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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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temps qu’il faudrait au plus lent d’entre eux pour parvenir
au but. La carte de Talut était parfaitement claire pour les membres du Camp du
Lion, mais Ayla l’examinait d’un air à la fois fasciné et perplexe.
    — Wymez, montre-moi où ils étaient, dit Talut.
    — Du côté sud de l’affluent.
    Wymez prit le couteau en os, ajouta quelques lignes
supplémentaires.
    — Le terrain est rocheux, avec des affleurements abrupts.
Mais la plaine est vaste.
    — S’ils continuent à remonter vers l’amont, déclara Tulie,
il n’y a pas beaucoup d’issues de ce côté.
    — Mamut, qu’en penses-tu ? demanda Talut. Tu as dit qu’ils
ne s’étaient pas beaucoup éloignés.
    Le vieux chaman prit à son tour le couteau à dessiner. Les
paupières closes, il hésita un instant, avant de se mettre à faire d’autres
marques.
    — Il y a un cours d’eau qui vient se jeter dans la rivière,
entre le deuxième et le dernier affleurement. Ils vont probablement vouloir
passer par là, en croyant trouver une sortie.
    — Je connais l’endroit ! fit Talut. Si on remonte le
cours d’eau, la plaine se rétrécit, avant d’être enserrée par le rocher. C’est
un bon endroit pour les piéger. Combien sont-ils ?
    Wymez prit le couteau, marqua plusieurs lignes, hésita, en
ajouta une autre.
    — Je suis au moins certain d’avoir vu ce nombre-là.
    Il replanta le couteau dans la terre. Tulie le reprit, ajouta
trois autres marques.
    — J’ai vu ceux-là, un peu en arrière du troupeau. L’un d’eux
semblait plutôt jeune ou peut-être était-il plus faible.
    Danug lui prit l’instrument, fit une marque supplémentaire.
    — Il faisait partie d’une paire de jumeaux, je crois. J’ai
vu l’autre un peu plus loin. Toi, Deegie, tu en as vu deux ?
    — Je ne sais plus.
    — Elle n’avait d’yeux que pour Branag, fit Wymez avec un
sourire indulgent.
    — L’endroit se trouve à peu près à une demi-journée d’ici,
n’est-ce pas ? demanda Talut.
    Wymez hocha la tête.
    — Une demi-journée en marchant d’un bon pas.
    — Alors, nous devrions partir tout de suite. Pensif, l’Homme
Qui Ordonne s’interrompit.
    — Je ne suis pas allé là-bas depuis un certain temps. J’aimerais
bien connaître la disposition du terrain. Je me demande...
    Tulie devina la pensée de son frère.
    — Quelqu’un qui serait disposé à courir arriverait là-bas
plus vite et pourrait repartir à notre rencontre pour nous renseigner.
    — C’est un long chemin... dit Talut, avec un coup d’œil
vers Danug. Le grand garçon dégingandé allait répondre, mais Ayla parla la
première.
    — N’est pas long chemin pour cheval. Cheval court vite.
Pourrais aller sur Whinney... mais ne connais pas route.
    D’abord surpris, Talut la gratifia d’un large sourire.
    — Je pourrais te donner une carte ! Comme celle-ci,
dit-il en désignant le tracé dessiné dans la poussière.
    Il regarda autour de lui, découvrit un éclat d’ivoire, près du
tas d’os qui servaient à alimenter les feux. Il prit sa lame en silex bien
acérée.
    — Regarde, tu vas vers le nord jusqu’au grand cours d’eau.
    Il commença de graver des lignes en zigzag pour figurer l’eau.
    — Tu dois d’abord en traverser un autre, plus petit. Ne les
confonds pas.
    Ayla fronçait les sourcils.
    — Ne comprends pas carte. Jamais vu carte avant.
    Talut, l’air désappointé, laissa retomber l’éclat d’ivoire sur
le tas d’os.
    — Quelqu’un ne pourrait-il accompagner Ayla ? suggéra
Jondalar. La jument peut porter deux personnes. Nous l’avons déjà montée
ensemble.
    Talut retrouva son sourire.
    — Voilà une bonne idée ! Qui veut y aller ?
    — Moi ! Je connais le chemin, lança une voix, aussitôt
suivie d’une autre.
    — Moi aussi, je connais le chemin. Je reviens tout juste de
cet endroit.
    Latie et Danug s’étaient proposés tous les deux. Plusieurs
autres semblaient prêts à les imiter.
    Le regard de Talut alla de l’un à l’autre. Il haussa les
épaules, ouvrit les mains toutes grandes et se tourna vers Ayla.
    — A toi de choisir.
    Elle regarda le jeune homme, presque aussi grand que Jondalar,
avec ses cheveux roux comme ceux de Talut et le pâle duvet d’une barbe
naissante. Elle posa ensuite ses yeux sur la mince fille, qui n’était pas
encore tout à fait une femme mais n’en était plus bien loin, avec ses cheveux
châtain clair qui ressemblaient à ceux de Nezzie. L’espoir brillait dans

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