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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Ayla.
    — Je l’ai cru mort. Je n’arrive pas à croire qu’il dort,
tout simplement. Ton remède était bon.
    Ayla hocha la tête.
    — Est vrai, mais fort. Doit en prendre tous les jours, un
peu, pas trop. Avec autre remède je prépare pour lui. Tu fais comme infusion
mais fais bouillir un moment d’abord. Je montrerai. Donne petite coupe matin,
une autre avant sommeil. Urinera plus, la nuit, jusque dégonflé.
    — Ce remède va-t-il le guérir, Ayla ? demanda Nezzie,
d’un ton plein d’espoir.
    La jeune femme tendit la main pour la poser sur la sienne, la
regarda bien en face.
    — Non, Nezzie. Pas remède pour guérir, répondit-elle d’une
voix ferme, teintée de tristesse.
    D’un signe, sa compagne accepta le verdict. Elle l’avait
toujours su, mais les soins d’Ayla avaient amené un rétablissement quasi
miraculeux, et elle n’avait pu s’empêcher de céder à l’espérance.
    — Remède aidera, poursuivit Ayla. Rydag se sentira mieux.
Pas tant douleur. Mais pas beaucoup ici. Laisse presque tout dans vallée. Pas
croire longue absence. Mamut connaît digitale, a peut-être un peu. Mamut prit
la parole.
    — Je possède le don de Recherche, Ayla. Je ne suis pas très
doué pour la Guérison. Mais le mamut du Camp du Loup est un bon guérisseur.
Quand le temps sera meilleur, nous pourrons envoyer quelqu’un demander s’il a
de la digitale. Cela prendra quelques jours, malheureusement.
    Ayla espérait qu’il lui restait assez de ce remède préparé avec
les feuilles de la digitale pour attendre le moment où quelqu’un pourrait aller
en chercher mais elle souhaitait plus encore avoir avec elle le reste de sa
propre préparation. Elle ne se fiait pas absolument aux méthodes de quelqu’un d’autre.
Elle prenait toujours bien soin de faire sécher lentement les grandes feuilles
veloutées dans un endroit sec et sombre, à l’abri du soleil, pour en conserver
autant que possible le principe actif. En fait, elle aurait aimé avoir sur
place tous ses remèdes méticuleusement préparés, mais ils étaient restés dans
sa petite caverne de la vallée.
    Comme Iza, Ayla avait toujours avec elle son sac en peau de
loutre qui contenait certaines racines, certaines écorces, des feuilles, des
fleurs, des fruits, des graines. Mais ce n’était pour elle qu’une trousse de
premier secours. Elle gardait dans sa caverne une véritable pharmacopée bien
que, dans sa vie solitaire, elle n’y ait, pas souvent eu recours. C’était une
habitude, une pratique intensive qui l’amenaient à recueillir les plantes
médicinales avec le passage des saisons. C’était, chez elle, une réaction
presque aussi automatique que la marche. Elle connaissait bien d’autres
utilisations des plantes, depuis les fibres qui permettaient de faire des
cordes jusqu’aux propriétés alimentaires, mais c’étaient les propriétés
médicinales qui l’intéressaient par-dessus tout. Elle ne pouvait guère passer
sans la cueillir devant une plante dont elle connaissait les vertus curatives,
et il y en avait des centaines.
    Elle était tellement familiarisée avec la végétation que les
plantes nouvelles l’intriguaient toujours. Elle cherchait leurs ressemblances
avec des végétaux connus et savait classer les sous-espèces dans des espèces
plus largement répandues. Elle était capable d’identifier des familles et des
types voisins mais elle savait très bien qu’une apparence semblable n’entraînait
pas forcément des réactions semblables, et elle les expérimentait prudemment
sur elle-même, en se basant sur ses connaissances et sur son expérience.
    Elle était méticuleuse aussi pour les dosages et les méthodes de
préparation. Elle savait qu’une infusion, préparée en versant de l’eau
bouillante sur des feuilles, des fleurs ou des baies, dégageait des principes
et des essences aromatiques et volatiles. La décoction, obtenue par ébullition,
éliminait les propriétés résineuses, amères, et donnait plus de résultats avec
des produits durs comme les racines, les écorces, les graines. Elle savait
comment extraire les huiles essentielles, les gommes, les résines d’une plante,
comment faire des cataplasmes, des emplâtres, des fortifiants, des sirops, des
onguents, des pommades. Elle savait mêler plusieurs ingrédients, renforcer ou
diluer le mélange, selon les besoins.
    Les mêmes procédés de comparaison qu’elle appliquait aux plantes
lui révélaient les similitudes entre les

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