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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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compris de quoi il s’agissait, mais
l’annonce fut accueillie avec plus d’enthousiasme encore que la spécialité de
Ranec.
    Le repas du matin achevé, les derniers rangements finis, l’habitation
se trouva vide. Ayla fut la dernière à sortir. Elle laissa retomber derrière
elle le rabat de l’entrée et s’aperçut que la matinée était déjà bien avancée.
Les chevaux s’étaient un peu rapprochés. Whinney secoua la tête et s’ébroua en
voyant apparaître la jeune femme. Les sagaies avaient été laissées sur la
steppe, mais Ayla avait apporté sa fronde et elle la tenait dans sa main, avec
une poignée de galets ronds choisis près du coude de la rivière. Son épaisse
pelisse n’était pas ceinturée d’une lanière où passer la fronde, et il n’y avait
pas, dans sa tunique, de pli où glisser les projectiles.
    Le Camp tout entier était passionné par la compétition. Presque
tout le monde se trouvait déjà en haut de la pente, dans l’attente impatiente
du début des épreuves. Au moment où Ayla s’engageait à son tour sur la pente,
elle vit Rydag, Il espérait qu’on le remarquât pour le porter jusqu’au plateau,
mais ceux qui s’en chargeaient généralement – Talut, Danug ou
Jondalar – étaient déjà sur les steppes.
    Ayla sourit à l’enfant. Elle se disposait à aller le prendre
quand il lui vint une idée. Elle se retourna, siffla Whinney. La jument et son
poulain galopèrent vers elle. Ils semblaient si heureux de la voir qu’elle prit
conscience du peu de temps qu’elle leur avait consacré récemment. Il y avait
tant de gens pour l’accaparer. Elle prit la résolution d’aller faire une
promenade tous les matins, du moins aussi longtemps que le temps se
maintiendrait. Elle enleva Rydag dans ses bras, le posa sur le dos de la
jument : Whinney le porterait jusqu’au haut de la pente abrupte.
    — Tiens-toi aux poils de son cou, pour ne pas tomber en
arrière, lui fit-elle.
    Il acquiesça d’un signe de tête, s’accrocha à la brosse de poils
noirs et raides qui se dressaient sur l’encolure de la jument et exhala un long
soupir de bonheur.
    Lorsque Ayla parvint à la piste de lancer, il régnait dans l’atmosphère
une tension palpable. Elle comprit alors qu’en dépit des festivités le concours
avait pris figure d’affaire sérieuse. La gageure en avait fait plus qu’une
simple démonstration. Elle laissa Rydag sur le dos de Whinney d’où il pourrait
aisément tout observer, et se plaça discrètement entre les deux chevaux, pour s’assurer
qu’ils resteraient calmes. Certes, ils étaient maintenant plus à l’aise parmi
ces étrangers, mais la jument était sensible à la tension ambiante, la jeune
femme le savait, et Rapide aux humeurs de sa mère.
    Les assistants, dans leur impatience, tournaient en rond,
certains lançaient leurs propres traits le long du terrain dont la terre était
déjà bien piétinée. On n’avait pas fixé le moment où le concours commencerait.
Pourtant, comme si quelqu’un avait lancé un signal, chacun parut sentir l’instant
précis où il fallait dégager le parcours et se tenir tranquille. Talut et
Jondalar, entre les deux poteaux, examinaient la piste. Tulie se tenait près d’eux.
Dès le début, Jondalar s’était déclaré prêt à parier qu’Ayla elle-même était
capable de lancer une sagaie plus loin que Talut, mais c’était là une remarque
tellement outrée qu’on l’avait ignorée, et la jeune femme était restée là en
spectatrice avidement intéressée.
    Les sagaies de Talut étaient plus grosses et plus longues que
celles des autres, comme si ses muscles puissants avaient besoin de quelque
chose de pesant pour exercer leur vigueur. Mais les lances des hommes du Clan,
se rappelait Ayla, si elles n’étaient pas aussi longues, étaient encore plus
lourdes et plus massives. Elle remarquait encore d’autres différences.
Contrairement à celles du Clan, faites pour frapper en pleine chair, les
sagaies des Mamutoï, comme les siennes et celles de Jondalar, étaient prévues
pour être lancées à travers l’espace et elles étaient toutes empennées. Le Camp
du Lion, semblait-il, préférait fixer trois plumes au talon de la hampe, tandis
que Jondalar n’en attachait que deux. Les lances que la jeune femme avait
fabriquées du temps où elle vivait seule dans sa vallée se terminaient par cinq
pointes aiguës, durcies au feu, semblables à celles qu’elle avait connues
durant son

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