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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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l’homme du dernier foyer, qui se
tenait près d’elle, un bras passé autour de sa taille. A côté d’eux se
trouvaient les deux garçons de ce foyer et leur sœur de six ans, dont Ayla
avait fait récemment la connaissance.
    En arrivant devant l’habitation, Ayla prit Latie dans ses bras
pour la poser à terre, avant de flatter et de caresser Whinney, dont les
naseaux se dilataient de nouveau en saisissant les odeurs de tous ces inconnus.
La fillette se précipita vers un garçon roux et dégingandé qui pouvait avoir
quatorze ans. Il était presque aussi grand que Talut, et, hormis la différence
d’âge et de corpulence, ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau.
    — Viens faire la connaissance d’Ayla, lui dit Latie.
    Elle l’entraînait vers la femme aux chevaux, et il se laissa
faire. Jondalar s’était approché pour faire tenir le poulain tranquille.
    — Voici mon frère, Danug, présenta Latie. Il est resté
longtemps parti mais il va de nouveau habiter avec nous, maintenant qu’il sait
tout sur la façon d’extraire le silex. N’est-ce pas, Danug ?
    — Je ne sais pas tout, Latie, fit-il un peu gêné. Ayla lui
sourit.
    — Je te salue, dit-elle, les mains tendues.
    L’embarras de Danug s’accrut encore. Il était le fils du Foyer
du Lion, c’était à lui le premier de saluer la visiteuse, mais il restait sans
voix devant la belle étrangère qui exerçait un tel pouvoir sur les animaux. Il
prit les deux mains offertes, marmonna une salutation. Whinney choisit cet
instant pour s’ébrouer et se mettre à piaffer. Le garçon lâcha les mains d’Ayla :
il avait l’impression que son geste n’était pas du goût de la jument.
    — Whinney apprendrait plus vite à te connaître si tu la
flattais et la laissais te flairer, dit Jondalar qui percevait le malaise de
Danug. Celui-ci était à un âge difficile, plus tout à fait enfant, pas encore
homme.
    — Tu as appris à extraire le silex ? reprit Jondalar,
sur le ton de la conversation.
    Il cherchait à rasséréner le jeune homme et lui montrait en même
temps comment flatter la jument.
    — Je suis tailleur de silex, déclara fièrement le garçon.
Wymez est mon maître depuis l’enfance. C’est le meilleur, mais il voulait aussi
m’enseigner d’autres techniques : à estimer la pierre brute, par exemple.
    La conversation portait maintenant sur des sujets familiers, et
Danug laissait percer son enthousiasme naturel.
    Une lueur d’intérêt sincère s’alluma dans les yeux de Jondalar.
    — Je suis tailleur de silex, moi aussi, et j’ai appris mon
métier d’un homme qui est le meilleur de tous. Quand j’avais à peu près ton
âge, je vivais avec lui, près du gisement de silex qu’il avait découvert. J’aurais
plaisir à rencontrer un jour ton maître.
    — Alors, permets-moi de te le présenter, puisque je suis le
fils de son foyer et le premier, sinon le seul, à me servir de ses outils.
    Au son de la voix de Ranec, Jondalar se retourna. Il s’aperçut
alors que le Camp tout entier faisait cercle autour d’eux. Près de l’homme à la
peau brune se tenait celui qu’il avait accueilli si chaleureusement. Tous deux
avaient la même taille. Jondalar ne discernait aucune autre ressemblance entre
eux. Le plus âgé avait des cheveux plats, châtain clair striés de gris. Ses
yeux étaient bleus. Son visage n’avait rien de commun avec les traits de Ranec.
La Mère devait avoir choisi l’esprit d’un autre homme, se dit Jondalar, pour
créer l’enfant du foyer de Wymez. Mais pourquoi avait-elle donné sa préférence
à un homme d’une couleur aussi inhabituelle ?
    — Wymez, du Foyer du Renard du Camp du Lion, Maître
Tailleur de pierre des Mamutoï, annonça pompeusement Ranec, voici nos
visiteurs, Jondalar des Zelandonii, qui est de ton espèce, semble-t-il...
    Jondalar crut entendre dans sa voix une nuance d’humour ou de
sarcasme ? Il ne savait trop.
    — ... et sa belle compagne, Ayla, une femme de Nulle Part
mais qui possède beaucoup de charme... et de mystère.
    Son sourire, où la blancheur des dents contrastait avec la peau sombre,
attira le regard d’Ayla. Une lueur avertie brilla dans les yeux noirs.
    — Salut, dit Wymez, aussi simple et direct que Ranec avait
été cérémonieux. Tu travailles la pierre ?
    — Oui. Je suis tailleur de silex.
    — J’ai rapporté de la pierre excellente. Elle vient tout
droit de son gisement, elle n’a pas eu le temps de

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