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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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parlant de loup, nous devrions monter la garde, cette
nuit, déclara Talut. Raison de plus si un loup noir rôde par ici. Nous pourrons
nous relayer, mais durant toute la nuit, quelqu’un devra rester éveillé et
guetter.
    Tulie se leva.
    — Allons nous reposer, ajouta-t-elle. Demain, la route sera
longue.
    — Je prendrai la première garde, annonça Jondalar. Quand je
serai fatigué, je pourrai toujours réveiller quelqu’un d’autre.
    — Moi, dit Talut.
    Jondalar acquiesça d’un signe.
    — Je veille moi aussi, dit Ayla.
    — Pourquoi pas en même temps que Jondalar ? C’est une
bonne idée d’être à deux, on se tient éveillé l’un l’autre.

8
    — Il a fait froid, cette nuit, remarqua Deegie. La viande
commence à geler.
    Elle plaçait un quartier de bison dans une hotte.
    — Tant mieux, répondit Tulie. Mais nous ne pourrons pas
tout emporter. Nous allons être obligés d’en laisser.
    — Si nous élevions par-dessus un tumulus, avec les pierres
qui ont servi pour la clôture ? proposa Latie.
    — C’est possible, et nous devrions le faire, Latie. C’est
une bonne idée, approuva Tulie. Elle préparait pour elle-même une charge
tellement démesurée qu’Ayla se demandait comment, même avec sa vigueur, elle
pourrait la porter. Mais, si le temps change, nous ne reviendrons peut-être pas
chercher cette viande avant le printemps. Si elle était plus près de la
caverne, ce serait mieux. Les animaux ne viennent pas rôder aussi souvent,
là-bas, et nous pourrions surveiller. Mais ici, en pleine nature, si une bête,
un lion des cavernes ou même un glouton bien décidé, veut vraiment cette
viande, elle trouvera toujours un moyen de l’atteindre.
    — Et si on versait de l’eau sur le tumulus pour faire un
bloc compact ? Il est difficile d’ouvrir une brèche dans un tumulus gelé,
même avec des pies et des pioches, insista Deegie.
    — Oui, ça empêcherait les animaux de s’y attaquer, mais
comment fais-tu pour empêcher le soleil de faire fondre la glace, Deegie ?
questionna Tornec. On ne peut pas être sûr que le froid va durer. Il est encore
trop tôt dans la saison.
    Ayla les écoutait et, en même temps, regardait diminuer l’amoncellement
de quartiers de bison. Chacun en prenait autant qu’il pourrait en porter. La
jeune femme n’avait pas été habituée à disposer d’une quantité de nourriture
telle qu’on pouvait se permettre de choisir et d’emporter seulement les
meilleurs morceaux. Du temps où elle vivait avec le Clan, il y avait toujours
eu bien assez à manger, et des peaux largement en suffisance pour les
vêtements, le couchage et d’autres usages, mais on ne laissait rien perdre.
Elle ne savait trop quelle quantité allait demeurer sur place, mais le tas de
déchets était déjà si important qu’elle répugnait à abandonner davantage.
Manifestement, personne d’autre n’en avait envie.
    Elle vit Danug ramasser la hache de Tulie. Avec autant de
facilité que Celle Qui Ordonne, il fendit en deux une grosse bûche, l’ajouta au
dernier feu qui brûlait encore. Ayla le rejoignit.
    — Danug, dit-elle à voix basse, veux m’aider ?
    — Euh... ah... oui, bredouilla-t-il.
    Il se sentait rougir. La voix de la jeune femme était si grave,
si chaude, son étrange accent si troublant. Elle l’avait pris au
dépourvu : il ne l’avait pas vue arriver. Et, à se trouver si proche de
cette femme séduisante, il se sentait inexplicablement ému.
    — Faut... deux perches, poursuivit Ayla en levant deux
doigts. Jeunes arbres en amont. Tu coupes pour moi ?
    — Euh... oui, bien sûr, je vais te couper deux arbres.
    Ils se dirigèrent ensemble vers le méandre de la petite rivière.
Danug était un peu plus détendu mais il ne cessait de baisser les yeux sur la
tête blonde de la jeune femme qui marchait près de lui, un demi-pas en avant.
Elle choisit deux jeunes aulnes bien droits et de taille semblable. Danug les
abattit. Elle lui demanda ensuite de les ébrancher et de les étêter pour leur
donner une longueur égale. Le grand et vigoureux jeune homme était maintenant à
l’aise avec elle.
    — Que veux-tu en faire ? demanda-t-il.
    — Je montre.
    D’un sifflement strident, impérieux, elle appela Whinney qui
galopa jusqu’à elle. Un peu plus tôt, Ayla l’avait harnachée et lui avait posé
les deux paniers, en vue du départ. Danug trouva bizarre de voir une couverture
de cuir jetée sur le dos d’un cheval et une paire de

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