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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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enfants du
Clan mûrissent plus vite que les Autres... que moi. Iza ne pensait pas que je
deviendrais jamais une femme. J’étais tellement attardée, en comparaison des
filles du Clan... Ura, elle pourrait déjà être une femme, prête à avoir un
compagnon et son propre foyer.
    Ayla fronça les sourcils.
    — C’était encore un bébé, quand je l’ai vue, et Durc... La
dernière fois que j’ai vu Durc, c’était un tout petit garçon. Bientôt, ce sera
un homme qui devra nourrir sa compagne... une compagne qui pourra avoir des
enfants. La compagne de mon fils pourrait bien avoir un enfant avant moi.
    — Sais-tu quel âge tu as, Ayla ?
    — Pas exactement. Mais je compte toujours mes années à la
fin de l’hiver, à peu près maintenant. Je ne sais pas pourquoi.
    Son front se plissa.
    — Le moment est venu pour moi, je crois, d’ajouter une
autre année. Je crois donc avoir...
    Elle ferma les yeux pour se concentrer sur les mots qui
exprimaient des nombres.
    — J’ai maintenant dix-huit années, Mamut. Je commence à
être vieille !
    — Tu avais donc douze ans à la naissance de ton fils ?
demanda-t-il, surpris.
    Elle acquiesça d’un signe de tête.
    — J’ai connu quelques filles qui devenaient femmes à neuf
ou dix ans, mais c’est très jeune. Latie n’est pas encore une femme et elle est
dans sa douzième année.
    — Ça ne tardera plus, je peux te le dire.
    — Oui, tu as raison, je crois. Mais tu n’es pas si vieille,
Ayla. Deegie a dix-sept ans et elle ne sera pas unie avant la saison prochaine,
à la Réunion d’Été.
    — C’est vrai. J’ai promis de participer à la cérémonie de
son Union. Je ne peux aller en même temps à une Réunion d’Été et à un
Rassemblement du Clan.
    Mamut la vit pâlir.
    — De toute manière, je ne peux pas assister à un
Rassemblement du Clan. Je ne suis pas même sûre de pouvoir retourner au Clan.
Je suis maudite. Je suis morte. Durc lui-même pourrait me prendre pour un
esprit et avoir peur de moi. Oh, Mamut, que dois-je faire ?
    — Tu dois réfléchir très consciencieusement à tout cela,
avant de décider ce qu’il y a de mieux.
    Elle avait l’air troublée. Il décida de changer de sujet.
    — Mais tu as le temps. Nous ne sommes pas encore au
printemps. Toutefois, la Fête du Printemps sera là avant que nous n’ayons eu le
temps d’y penser. As-tu réfléchi à la racine et à la cérémonie dont tu m’avais
parlé ? Consentirais-tu à insérer cette cérémonie dans la Fête ?
    La jeune femme fut parcourue d’un frisson. Cette idée la glaçait
de frayeur, mais Mamut serait là pour l’aider. Il saurait quoi faire et il
avait vraiment l’air de s’y intéresser et de vouloir tout en apprendre.
    — C’est entendu, Mamut, oui, je le ferai.
    Jondalar, tout en se refusant à le reconnaître, s’aperçut
immédiatement du changement survenu dans les relations entre Ayla et Ranec. Il
les surveilla plusieurs jours durant et ne put finalement se dissimuler que
Ranec passait presque tout son temps au Foyer du Mammouth et qu’Ayla paraissait
accueillir avec joie sa présence. Il avait beau tout faire pour se convaincre
que tout était pour le mieux, et qu’il avait bien fait de s’éloigner, il ne
parvenait pas à apaiser la souffrance d’avoir perdu l’amour de la jeune femme
ni à maîtriser la douleur de se voir banni de son entourage. C’était lui qui s’était
éloigné d’elle, qui avait de son plein gré abandonné son lit, sa compagnie. Il
n’en avait pas moins l’impression d’être rejeté par elle.
    Il ne leur a pas fallu longtemps, se disait Jondalar. Dès le
lendemain, Ranec, était là. Elle devait avoir hâte de me voir partir afin de l’accueillir.
Ils attendaient mon départ. J’aurais dû m’en douter...
    Mais de quoi lui en veux-tu ? C’est toi qui es parti,
Jondalar, se disait-il à lui-même. Elle ne te l’a pas demandé. Après la
première fois, elle n’est pas retournée vers lui. Elle était là, prête à te
recevoir, et tu le sais...
    Et maintenant, c’est lui qu’elle est prête à recevoir. Et lui,
il meurt d’envie de la retrouver. Peux-tu lui en vouloir ? Peut-être
est-ce la meilleure solution. Ici, on désire sa présence, on est plus habitué
aux Têtes Plates... au Clan. Et elle est aimée...
    Oui, elle est aimée. N’est-ce pas ce que tu désires pour
elle ? Qu’elle soit acceptée, qu’elle ait quelqu’un pour l’aimer...
    Mais je l’aime, moi

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