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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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l’idée d’envoyer Loup. C’était
l’hypothèse la plus plausible. N’importe qui aurait envoyé un humain. Seul
Rydag pouvait imaginer Loup assez subtil pour comprendre le message, partir à
sa recherche et la retrouver. Mais Rydag n’aurait agi ainsi qu’en ultime
recours.
    L’éruption volcanique effrayait Ayla. La colonne avait disparu
mais le nuage envahissait toujours le ciel. Pire, il s’étendait. Les étranges
convulsions de la terre faisaient ressurgir des peurs si profondément ancrées
en elle qu’elle était en état de choc. Seule l’urgence qui la poussait à
rejoindre Rydag au plus vite l’aidait à garder ses esprits.
    Mais malgré ses craintes, ses peurs et ses angoisses, elle
trouvait encore le temps de penser à Jondalar. Elle redécouvrait le plaisir d’être
en sa compagnie. Elle avait tant rêvé de chevaucher côte à côte avec lui,
escortée de Loup ! Pendant leur halte, elle l’observait à la dérobée, avec
toute l’habileté des femmes du Clan qui apprennent très tôt à dissimuler leur
curiosité. Le regarder la réconfortait et elle mourait d’envie de se lover dans
ses bras. Mais sa récente interprétation de l’inexplicable comportement de
Jondalar, et la hantise d’être rejetée l’incitaient à cacher ses sentiments.
Puisqu’elle ne l’intéressait pas, il ne l’intéressait pas non plus, ou du moins
s’efforcerait-elle de le prétendre.
    De son côté, Jondalar observait Ayla, cherchant un moyen de lui
parler, de lui dire combien il l’aimait, de regagner son amour. Mais elle
semblait l’éviter et il n’arrivait pas à croiser son regard. Il comprenait son
inquiétude pour Rydag, qu’il partageait d’ailleurs, et n’osait pas s’imposer.
Il hésitait à étaler ses sentiments dans un moment aussi pénible, et après l’avoir
évitée tout l’hiver il ne savait plus comment l’aborder. Il échafaudait les
plans les plus fous : poursuivre leur route sans s’arrêter au Camp du
Loup, et la conduire jusqu’à chez lui. Il savait pertinemment que c’était
impossible, que Rydag avait besoin d’elle, et qu’elle s’était Promise à Ranec.
Elle avait décidé de s’unir au sculpteur à la peau foncée, alors pourquoi le
suivrait-elle ?
    Ils ne s’attardèrent pas. Dès qu’Ayla décida que les chevaux
étaient assez reposés, ils repartirent. Ils n’avaient pas beaucoup progressé
quand ils virent un homme accourir. Il leur fit signe de loin, et en s’approchant
ils reconnurent Ludeg, le messager qui leur avait annoncé le nouvel emplacement
de la Réunion d’Été.
    — Ah, Ayla ! s’exclama-t-il en les rejoignant. C’est
toi que je voulais voir. Nezzie m’a envoyé te chercher. J’ai de mauvaises
nouvelles : Rydag est malade... Mais... mais où sont les autres ?
fit-il en regardant autour de lui.
    — Ils nous suivent, expliqua Ayla. Nous sommes partis en
avant dès que nous avons su.
    — Mais comment l’avez-vous su ? On n’a pas envoyé d’autre
courrier que moi.
    — En effet, dit Jondalar. Mais tu oublies que les loups
sont encore plus rapides que les humains.
    Ludeg remarqua alors la présence de Loup.
    — Il n’était pas à la chasse avec vous. Que fait-il
ici ?
    — Je crois que Rydag l’a envoyé me chercher, dit Ayla. Il
nous a trouvés de l’autre côté des marais.
    — Heureusement, renchérit Jondalar. Tu aurais pu rater les
chasseurs. Ils ont décidé de contourner les marais. Chargés comme ils sont, ils
se déplaceront mieux sur terrain sec.
    — Ah ! Ils rapportent de la viande de mammouth !
Les Mamutoï seront contents. Dépêche-toi, Ayla. Heureusement que tu n’es plus
très loin du Camp.
    Ayla blêmit.
    — Veux-tu que je te ramène sur Rapide ? proposa
Jondalar. Nous pouvons monter à deux.
    — Non. Je vous retarderais. Vous m’avez déjà évité une
longue course, je peux rentrer à pied.
    Ayla fit galoper Whinney d’une traite et sauta de cheval en
arrivant à la Réunion d’Été. Elle était déjà sous la tente avant qu’on apprenne
son retour.
    — Ayla ! Te voilà enfin ! s’écria Nezzie. J’avais
peur que tu n’arrives pas à temps. Ludeg a dû courir vite.
    — Ludeg n’y est pour rien, c’est Loup qui nous a trouvés,
dit Ayla en ôtant sa pelisse et en se précipitant près de la couche de Rydag.
    Elle reçut un choc en le voyant. Ses mâchoires crispées et les
rides de son front étaient plus éloquentes qu’un long discours. Rydag

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