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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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leurs
deux regards. Lequel choisir ? Danug était presque un homme : c’était
lui qu’elle devait emmener, disait-elle. Mais, en Latie, elle voyait un peu d’elle-même,
et elle se rappelait le regard de désir qu’elle avait remarqué chez la jeune
fille, la première fois que Latie avait vu les chevaux.
    — Whinney va plus vite, je crois, si pas trop de poids.
Danug est homme...
    Ayla accompagna ses paroles d’un grand sourire chaleureux.
    — Pense Latie mieux cette fois.
    Danug, l’air troublé, hocha la tête, recula. Il cherchait à
maîtriser le flot d’émotions mêlées qui l’avaient soudain envahi. Il était
cruellement déçu que le choix se fût porté sur Latie. Mais le sourire éblouissant
d’Ayla, quand elle l’avait appelé un homme, lui avait fait monter le sang au
visage et avait précipité les battements de son cœur, en même temps qu’il
éprouvait d’autres sensations plus embarrassantes encore.
    Latie courut passer la tenue en peau de renne, chaude et légère,
qu’elle portait pour voyager. Elle entassa dans son sac les objets nécessaires,
y ajouta les vivres et l’outre d’eau préparés par Nezzie. Quand elle se
retrouva dehors, prête à partir, Ayla ne s’était pas encore changée. Elle regarda
Jondalar aider celle-ci à fixer sur les flancs de la jument les paniers retenus
par un harnais qu’Ayla avait inventé. La jeune femme plaça l’eau et les vivres
dans l’un des paniers, par-dessus ses propres affaires, mit le sac de Latie
dans l’autre. Accrochée d’une main à la crinière de la jument, elle lui sauta d’un
bond rapide sur le dos. Jondalar aida la jeune fille à monter à son tour.
Assise devant Ayla, Latie posa des yeux débordants de bonheur sur les gens de
son Camp.
    Danug, un peu timidement, s’approcha pour tendre à sa sœur l’éclat
d’ivoire.
    — Tiens, pour vous permettre de retrouver plus facilement l’endroit,
j’ai fini la carte que Talut avait commencée.
    — Oh, Danug, merci ! s’écria Latie.
    Elle l’attrapa par le cou pour une étreinte affectueuse.
    — Oui, merci, Danug, dit à son tour Ayla, avec ce même
sourire qui le remuait si profondément.
    Le visage de Danug prit la couleur de ses cheveux. Déjà, les
deux cavalières commençaient à gravir la pente. Il leur fit signe de la main,
la paume tournée vers l’intérieur pour signifier « revenez vite ».
    Jondalar, un bras passé autour de l’encolure rouée du poulain
qui, la tête dressée, naseaux au vent, s’efforçait de suivre sa mère, prit de l’autre
bras le jeune homme par les épaules.
    — Tu t’es très bien conduit. Tu avais envie d’y aller, je
le sais. Mais je suis sûr que tu pourras monter la jument une autre fois.
    Danug se contenta de répondre par un signe de tête. Ce n’était
pas l’idée de monter la jument qui l’occupait à cet instant.
    Quand elles atteignirent les steppes, Ayla, par de subtiles
pressions, par de petits mouvements de son corps, transmit des indications à la
jument, et Whinney se lança au galop, en direction du nord. La vitesse
brouillait le sol sous les sabots rapides. Latie avait peine à imaginer qu’elle
filait à travers les steppes sur le dos d’un cheval. Dès le départ, elle avait
souri de joie, et le sourire s’attardait sur ses lèvres, même si, parfois, elle
fermait les yeux, se tendait en avant, pour le plaisir de sentir le vent lui
fouetter le visage. Elle aurait été incapable de décrire le bonheur qu’elle
éprouvait. Jamais elle n’avait rêvé rien de semblable.
    Les autres chasseurs se mirent en marche peu de temps après
elles. Tous ceux qui étaient capables de marcher et qui voulaient se joindre à
eux les accompagnèrent. Le Foyer du Lion envoyait trois chasseurs. Latie était
encore très jeune, et il y avait peu de temps qu’on lui permettait de partir
avec Talut et Danug. Elle se montrait toujours enthousiaste, comme l’avait été
sa mère lorsqu’elle était plus jeune, mais, à présent, Nezzie allait rarement à
la chasse. Elle restait au foyer, pour s’occuper de Rugie et de Rydag et pour
aider à veiller sur d’autres jeunes enfants. Depuis le jour où elle avait
adopté Rydag, elle était rarement sortie.
    Le Foyer du Renard n’avait que deux hommes, Wymez et Ranec, qui
chassaient tous les deux, mais, au Foyer du Mammouth, il n’y avait pas de
chasseurs, sinon Ayla et Jondalar, les visiteurs : Mamut était trop âgé.
    Manuv aurait aimé les accompagner,

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