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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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au point d’être prêt à donner tout ce qu’il possédait et à
promettre tout ce qu’il pourrait acquérir par la suite ? Cette première
nuit, après notre départ, il m’avait traitée comme... comme un trésor
incomparable. Il ne parvenait pas à croire qu’il avait le droit de me toucher.
Grâce à lui, je m’étais sentie... comment dire ? ... désirée. Il est
encore ainsi quand nous sommes seuls. Mais ma mère et lui se sont pris de
querelle dès les tout premiers temps. Quand ils ont mis l’un et l’autre leur
point d’honneur à décider si je devais ou non te consulter, je n’ai pas pu
dépouiller Frébec de toute dignité, Ayla.
    — Je te comprends, je crois, Fralie.
    — J’essayais de me répéter que je n’allais pas si mal, que
ton remède me faisait du bien. J’ai toujours pensé qu’il changerait d’avis, le
moment venu, mais je voulais que l’idée vînt de lui, sans contrainte de ma
part.
    — Je suis heureuse qu’il ait pris la bonne décision.
    — Mais je ne sais pas ce que j’aurais fait si mon enfant...
    — On ne peut pas encore en être tout à fait sûre mais tu as
raison, je pense. Elle a l’air de prendre des forces.
    Fralie sourit.
    — Je lui ai choisi un nom. J’espère qu’il plaira à Frébec.
J’ai décidé de l’appeler Bectie.
    Ayla faisait le tri parmi toutes sortes de substances végétales
séchées. Il y avait là de petits tas d’écorces, de racines, de graines, de
tiges en bottes, des coupes pleines de feuilles, de fleurs, de fruits et même
quelques plantes entières.
    Ranec, qui s’efforçait de cacher quelque chose derrière son
clos, s’approcha de la jeune femme.
    — Tu es très occupée, Ayla, demanda-t-il ?
    — Non, pas vraiment. Je passe mes remèdes en revue pour
voir ce qui me manque. Je suis sortie aujourd’hui avec les chevaux. Le
printemps arrive enfin... ma saison préférée. Les bourgeons se montrent, comme
les chatons des saules. J’ai toujours aimé ces petites fleurs duveteuses.
Bientôt, tout va reverdir.
    Ranec sourit devant cet enthousiasme.
    — Tout le monde attend avec impatience la Fête du
Printemps. C’est l’occasion pour nous de célébrer la vie nouvelle, les
nouvelles naissances. Avec le petit enfant de Fralie, et Latie qui va devenir
femme, nous avons de quoi nous réjouir.
    Ayla se rembrunit légèrement. Elle n’était pas bien sûre d’attendre
avec impatience le rôle qui serait le sien, lors de la Fête du Printemps, Mamut
l’avait initiée et certains phénomènes intéressants s’étaient produits, mais
tout cela était un peu effrayant. Pas autant qu’elle l’avait redouté toutefois.
Tout irait bien. Elle retrouva son sourire.
    Ranec n’avait cessé de l’observer. Il se demandait ce qui se
passait dans son esprit et, en même temps, il cherchait un moyen d’aborder le
sujet qui l’avait poussé à venir la voir...
    — La cérémonie pourrait bien être particulièrement
captivante, cette année...
    Il s’interrompit le temps de trouver les mots qui convenaient.
    — Tu as sans doute raison...
    Ayla pensait encore à son rôle dans la fête.
    — Ça n’a pas l’air de te passionner, remarqua Ranec en
souriant.
    — Vraiment ? Mais si, je me réjouis de voir Fralie
donner un nom à son enfant, et je suis contente pour Latie. Je me rappelle ma
joie quand je suis enfin devenue femme, et le soulagement d’Iza. Mais Mamut
prépare autre chose et je ne suis pas certaine d’être d’accord avec lui.
    — J’oublie sans cesse que tu n’es pas mamutoï depuis très
longtemps. Tu ne sais pas ce qu’est une Fête du Printemps. Rien d’étonnant que
tu ne l’attendes pas avec notre impatience à tous.
    Il changea nerveusement de posture, baissa les yeux, les releva
sur elle.
    — Ayla, ton impatience serait peut-être plus vive, et la
mienne aussi, si...
    Ranec se tut, décida d’aborder le sujet différemment. Il tendit
à la jeune femme l’objet qu’il avait tenu derrière son dos.
    — J’ai fait ça pour toi.
    Ayla vit l’objet. Elle leva vers Ranec des yeux élargis de
surprise et de ravissement.
    — Tu as fait ça pour moi ? Mais pourquoi ?
    — Parce que j’en avais envie. C’est pour toi, voilà tout.
Considère ça comme un cadeau de printemps, dit-il.
    Elle accepta la sculpture en ivoire, la tint précautionneusement
entre ses mains pour l’examiner.
    — C’est l’une de tes représentations de femme-oiseau...
Elle ressemble à celle que tu

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