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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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refuser, personne ne pouvait donc
rejeter le blâme sur quelqu’un d’autre. Une fois qu’on a accepté une solution,
on met son point d’honneur à la faire fonctionner, surtout si l’on sait que c’est
seulement pour un hiver. Les changements sont plus faciles en été.
    Ayla hocha la tête. Elle n’était pas encore bien sûre qu’il
voulût la voir devenir un membre de ce peuple, mais démontrer les propriétés de
la pierre à feu avait été son idée à lui, et cela avait réussi.
    Ils se rendirent ensemble au Foyer du Lion pour y porter les
pierres. Talut et Tulie étaient en grande conversation. Nezzie et Mamut étaient
parfois appelés à dire leur mot, mais ils écoutaient plus qu’ils ne parlaient.
    — Voici pierres à feu je promets, dit Ayla, quand les
autres eurent pris conscience de sa présence. Vous pouvez donner aujourd’hui.
    — Oh, non, répondit Tulie. Pas aujourd’hui. Garde-les pour
la cérémonie. Nous en parlions justement. Elles feront partie des cadeaux. Nous
devons décider de leur valeur, afin d’évaluer ce que nous devrons offrir d’autre.
Elles ont à coup sûr une grande valeur, non seulement pour elles-mêmes et pour
les échanges, mais pour le prestige qu’elles te vaudront.
    — Quels cadeaux ? questionna Ayla.
    — On a coutume, lors de l’adoption de quelqu’un, expliqua
Mamut, d’échanger des cadeaux. La personne adoptée reçoit des présents de tout
le monde, et, au nom du foyer qui l’adopte, des cadeaux sont distribués aux
autres foyers du Camp. Il peut s’agir de présents modestes, symboliques, ou de
cadeaux d’une grande valeur. Tout dépend des circonstances.
    — A mon avis, les pierres à feu ont une valeur assez grande
pour représenter un cadeau suffisant pour chaque foyer, déclara Talut.
    — Je serais d’accord avec toi, Talut, si Ayla était déjà
une Mamutoï, et si sa valeur était établie, dit Tulie. Mais, dans le cas
présent, nous cherchons à déterminer quel Prix de la Femme nous devons lui
attribuer. Ce sera tout bénéfice pour le Camp si nous pouvons justifier d’une
grande valeur pour elle. Puisque Jondalar a refusé l’adoption, du moins pour le
moment...
    Le sourire de Tulie, pour montrer à Jondalar qu’elle ne lui
gardait pas rancune, contenait une nuance de coquetterie, mais sans le moindre
sous-entendu. Elle exprimait simplement ainsi sa conviction d’être séduisante
et désirable.
    ... je serai heureuse de fournir moi-même quelques cadeaux.
Quelle sorte de cadeaux ? demanda Ayla.
    — Oh, n’importe lesquels, répondit Tulie. Il peut s’agir de
bien des choses... Les fourrures sont les bienvenues... les tuniques, les
jambières, les bottes ou le cuir pour les faire. Deegie sait teindre le cuir de
couleurs magnifiques. On offre aussi de l’ambre et des coquillages, des perles
d’ivoire, pour faire des colliers et orner les vêtements. Les longues dents des
loups et d’autres mangeurs de viande ont une grande valeur. Tout comme les
objets sculptés dans l’ivoire. Le silex, le sel... On peut donner aussi de la
nourriture, surtout si l’on peut la mettre en réserve. Tout ce qui est bien
façonné, comme des paniers, des nattes, des ceintures, des couteaux. Il est
important, je crois, de faire le plus de cadeaux possible : ainsi, quand
chacun montrera tes présents au Rassemblement, il sera évident que tu as de
tout à foison, ce qui justifiera ton statut. C’est sans grande importance si la
plupart d’entre eux ont été donnés pour toi à Talut et à Nezzie.
    — Talut, Nezzie et toi, vous ne devez pas donner pour moi.
J’ai choses à donner, affirma Ayla.
    — Oui, bien sûr, tu as les pierres à feu, et c’est ce qui a
le plus de valeur. Mais leur aspect n’est pas très impressionnant. Par la
suite, les gens comprendront leur utilité, mais les premières impressions font
toute la différence.
    — Tulie a raison, appuya Nezzie. La plupart des jeunes
femmes passent des années à fabriquer et à accumuler des présents qu’elles
offrent pour leur Union ou lorsqu’elles sont adoptées.
    — Les Mamutoï adoptent-ils donc tant de gens ? s’informa
Jondalar.
    — Pas des étrangers, expliqua Nezzie. Mais les Mamutoï
adoptent souvent un autre Mamutoï. Chaque Camp a besoin d’un frère et d’une
sœur, pour en faire son Homme Qui Ordonne et sa Femme Qui Ordonne. Mais rares
sont les hommes qui ont la chance d’avoir une sœur comme Tulie. S’il arrive
quelque chose à l’un

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