Les chasseurs de mammouths
c’est ce que tu veux... commença Jondalar.
Mais il se rappela les paroles de Mamut. Il prit garde de
laisser un choix à Ayla.
— Ce que je veux, c’est vivre avec toi. J’accepterai de
rester ici si tu le souhaites. Mais ce que je voudrais par-dessus tout, c’est
que tu m’accompagnes chez les miens. Là, je serais heureux.
— Que je t’accompagne ? Tu n’as donc plus honte de
moi ? Tu n’as plus honte du Clan, ni de Durc ?
— Non, je n’ai plus honte. Au contraire, je suis fier de
toi. Et je n’ai plus honte du Clan, non plus. Rydag et toi, vous m’avez appris
quelque chose de fondamental, et peut-être est-il temps que je le fasse
comprendre aux autres à mon tour. J’ai découvert tant de choses que je veux
rapporter à mon peuple. Je veux qu’ils voient le propulseur, qu’ils connaissent
les méthodes de taille de Wymez, tes pierres à feu, et le tire-fil, qu’ils
voient les chevaux, et Loup. Alors, peut-être croiront-ils celui qui leur expliquera
pourquoi le peuple du Clan appartient aussi aux Enfants de la Terre Mère.
— Jondalar, le Lion des Cavernes est ton totem, déclara
Ayla d’un ton définitif.
— Tu me l’as déjà dit. Comment en es-tu si sûre ?
— Je t’avais prévenu qu’un totem puissant est difficile à
vivre. Si tu surmontes les épreuves qu’il t’impose, il t’apprendra beaucoup et
te donnera encore plus. Tu viens de subir une épreuve pénible, mais as-tu à t’en
plaindre ? Nous avons vécu tous deux une année difficile, mais j’ai
beaucoup appris, sur moi, sur les Autres. Ils me font moins peur. Toi aussi tu
as appris beaucoup sur toi, sur le Clan. Tu as réussi à surmonter la peur que
tu éprouvais à l’égard de ceux du Clan, et tu as cessé de les détester.
— Tu as sans doute raison, et je suis content qu’un totem
du Clan m’ait choisi. Mais je n’ai rien à t’offrir, Ayla. Je ne peux pas
compter sur mes filiations, ni sur mon peuple. Je ne sais pas si les Zelandonii
t’accepteront, je ne peux donc rien te promettre. Mais s’ils te rejettent, nous
irons ailleurs. Pour toi, j’accepte de devenir mamutoï, mais je préférerais
rentrer chez moi, et que Zelandoni nous lie l’un à l’autre.
— Est-ce comme l’Union ? demanda Ayla. Tu ne m’as
jamais proposé l’Union. Tu m’as demandé de te suivre, mais jamais de fonder un
foyer.
— Ah, Ayla, je suis impardonnable ! Pourquoi est-ce
que je m’imagine que tu sais déjà tout ? Peut-être est-ce parce que tu
connais tant de choses que j’ignore, et que tu apprends si vite ! Il faut
que je trouve un moyen de te faire comprendre ce que les mots ne peuvent
exprimer.
Avec un sourire amusé, il s’assit, jambes croisées, devant Ayla,
mais ne pouvant se résoudre à courber la tête, il la regarda. Il la vit
décontenancée et mal à l’aise, comme lui-même lorsqu’elle adoptait la posture
des femmes du Clan.
— Jondalar, que fais-tu ? Un homme ne doit pas s’asseoir
ainsi devant une femme ! Il n’a pas besoin de demander l’autorisation pour
parler.
— Ayla, j’ai une demande à formuler. Acceptes-tu de m’accompagner,
de t’unir à moi, autoriseras-tu Zelandoni à nouer nos liens, me feras-tu l’honneur
de fonder un foyer avec moi, et me donneras-tu des enfants ?
Ayla se remit à pleurer, honteuse de tant de larmes.
— Oh, Jondalar ! J’en ai toujours rêvé ! A toutes
tes questions, je réponds oui. Maintenant, relève-toi, je t’en supplie.
Il s’exécuta et l’enlaça tendrement, plus heureux que jamais. Il
l’embrassa, la serra comme s’il craignait qu’elle lui échappe, et qu’il la
perde une seconde fois.
Il l’embrassa encore, et sentit croître son désir. Elle le sentit
aussi, et son corps offert répondit à l’attente ardente de Jondalar. Il se
dégagea et se débarrassa du sac de voyage qu’il portait toujours sur le dos. Il
sortit une peau de bête et l’étendit sur le sol. Croyant à un jeu, Loup se mit
à bondir sur lui.
— Ah, Loup, tu nous déranges, tu sais, fit-il en regardant
Ayla. Elle ordonna au loup de s’éloigner, et sourit à Jondalar. Il s’assit sur
la peau de bête et l’invita à le rejoindre. Troublée, elle obéit, impatiente
déjà.
Il l’embrassa avec douceur et caressa ses seins dont il
retrouvait avec délices les rondeurs fermes à travers la fine tunique. Ayla
frémit sous les caresses familières. Elle ôta vivement sa tunique. Jondalar la
coucha sur le dos et joignit
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