Les Bandits

Caro Baroja,
op. cit.
A. Dozon,
Chansons
populaires bulgares inédites
(Paris, 1875) et A. Strausz,
Bulgarische Volksdichtung
(Vienne/Leipzig,
1895) fournissent une sélection raisonnable de ballades sur les
haïdoucs
. L’essentiel de ce dont l’ignorance
linguistique nous prive se trouve indiqué dans le résumé en anglais de J. Horak
et K. Plicka,
Zbojnicke piesne sloveskoho
l’udu
(Bratislava, 1963) qui contient 700 chants sur les bandits, tous
slovaques.
    Parmi les nombreux romans de bandits, le meilleur que je
connaisse, et de loin, est celui d’I. Olbracht,
Der Räuber Nikola Schuhaj
(Berlin Est, 1953).
Mehmed My Hawk
de Y. Kemal (Londres, 1961)
– une autre figure littéraire communiste – est excellent. Le roman de bandits
classique reste bien entendu le
Shui Hu
Zuan
chinois (dans la translittération moderne), traduit par P. Buck
sous le titre
All Men Are Brothers
(New York, 1937 et en français sous le titre
Au
bord de l’eau
, Paris, 1978). E. About,
Le Roi des montagnes
est la fresque désenchantée du
brigandage grec après la libération. Le
Rob
Roy
de W. Scott (avec une introduction historique utile) induit
moins en erreur au sujet du banditisme que son
Ivanhœ
au sujet de Robin des Bois.
    Les bandits ont fait l’objet d’innombrables films, de
programmes de télévision, et de vidéos. Aucun de ceux-ci n’est d’une quelconque
valeur comme source historique, mais au moins deux d’entre eux nous permettent
de mieux comprendre l’environnement qui est celui des bandits :
Banditi ad Orgosolo
de V. de Seta, et
le superbe
Salvatore Giuliano
de F. Rosi.
     
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    [1]  E. J. Hobsbawm , Les Primitifs de la
révolte dans l’Europe moderne , Manchester University Press, Manchester,
1959 (Fayard, Paris, 1966).
    [2] E. J. Hobsbawm , Bandits , Weidenfeld et Nicolson Ldt., Londres, 1969.
    [3] Penguin Books, Londres, 1971 et Pantheon Books, New York, 1981.
    [4] F. Katz , The Life and Times of Pancho Villa , Stanford University Press, Stanford, 1998.
    [5] Voir E. J. Hobsbawm , Introduction, in G. Ortalli (dir.), Bande armate, banditi, banditismo e repressione di
giustizia negli stati europei di antico regime , Rome, 1986, p. 16.
    [6] G. C. Croce , Barzeletta sopra la morte di
Giacomo del Gallo famosissimo bandito , Bologne, 1610, vol. 26-9, p. 131-54.
    [7] Le récit de Walter Scott qui s’intitule « Les deux bouviers » illustre
parfaitement ce conflit entre droits différents. Sur la route qui les mène vers
les cités du sud, deux maquignons, l’un anglais et l’autre venu des Highlands
écossais, ont un différend au sujet des terres de pâturage. L’Anglais met
l’Écossais à terre. Ce dernier se relève et le tue, car, selon les coutumes qui
sont les siennes, il s’agit de la seule façon de laver un tel affront. Le juge
(anglais) qui l’inculpe pour meurtre déclare au jury que, aux yeux du droit qui
est le sien, l’accusé n’est pas un criminel mais un homme qui s’acquitte de son
devoir. Néanmoins, les lois du Royaume-Uni ne lui laissent d’autre choix que de
le déclarer coupable, comme s’il s’agissait d’un criminel.
    [8] G. Cherubini , « La tipologia del bandito
nel tardo medioevo », in G. Ortalli (dir.), Bande
armate, banditi, banditismo e repressione di giustizia negli stati europei di
antico regime , op. cit., p. 353.
    [9] F. Adanir ,
« Heiduckentum un osmanische Herrschaft : Sozialgeschichtliche Aspekte der
Diskussion um das frühneuzeitliche Räuberwesen in Südosteuropa »,
Südost-Forschungen, XLI, 1982, p. 43-116.
    [10] Voir G. Sanchez et D. Meertens , Bandoleros, gamonales y campesinos : el
caso de la Violencia en Colombia , Bogotà, 1982, ainsi que ma préface à cet
ouvrage.
    [11] A. Pigliaru , Il banditismo in Sardegna
: La vendetta barbaricina , Varese, 1975, p. 419.
    [12] B. Geremek , « Il pauperismo nell’età
pre-industriale », Einaudi Storia « Italia », vol. V, Turin, 1973, p. 695.
    [13] B. J. Chandler , The Bandit King : Lampiao of Brazil , Texas A & M University Press, Kingsville, 1978. Je cite l’édition portugaise (Rio de
Janeiro, 1981), p. 27.
    [14] P. Billingsley , Bandits in Republican China , Stanford, 1988, p. 20. Voir
aussi p. 16 : « La pauvreté […] s’est toujours cachée derrière la présence
durable des bandits, et la faim a donné une puissante impulsion aux
hors-la-loi. Ainsi, un bandit capturé dans le Sichuan a expliqué au militaire
qui l’interrogeait qu’il trouverait la raison de son passage au banditisme