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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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il n’y a pas en lui la moindre cruauté. Jamais il ne
ferait de mal à plus faible que lui... autrement dit, presque tout le
monde ! Oui, je l’aime, et, quand on aime un homme, on a envie de lui
faire plaisir.
    — Tu ne... tu ne partirais pas avec un autre homme qui t’aurait
plu, même si tu en avais envie, même si ça lui faisait plaisir ?
    — A mon âge, je n’aurais pas de mal à résister, Ayla. S’il
faut dire toute la vérité, je n’ai pas vraiment de quoi me vanter. Quand j’étais
plus jeune, il m’arrivait encore d’attendre avec impatience la Réunion d’Été,
pour voir de nouveaux visages, m’amuser un peu et même, de temps en temps, pour
aller faire un petit tour entre deux fourrures. Mais, à mon avis, Talut a
raison au moins sur un point. Il n’y a pas beaucoup d’hommes qui le vaillent.
Non pas à cause de ce qu’il est capable de « ramasser » mais parce qu’il
se soucie de la manière de le faire.
    Ayla hocha la tête pour montrer qu’elle comprenait. Mais,
aussitôt, elle plissa le front. Que faisait-on, s’il y avait deux hommes qui
vous aimaient également ?
    — Jondalar !
    Ayla releva la tête en entendant une voix inconnue appeler le
jeune homme par son nom. Elle le vit sourire, se diriger à grands pas vers une
femme qu’il salua chaleureusement.
    — Tu es donc toujours chez les Mamutoï ! Où est ton
frère ? demanda la femme.
    Elle était assez impressionnante, pas très grande mais bien
musclée. Le front de Jondalar se contracta sous l’effet de la souffrance. A l’expression
de la femme, Ayla vit qu’elle avait compris.
    — Comment est-ce arrivé ?
    — Une lionne lui a volé sa proie, et il l’a suivie jusqu’à
sa tanière. Le mâle l’a tué et m’a blessé, expliqua Jondalar, le plus
brièvement possible.
    La femme secoua la tête avec sympathie.
    — Tu étais blessé, disais-tu ? Comment t’es-tu tiré de
ce mauvais pas ?
    Jondalar se tourna vers Ayla, vit qu’elle les regardait. Il
conduisit l’inconnue jusqu’à elle.
    — Ayla, voici Brecie des Mamutoï, Femme Qui Ordonne du Camp
du Saule... ou plutôt du Camp de l’Elan. Talut a dit que c’était le nom de ton
camp d’hiver. Et voici Ayla des Mamutoï, fille du Foyer du Mammouth, au Camp du
Lion.
    Brecie en resta interdite. Fille du Foyer du Mammouth ! D’où
venait-elle ? Elle n’était pas avec le Camp du Lion, l’année précédente.
Ayla n’était même pas un nom mamutoï.
    — Brecie, dit Ayla, Jondalar m’a parlé de toi. Tu es celle
qui les a sauvés, son frère et lui, des sables mouvants de la Grande Rivière
Mère et tu es l’amie de Tulie. Je suis heureuse de te connaître.
    Ce n’est certainement pas un accent mamutoï, se disait Brecie,
et il n’est pas sungaea. Ce n’est pas non plus celui de Jondalar. Je ne suis
même pas sûre que ce soit un accent. Elle parle vraiment très bien le mamutoï
mais elle a une façon particulière d’avaler un peu certains mots.
    — Je suis heureuse de te connaître... Ayla, c’est bien
ça ?
    — Oui, Ayla.
    — Un nom peu commun...
    Ne recevant aucune explication, Brecie continua :
    — Tu es celle, on dirait, qui... garde ces... animaux.
    Il vint à l’esprit de Brecie qu’elle ne s’était jamais trouvée
aussi proche d’un animal – d’un animal, du moins, qui se tenait
tranquille sans tenter de se sauver.
    — C’est parce qu’ils lui obéissent, expliqua Jondalar en
souriant.
    — Mais ne t’ai-je pas vu toi-même avec l’un deux ? Tu
m’as prise au dépourvu, je dois l’avouer, Jondalar. Dans ces vêtements, je t’ai
d’abord confondu avec Darnev et, en te voyant conduire un cheval, j’ai pensé
que j’avais des visions, ou que Darnev était revenu du monde des esprits.
    — Ayla m’enseigne à m’entendre avec ces animaux, déclara
Jondalar. C’est elle, aussi, qui m’a sauvé du lion des cavernes. Crois-moi,
elle a une manière bien à elle avec les bêtes.
    — Ça me parait évident, dit Brecie.
    Cette fois, elle baissait les yeux sur Loup, qui ne se montrait
plus aussi nerveux, mais dont l’attention en éveil semblait encore plus
menaçante.
    — Est-ce la raison pour laquelle elle a été adoptée par le
Foyer du Mammouth ?
    — C’est l’une des raisons, répondit Jondalar.
    Brecie avait frappé à l’aveuglette en supposant qu’Ayla avait
été récemment adoptée par Mamut du Camp du Lion. La réponse de Jondalar
confirmait ses suppositions. Elle

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