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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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question de « supposer »
pour son habileté avec les armes. Si elle était mamutoï, elle vaudrait un bon
prix pour une Union, tu le sais, Talut. Avec tout ce qu’elle a à offrir,
dis-moi combien elle vaudrait, à ton avis, si elle était la fille de ton
foyer ?
    — Hum... Si elle était mamutoï et fille du Foyer du Lion...
Mais peut-être n’a-t-elle pas envie de devenir mamutoï, Nezzie. Et que
deviendrait le jeune homme, Jondalar ? Il y a un sentiment profond entre
eux, on le voit bien.
    Nezzie réfléchissait depuis quelque temps à la question. Elle
était prête à y répondre.
    — Demande-le-lui, à lui aussi.
    — Tous les deux ! explosa Talut en se redressant sur
son séant.
    — Chut ! Baisse la voix !
    — Mais il a un peuple. Il dit qu’il est zel... zel... je ne
sais plus quoi.
    — Zelandonii, murmura Nezzie. Mais son peuple vit bien loin
d’ici. Pourquoi aurait-il envie d’entreprendre un si long voyage pour retourner
là-bas, s’il pouvait se faire une place parmi nous ? Tu peux toujours le
lui demander, Talut. Cette arme qu’il a inventée devrait suffire à satisfaire
les Conseils. Et Wymez assure que c’est un excellent façonneur d’outils. Si mon
frère lui accorde sa recommandation, les Conseils ne refuseront pas, tu le sais
bien.
    — C’est vrai... Mais, Nezzie, comment sais-tu qu’ils
voudront bien rester avec nous ?
    Talut s’était recouché.
    — Je ne le sais pas, mais tu peux toujours le leur
demander, non ?
    La matinée s’avançait déjà quand Talut sortit de l’abri. Il
vit Jondalar et Ayla qui emmenaient les chevaux. Il n’y avait pas de neige,
mais le givre du petit matin s’attardait encore par endroits en blanches
plaques de cristal. A chaque respiration, une brume enveloppait les têtes des
jeunes gens. De l’électricité statique crépitait dans l’air sec et glacial. L’homme
et la femme avaient revêtu, contre le froid, des pelisses de fourrure dont le
capuchon relevé encadrait étroitement leur visage et des jambières, de fourrure
elles aussi, enfoncées dans des sortes de bottes serrées par des liens sur les
jambes.
    — Jondalar ! Ayla ! Vous partez ? cria le
chef. Il se hâta pour les rejoindre.
    Ayla hocha affirmativement la tête, et, du coup, Talut perdit
son sourire. Mais Jondalar expliqua :
    — Nous allons simplement faire faire un peu d’exercice aux
chevaux. Nous serons de retour après midi.
    Il négligea de préciser qu’ils recherchaient aussi un peu d’intimité,
un endroit où ils se retrouveraient seuls un moment, pour décider, sans risquer
d’être interrompus, s’ils devaient regagner la vallée d’Ayla. Ou plutôt, dans
la pensée de Jondalar, pour ôter à Ayla tout désir d’y retourner.
    — C’est bon. Je voudrais organiser quelques séances d’entraînement
avec ces lance-sagaies, quand le temps sera meilleur. J’aimerais bien voir
comment ils fonctionnent, et ce que je pourrais faire avec, dit Talut.
    — Tu pourrais bien avoir une surprise, je crois, fit
Jondalar en souriant, quand tu verras ce qu’ils peuvent faire.
    — Pas tout seuls. Je ne doute pas qu’ils fonctionnent
parfaitement pour vous deux, mais il y faut de l’habileté, et nous n’aurons
peut-être pas beaucoup de temps pour nous exercer avant le printemps.
    Talut s’interrompit pour réfléchir.
    Ayla attendait, une main posée sur le garrot de la jument, juste
au-dessous de sa crinière courte et raide. Une épaisse moufle de fourrure
pendait au bout d’une corde qui passait dans la manche de sa pelisse. La corde
s’enfilait dans une boucle fixée par-derrière à l’encolure et descendait le
long de l’autre manche pour retenir la seconde moufle. Si l’on avait besoin de
la dextérité d’une main nue, on pouvait ainsi ôter rapidement ses moufles sans
craindre de les perdre. Dans une contrée où le froid était si cruel, les vents
si violents, une moufle perdue pouvait signifier une main perdue, ou même une
vie. Le poulain s’ébrouait et dansait, dans son impatience. Il se cognait à
Jondalar. Tous semblaient pressés de reprendre leur chemin. S’ils attendaient
la fin de ses propos, c’était par pure courtoisie, Talut le savait. Il décida
de prendre le risque.
    — Nezzie m’a parlé, hier au soir, et, ce matin, j’ai abordé
le sujet avec d’autres. Ce serait une bonne chose d’avoir quelqu’un ici pour
nous montrer comment nous servir de ces lance-sagaies.
    — Ton hospitalité a été

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