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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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lui.
    Quand Ayla s’approcha de lui, Loup leva la tête et remua la
queue.
    — Est-ce que je peux m’asseoir à côté de toi, Rydag ?
lui demanda-t-elle.
    Il hocha la tête en signe d’assentiment. Ayla s’installa à côté
de lui et commença à lui parler. Elle parlait à haute voix et accompagnait
automatiquement ses paroles de signes, tout en se disant qu’il faisait
tellement sombre à cet endroit que Rydag devait avoir du mal à voir ses gestes.
Pouvoir s’exprimer avec des mots présentait un réel avantage : on ne
parlait pas mieux qu’avec des signes et des gestes, mais on n’était pas limité
par l’impossibilité de voir ce qu’on était en train de vous dire.
    Elle retrouvait là la même différence qu’entre les armes de
chasse du Clan, les épieux qui permettaient seulement de porter un coup et les
sagaies que l’on pouvait lancer à distance. Avec ces deux types d’armes, on
ramenait de la viande, mais la seconde offrait beaucoup plus de possibilités.
Ayla avait constaté à maintes reprises à quel point les gestes et les signes
pouvaient être utiles, tout spécialement quand on devait se communiquer un
secret ou avoir une conversation intime, mais elle trouvait que parler avec des
mots était infiniment supérieur. Le langage verbal permettait de s’adresser à
quelqu’un situé hors de votre vue soit éloigné, soit caché par des obstacles
naturels –, ou d’imposer le silence à une large assemblée. On pouvait très
bien s’adresser à quelqu’un qui avait le dos tourné et parler tout en ayant soi-même
les mains occupées. Et on pouvait même chuchoter dans l’obscurité.
    Ayla resta un long moment assise à côté de Rydag, sans lui poser
de questions et sans parler, simplement pour lui tenir compagnie. Puis elle se
mit à lui parler du Clan.
    — Cette Réunion me rappelle un peu le Rassemblement du
Clan, lui dit-elle. Ici, même si je suis comme tout le monde, je me sens malgré
tout différente. Là-bas, j’étais vraiment différente : plus grande que
tous les hommes... une femme grande et laide. Quand nous sommes arrivés au
Rassemblement, cela a été vraiment horrible. A cause de moi, ils ne voulaient
pas laisser le clan de Brun s’installer. Ils disaient que je ne faisais pas
partie du Clan. Mais Creb leur a dit que j’en faisais partie et ils n’ont pas
osé le contrer car il était mog-ur. Heureusement pour lui, Durc n’était qu’un
bébé. Tous les gens pensaient qu’il était difforme et le dévisageaient. Tu
connais ça, Rydag ! Mais Durc n’était pas difforme. Il tenait à la fois du
Clan et de moi, un mélange des deux, comme toi. Ou plutôt comme Ura. La mère d’Ura
faisait partie du Clan.
    — Tu dis avant : Ura s’unira un jour avec Durc ?
demanda Rydag en se tournant vers le feu pour qu’Ayla puisse voir ses gestes.
    — Oui. La mère d’Ura était venue me voir et c’était d’accord.
Elle était heureuse d’avoir trouvé un garçon qui était comme sa fille. Elle
craignait qu’Ura ne puisse jamais avoir de compagnon. Pour être tout à fait
sincère, moi, je ne m’étais pas tellement souciée de ça. Je m’estimais déjà
heureuse que Durc ait été accepté par le Clan.
    — Durc est du Clan ? demanda Rydag par gestes. Il est
esprit mêlé, mais du Clan ?
    — Brun l’avait accepté dans le Clan et Creb lui avait donné
un nom. Broud lui-même ne pouvait pas lui retirer ça. Et lui mis à part, tout
le monde l’aimait. Même Oga, la compagne de Broud. C’est elle qui l’a nourri au
sein quand j’ai perdu mon lait, en même temps que Grev, son fils. Ils ont été
élevés ensemble comme deux frères et ils s’entendaient très bien. Vieux Grod
avait fabriqué un petit épieu pour Durc, juste à sa taille, continua Ayla en
souriant à ce souvenir. Mais celle qui l’aimait le plus, c’était Uba, ma sœur,
l’équivalent de Rugie pour toi. C’est elle qui est la mère de Durc maintenant.
Je lui ai confié mon fils quand Broud m’a obligée à quitter le Clan. Je suppose
qu’il est un peu différent d’eux. Mais il fait partie du Clan.
    — Je hais ici, intervint Rydag, les yeux brillants de
colère. Je souhaite être Durc et vivre avec le Clan.
    Sa véhémence l’effraya et, bien après qu’elle eut réussi à le faire
manger et qu’elle l’eut mis au lit, elle continua à penser à lui.
    Durant toute la soirée, Ranec remarqua qu’elle n’était pas à ce
qu’elle faisait. Elle

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