Les Bandits
Sarmiento,
La
Violence en Colombie. Racines historiques et sociales
(Paris, 1990)
– tous deux préfacés par le présent auteur – sont les meilleurs guides de ce
phénomène pour ce qui est de la Colombie, un pays où, peut-être pour des
raisons que ces deux ouvrages mettent en évidence, la tradition de Robin des
Bois ne s’est jamais développée. E. D. Langer (
in
Richard Slatta,
op.
cit.)
et B. Orlove (
in
B. S. Orlove et G. Custard (dir.),
Land
and Power in Latin America
, New York/Londres, 1980) explorent le
terrain que constitue la Bolivie.
Pour ce qui est du Mexique, l’introduction classique reste C.
Bernaldo de Quirós,
El Bandolerismo en
España y Mexico
(Mexico, 1959). P. Wanderwood est le principal
expert dans ce domaine, avec
Disorder and
Progress : Bandits, Police and Mexican Development
(Lincoln, 1981),
mais l’ouvrage de F. Katz,
The Life and
Times of Pancho Villa
(Stanford, 1999) est indispensable. Sur les
liens entre révolution et banditisme, voir S. Brunk, « The sad situation
of civilians and solidiers : the banditry of Zapatismo in the Mexican
Revolution » (
American Historical
Review
, vol. 101/2, avril 1996, p. 331-353). Il n’est pas
surprenant que l’histoire du banditisme à Cuba ait intéressé les historiens. Le
patronage plus inattendu de ces études par les autorités des îles Canaries
(M. de Paz Sanchez, J. Fernandez Fernandez et N. Lopez Novegil,
El Bandolerismo en Cuba 1800-1933,
2 vol.,
Santa Cruz de Tenerife, 1993,1994) tien au fait que les émigrés canariens on
joué un rôle prépondérant à Cuba. Voir aussi le professeur de Paz Sanchez,
« El bandolerismo social en Cuba (1881-1893) »,
IX Jornadas de Estudios Canarias-America : Las
relaciones canario-cubanas
(Santa Cruz de Tenerife, 1989, p. 29-50).
L’ouvrage de R. Schwartz,
Lawless
Liberators : Political Banditry and Cuban Independence
(Durham,
NC/Londres, 1989) est certainement plus accessible. Sur les plus célèbres
bandits cubains, voir M. Pournier Tachequel,
Contribution à l’étude du banditisme social à Cuba : L’histoire
et le mythe de Manuel Garica « Rey de los Campos de Cuba » (1851-1895)
(Paris, 1986).
Les études sur le banditisme en Afrique ne sont guère
avancées, même si les études de C. Van Onselen sur la criminalité urbaine en
Afrique du Sud contribuent à faire la lumière sur le problème. Il est
probablement trop tôt pour espérer une étude exhaustive du continent sub-saharien.
Les études européennes sur le banditisme ont continué à
progresser.
Pour ce qui est de l’Italie, dont les
banditi
furent longtemps les plus
célèbres dans l’art et la littérature, la littérature monographique reste
certainement plus importante que pour n’importe quel autre pays. L’essentiel
porte sur les régions classiques du banditisme dans le sud du pays et dans les
îles. Pour les régions méridionales de la péninsule, F. Molfese,
Storia del brigantaggio dopo l’unità
(Milan,
1964), en particulier le chapitre 3 de la 1 re partie, G. Cingari,
Brigantaggio, proprietari
e contadini nel Sud (1799-1900)
(Reggio Calabria, 1976), E. D’Alessandro,
Brigantaggio e Mafia in Sicilia
(Messina/Florence, 1959) ainsi que A. Blok,
The
Mafia of a Sicilian Village : A Study of Violent Peasant Entrepreneurs
1860-1960
(Oxford, 1974) restent des ouvrages importants. Celui de
Cingari contient six pages fondamentales sur le bandit calabrais Musolino. Sur
le maintien de la tradition régionale du banditisme, voir aussi A. Scirocco,
« Fenomeni di persistenza del ribellismo contadino : il brigantaggio
in Calabria prima dell’Unità » (
Archivio
Storico per le Provine Napoletane
, XX, 1981, p. 245-279). L’évolution
du banditisme sarde, qui a connu une embrasée à la fin des années 1960, est le
sujet d’un débat parmi les historiens, les anthropologues et d’autres
chercheurs. Voir P. Marongiu,
Introduzione
allo studio del banditismo sociale in Sardegna
(Sassari, 1973), J. Day,
« Banditisme et société pastorale en Sardaigne »,
in
B. Vincent (dir.),
Les Marginaux et les exclus dans l’histoire
(p. 178-213) et D. Moss, « Bandits and bondaries in Sardinia », (
Man
, N. S. 14,1979, p. 477-496). Sur le
caractère central de la dette de sang dans le banditisme sarde, voir A. Pigliaru,
La vendetta barbaricina come ordinamento
giuridico
(Milan, 1975) et, pour la Corse voisine, S. Wilson,
Feuding, Conflict and Banditry in
Nineteenth-Century Corsica
(Cambridge, 1988). La
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