Les cons
ministre adjoint à l'assainissement des banlieues. Le pétrole augmentant et le gouvernement ne voulant pas affoler les gens, on pourrait imaginer que maintenant, dans les 1€10 que coute le litre, 90 centimes payent la chaine de production-acheminement et 20 centimes la mobylette du brave fonctionnaire. Ce qui ferait sensiblement chuter les recettes de l'état, et ça se saurait.
Alors, comment expliquer que les compagnies pétrolières roulent sur l'or noir depuis qu'il est devenu rare ? Comment expliquer que le nombre de compagnies aérienne (secteur très gourmand en carburant) aient justement choisit de croitre sensiblement dans les années 2000 ? Et que le prix du billet d'avion soit en baisse constante alors que le ticket de métro (qui roule à l'uranium) augmente comme le nombre d'autos ? Que les avions d'affaires ne se sont jamais aussi bien vendus ? Et pareil pour les voitures de luxe ?
J'ai bien un embryon de réponse :
Mon père fait pas que planter des cannes, dans la vie. Il plante aussi d'autres trucs, y comprit des pieds de letchis ; derrière la maison et dans le fond de la ravine (ça aime bien l'humidité). Quand j'étais marmaille, j'aimais bien aller sur le tracteur avec lui. Surtout quand c'était pour labourer ou passer l'engrais (heureusement, à l'époque, il était pas encore tombé dans l'utilisation de caca de poule comme fertilisant). Une fois qu'on passait devant le verger qui est dans le fond de la ravine (le plus grand), je le vois qui le regarde de travers avec un petit air de « misère de misère... ». Il m'explique que, comme il n'y a pas eu de cyclone l'été dernier, et que l'hiver n'a pas été trop sec, la récolte allait être exceptionnelle. Moi, je commençais à me réjouir de la perspective d'estomac dilate de pulpe blanchâtre et sucrée. Mais lui, je voyais bien que ça l'emmerdait. Il m'a donc donne mon premier cours d'économie :
Si la récolte est bonne pour nous, elle sera bonne pour tout les autres planteurs. Le prix du kilo de letchi va chuter, et on se fera pas vraiment plus que si la récolte était mauvaise, avec un prix du kilo élevé. « Oui, mais on se fera quand même plus non ? » Oui, un peu plus, mais pour récolter une bonne année, il faut trois fois plus de travail que pour récolter une mauvaise. Et en fin de compte, on est perdants.
Que je résume souvent par : Tout ce qui est bon pour le marché est mauvais pour les gens, et vice versa.
Suite du week-end à Weymouth
Donc, les filles nous ont préparé un super diner, on a même pas eu le droit d'aider à faire la bouffe ou la vaisselle. On leur a quand même payé le vin. Les autres collocs sont arrivés, deux autres Slovaques. Et puis on a dormi dans leur salon.
Le lendemain, on est allés à un festival, à Dorchester, sur la culture espagnole. Je pensais que ça allait être l'orgie au calimotxo, avec de la gerbe sur les trottoirs, des vachettes dans les rues et tout, mais c'était plus un divertissement pour la famille. On y était avec Monica, la copine-du-monde, Marketa, la Tcheque faciste et Victor, le Slovaque qui tripe.
Le site du festival était énorme : C'était un tertre circulaire qui date du Neolithique, que les hommes des cavernes avaient érigé probablement pour permettre à leurs gosses de jouer au foot dedans sans qu'ils soient obliges de courir 100 m après la balle quand un abruti met une cacahouète à coté des cages. Avec les rebords en pente, il suffisait d'attendre qu'elle revienne.
La photo
Voila, J'ai participé à un atelier de percussion, où je me suis bien éclaté sur la derbouka. Et puis on a attendu un show de cracheurs de feu, que celui qu'y avait au festival de Jonathan à Coswiller (Alsace) il était dix fois mieux.
Et puis on est rentrés, on a bouffé, et on s'est écroulés.
Le lendemain, on devait aller visiter Portland. Un bon dessin vaut mieux que trois paragraphes
Portland est une presqu’ile au sud de Weymouth. La bande blanche que vous voyez sur là coté sud-ouest, c'est une plage de 25 km de long, avec la manche d'un coté et une énorme lagune de l'autre. Ça vaut bien le coup d'œil. On s'est d'abord arrêtés sur la plage, qui est faite de petits galets de toute les couleurs dont 50 % sont des modèles de luxe pour le ricochet. Quand on y arrive, on a l'impression d'être tombe dans un hangar d'œufs de
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