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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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par « c'est comme ». Je veux dire, même dans ma tête, quand je commence à réfléchir à comment je vais expliquer ça, je cherche une situation analogue. C'est comme si j'avais... Oops I did it again.
        Le problème c'est que les analogies sont dangereuses : Aucune analogie n'est parfaite, il y aura toujours des divergences entre le modèle et la réalité. Or l'analogue (adepte des analogies) se contente souvent de regarder la réalité sous l'angle du modèle. Y a tout une fraction qui lui échappe, voire qu'il interprète de travers.
        Peut être qu'il y a un lien entre mes obsession pour l'analogie et la sodomie...
        La blague du siècle !
        Vachement plus tard
        Y a un truc dont vous pouvez pas vous rendre compte vous, citoyens d'un vrai pays. Votre culture est comme une forêt bien enracinée dans un sol fertile. Mais il y a des plantes qui poussent dans la rocaille. Y a une culture basque, y a une culture berbère, y a une culture tchetchène. Y a des cultures qui fleurissent malgré l'ombrage que leur porte la culture des médias. Ne vous en déplaise (bande de fils de pute d'impérialistes), je suis issu d'une telle culture.
        J'en ai toujours une graine dans la poche. À chaque endroit où je me pose, je la plante, histoire de. Il faut la voir qui se débat vers la lumière, elle qui a toujours poussé à l'ombre du gros chêne. Elle est pas près de se laisser crever.
        De temps en temps, de plus en plus espacés, j'ai des crises d'identité comme ça. Faites pas gaffe. Là, j'ai des images de la Réunion qui me sautent dessus et qui me grimpent aux jambes sous le pantalon. La montagne derrière la maison, qui fait la météo, la route de Saint Denis qui est moche à souhait, mais qui représente tellement de mon enfance que ça devrait être interdit aux zoreils de rouler dessus. Le soleil qui fait briller les murs blancs plus fort que cette espèce de lanterne opaque qui tient lieu de source de lumière dans ces pays polaires où je passe ma vie. L'odeur pétillante de friture des samoussas et l'odeur acre du caca les lendemains de cari. Mon vélo qui laisse une trace de dérapage dans le chemin de galets ; deux-trois coups de pédales qui font gémir la chaine et me voilà déjà en haut du talus.
        Bordel de merde, la bohème et tout et tout. En Europe, ça fait sourire le public, chez moi ça met la larme à l'œil.
        La plupart du temps, l'Europe est pour moi synonyme d'un énorme brassage, d'une énorme concentration d'opportunités et d'un énorme réservoir à chattes de toutes les couleurs. Mais des fois, j'y vois qu'une espèce de toundra glacée balayée par le zéphyr.
        Je vais me coucher. Au cas ou c'était pas clair, je suis bourré. Ma voisine estonienne m'a fait gouter son élixir.

        Mercredi 24 mai 2006
        Goldstein
        Le bouquin « 1984 » de George Orwell est un essai brillant sur les dérives totalitaires des gouvernements, écrit dans les années 50 et qui est donc une anticipation d'une trentaine d'année.
        Dans ce bouquin, qui met en scène un régime communiste de fer en Angleterre, l'opposition (au sens politique) est matérialisée par la personne de Goldstein. Dans l'histoire, Goldstein serait un militant opposé au gouvernement, qui aurait pris le maquis à une époque où c'était encore possible, qui aurait organisé une petite cellule de résistance, et qui serait responsable de tous les actes de sabotage, de terrorisme et du mauvais temps en Angleterre. Le bouc émissaire parfait. Au fur et à mesure, on se rend compte qu'il est en fait une invention du Parti. Un outil de manipulation.
        Goldstein, c'est Ben Laden.
        Ben Laden qui reparait à chaque fois que le contribuable étasunien commence à demander des comptes. Personne ne sait ou il est. Il ne sera jamais capturé, et pour cause. Il est beaucoup plus utile en liberté.
        Bon, je ne pense pas qu'il soit une pure invention du département d'état étasunien. Mais il pourrait aussi bien être mort d'une bronchite dans une caverne afghane un peu trop humide pour son grand âge. Quand les marines ont trouvé son cadavre, il l'ont remis en état, ont pris quelques photos et il s'en servent pour diffuser des message sur le site d'al-jazira.
        Vous savez qui est charge d'authentifier les message de notre émir préféré ? Hé oui, les RG étasuniens.
        Je me demande s'ils

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