convient d’ajouter K. Barkey (
op. cit.)
au nombre des ouvrages sur l’Asie.
Au vu de l’histoire de l’Amérique latine depuis la
révolution cubaine, il n’est peut-être pas surprenant que l’historiographie du
banditisme y ait connu un essor plus important que dans toute autre région. R. Slatta (dir.),
Bandidos :
The Varieties of Latin American Banditry
(Westport, 1987) offre une
perspective continentale. Voir aussi P. J. Vanderwood, « Bandits in
Nineteenth-Century Latin America : an introduction to the theme » (
Biblioteca Americana
, I, 2, nov. 1982, p.
1-28), ainsi que le numéro spécial dirigé par le même auteur, « Social
banditry and Spanish American Independence 1790-1821 » (
Biblioteca Americana
I, 2, nov. 1982). Le
Brésil et le Pérou, deux pays où la tradition du bandit est fortement établie
et qui furent à la pointe de ce champ de recherches au début des années 1970, restent
en tête. Pour le Brésil, les principaux travaux récents sur
les
cangaçeiros
sont ceux de
P. Singelmann (« Political structure and social banditry in Northeast
Brazil »,
Journal of Latin American
Studies
, 7/1,1975, p. 59-83), B. J. Chandler,
The Bandit King : Lampiao of Brazil
(Texas A & M University Press, 1978) ainsi que les écrits de L. Lewin, en
particulier « The oligarchical limitations of social banditry in Brazil :
The case of the “Good” Thief Antônio Silvino » (
Past & Present
, 82, fev. 1982, p. 114-146). Pour le Pérou, l’ouvrage de E. Lopez Albujar,
Los Caballeros del delito
(Lima, 1936, deuxième
édition : 1973) reste un classique, mais on peut compléter les
publications locales relativement difficiles d’accès que je mentionne parfois
en référence par des travaux tels que C. Aguirre et C. Walker (dir.),
Bandoleros, abigeos y montoneros : criminalidad
y viœncia en el Peru, siglo XVIII
e
-XX
e (Lima,
1990) et L. Taylor,
Bandits and Politics
in Peru : Landlord and Peasant Violence in Hualgayoc
(Cambridge,
1986). Pour l’Argentine, un autre pays qui a tendance à idéaliser son passé
fait de
gauchos
hors-la-loi
et de
montoneros
, les notes
rassemblées dans le chapitre de R. Slatta dans
Bandidos
fournissent un guide (sceptique) du banditisme, mais
le principale chroniqueur à ce sujet demeure H. Chumbita, dans une série d’articles
publiés dans le populaire
Todo Es
Historia
de Buenos Aires et par conséquent difficiles d’accès pour
les lecteurs étrangers. H. Nario,
Mesias
y bandoleros pampeanos
(Buenos Aires, 1993) est à signaler. G. Sanchez
et D. Meertens,
Bandoleros, gamonales y
campesinos : El caso de la Violencia en Colombia
(Bogota, 1984)
et C. M. Ortiz
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