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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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des larmes dans
la lumière diffuse.
    — Alors, pleure, Ayla. Tu ne dois pas tout renfermer en
toi. Tu as de bonnes raisons de souffrir et tu as aussi le droit de pleurer,
déclara Mamut.
    — Oh ! Mamut, cria-t-elle dans un lourd sanglot.
    Elle tentait encore de ne pas faire trop de bruit, mais, libérée
par la permission qu’il lui avait donnée, elle pleura doucement son chagrin,
son angoisse.
    — Ne te retiens pas, Ayla. Pleurer te fait du bien, lui dit
le vieux chaman.
    Il s’était assis au bord de la couche et flattait doucement la
jeune femme de la main.
    — Tout finira comme il se doit, comme il a été décidé. Tout
va bien, Ayla.
    Quand les larmes se tarirent enfin, elle chercha un morceau de
peau souple pour s’essuyer les yeux et le visage, avant de se redresser pour s’asseoir
près du vieil homme.
    — Je me sens mieux, à présent, dit-elle.
    — Il est toujours bon de pleurer quand on en éprouve le
besoin, mais ce n’est pas fini, Ayla.
    Elle baissa la tête.
    — Je le sais.
    Elle se tourna vers lui pour demander :
    — Mais, pourquoi ?
    — Un jour, tu sauras pourquoi. Ta vie, je le crois, est
gouvernée par des forces puissantes. Tu as été choisie pour un destin
exceptionnel. Ce n’est pas un fardeau léger, celui que tu portes. Vois plutôt
ce que tu as déjà subi dans ta jeune existence. Mais ta vie ne sera pas tissée
uniquement de peines, tu connaîtras aussi de grandes joies. Tu es aimée, Ayla.
Tu attires l’amour. Ce don t’a été accordé afin de t’aider à supporter ton
fardeau. Tu auras toujours l’amour... trop, peut-être...
    — Je croyais que Jondalar m’aimait...
    — Ne sois pas trop sûre du contraire. Mais bien d’autres
êtres t’aiment, y compris le vieil homme que je suis, déclara Mamut en
souriant.
    La jeune femme sourit, elle aussi.
    — Tu as même un loup et des chevaux pour t’aimer. N’y
a-t-il pas eu bien des gens qui t’ont aimée aussi ?
    — Oui, c’est vrai. Iza m’aimait. Elle était ma mère. Je n’étais
pas née d’elle, mais cela lui importait peu. Quand elle est morte, elle a dit
qu’elle m’aimait plus que tout... Creb m’aimait aussi... même si je l’ai déçu,
blessé...
    Ayla s’interrompit un instant, puis poursuivit :
    — Uba m’aimait... et Durc, elle s’interrompit encore.
    — Crois-tu que je reverrai mon fils, Mamut ?
    Le chaman prit un temps avant de répondre.
    — Depuis combien de temps ne l’as-tu pas vu ?
    — Trois... non, quatre années. Il est né au commencement du
printemps. Il avait trois ans quand je suis partie. Il a environ l’âge de
Rydag...
    Elle leva soudain les yeux vers le vieil homme, pour reprendre,
avec une animation passionnée :
    — Mamut, Rydag est un enfant de sangs mêlés, comme mon
fils. Si Rydag peut vivre ici, pourquoi Durc ne pourrait-il pas ? Tu es
allé jusqu’à la péninsule et tu en es revenu. Pourquoi n’irais-je pas chercher
Durc pour le ramener ici ? Ce n’est pas si loin.
    Mamut, le front plissé, réfléchit à sa réponse.
    — Je ne peux rien te dire là-dessus, Ayla. Tu es la seule à
pouvoir décider, mais il te faudra bien réfléchir à ce qui vaut le mieux, non
seulement pour toi mais pour ton fils aussi. Tu es mamutoï. Tu as appris à
parler notre langage et tu connais maintenant beaucoup de nos coutumes, mais il
te reste encore beaucoup à apprendre.
    Ayla n’écoutait plus les mots soigneusement choisis du chaman.
Déjà, son esprit s’envolait.
    — Si Nezzie a pu accueillir un enfant qui n’est même pas
capable de parler, pourquoi n’en accueillerait-elle pas un autre qui, lui, en
est capable ? Durc le serait, s’il avait un langage à apprendre. Durc
pourrait être un ami pour Rydag. Il pourrait aller lui chercher ce dont il aurait
besoin. Durc court très vite.
    Mamut, lui laissa poursuivre le catalogue des vertus de Durc
jusqu’au moment où elle s’arrêta d’elle-même. Il demanda alors :
    — Quand irais-tu le chercher, Ayla ?
    — Le plus tôt possible. Ce printemps... Non, les voyages
sont trop difficiles, au printemps : il y a trop d’inondations. J’attendrai
l’été... La jeune femme fit une pause.
    — Peut-être pas. C’est l’été du Rassemblement du Clan. Si
je n’arrive pas avant leur départ, je serai obligée d’attendre leur retour.
Mais, alors, Ura sera avec eux...
    — La petite fille qui a été promise à ton fils ?
    — Oui. Dans quelques années, ils s’uniront. Les

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