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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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ne lui apprenait toutefois pas d’où venait
cette fille. La plupart des gens pensaient qu’elle accompagnait le grand homme
blond, au titre de compagne de foyer, peut-être, ou de sœur. Mais Jondalar,
Brecie le savait, était arrivé dans leur territoire en la seule compagnie de
son frère. Où avait-il trouvé cette femme ?
    — Ayla ! Je suis content de te revoir.
    Ayla leva les yeux, vit Branag, accompagné de Deegie. Elle ne l’avait
rencontré qu’une fois, mais il lui faisait l’effet d’un vieil ami, et il était
plaisant de connaître au moins quelqu’un, dans ce rassemblement.
    — Ma mère voudrait te présenter à l’Homme et à la Femme Qui
Ordonnent du Camp du Loup, annonça Deegie.
    — Certainement, répondit Ayla.
    Elle était plutôt heureuse d’avoir un prétexte pour échapper au
regard pénétrant de Brecie. Ayla avait décelé l’esprit aiguisé qui
transparaissait dans les remarques de cette femme et elle se sentait vaguement
mal à l’aise en sa présence.
    — Jondalar, veux-tu rester ici, avec les chevaux ?
    Quelques autres personnes avaient accompagné Branag et Deegie et
se rapprochaient des animaux.
    — Tout cela est encore très nouveau pour eux, et ils sont
plus tranquilles quand quelqu’un de familier est près d’eux. Où est
Rydag ? Il pourrait surveiller Loup.
    — Il est dans la tente, répondit Deegie.
    Ayla se retourna. L’enfant se tenait timidement au seuil de la
tente. Elle s’adressa à lui en paroles et par signes.
    — Tulie veut que je rencontre Celle Qui Ordonne. Tu
surveilleras Loup ?
    — Je surveille, dit-il par signes, avec un regard chargé d’appréhension
vers le petit groupe de personnes.
    Il s’avança lentement, s’assit près de Loup et l’entoura de son
bras.
    — Regardez ça ! Elle parle même avec les Têtes Plates.
Elle doit être très habile avec les animaux ! fit une voix sarcastique.
    Quelques personnes se mirent à rire.
    Ayla se retourna vivement, et son regard menaçant chercha celui
qui avait fait cette remarque.
    — N’importe qui peut leur parler : on parle bien à un
rocher. Le plus difficile, c’est de les amener à répondre, dit une autre voix.
    Les rires éclatèrent de nouveau. La jeune femme se tourna dans
cette direction. La fureur lui coupait presque la parole.
    — Y a-t-il quelqu’un ici pour dire que ce garçon est un
animal ? demanda une autre voix, plus familière.
    Ayla plissa le front en voyant s’avancer un membre du Camp du
Lion.
    — Moi, Frébec. Et pourquoi pas ? Il ne comprend pas ce
que je dis. Les Têtes Plates sont des animaux, tu l’as dit assez souvent.
    — Et je dis maintenant que je me trompais, Chaleg. Rydag
comprend très bien ce que tu dis, et il n’est pas difficile de l’amener à te
répondre. Il te suffit d’apprendre son langage.
    — Quel langage ? Les Têtes Plates ne savent pas
parler. Qui t’a raconté ces histoires ?
    — Il s’agit d’un langage par signes. Il parle avec ses
mains, dit Frébec.
    Il y eut un concert de rires moqueurs. La curiosité d’Ayla s’éveillait.
Elle observait Frébec. Il n’aimait pas qu’on se moquât de lui.
    — Ne me croyez pas si vous voulez, dit-il.
    Il haussa les épaules, fit quelques pas pour s’éloigner, comme
si tout cela était sans importance. Mais il se retourna vers l’homme qui avait
tourné Rydag en ridicule.
    — Mais je vais te dire quelque chose. Il peut aussi parler
avec ce loup, et, s’il commande à ce loup de se jeter sur toi, je ne donne pas
cher de ta peau.
    A l’insu de Chaleg, Frébec avait adressé des signes à Rydag. Les
mouvements de ses mains n’avaient pour Chaleg aucun sens particulier. Rydag, à
son tour, avait questionné Ayla de la même façon. Tout le Camp du Lion suivait
la scène et se réjouissait en comprenant, grâce à ce langage secret, ce qui
allait se passer. Ils pouvaient converser devant tous ces gens sans qu’aucun s’en
rendît compte.
    Sans se retourner, Frébec reprit :
    — Pourquoi ne pas le lui montrer, Rydag ?
    Brusquement, Loup ne se trouva plus assis au creux d’un bras d’enfant.
Loup, d’un seul bond, attaquait l’homme, le poil dressé, les crocs à nu, avec
un grondement qui fit se hérisser les cheveux sur la nuque de tous les
spectateurs. Saisi d’une terreur panique, les yeux agrandis, l’homme fit un
saut en arrière. La plupart de ceux qui se trouvaient près de lui en firent
autant, mais Chaleg reculait toujours. Sur un signal

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