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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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s'inspirent du bouquin d'Orwell ou s'ils ne font que réaliser inconsciemment sa prophétie...

        Vendredi 26 mai 2006 22:33
        J'aimerais parler un peu de ma relation avec Paul, mon colloc.
        Paul et moi sommes très différents. Il aime l'harmonie, la propreté et le bien-rangé. Mais ne vous y trompez pas, à l'intérieur, c'est quand même un ours.
        D'ailleurs c'est peut être ça qui me fascine chez lui. J'ai toujours pensé que l'ordre et la propreté étaient toxique pour l'ours-en-toi. C'est un cas d'école.
        ...
        J'ai eu bien du mal à trouver la suite à la phrase précédente, mais je crois que j'ai finalement mis le doigt dessus : Ce que j'aime chez Paul, c'est qu'il réfléchit avant d'agir. Quand il fait quelque chose, il s'est d'abord demandé si c'était la peine de le faire, et si c'est bien la bonne façon de le faire. Wais, c'est ça. Alors évidemment, aux mêmes questions il apporte pas les mêmes réponses que moi, où si c'est le cas, les moyens pour y arriver peuvent différer. Mais c'est un être pensant, et ne croyez pas que parce que vous avez des gènes de homo-sapiens-sapiens vous vous qualifiez automatiquement dans cette catégorie. Il y a beaucoup plus d'homo que de sapiens-sapiens dans le genre humain.
        J'ai même une sorte d'admiration envers lui. Vous savez, comme quand vous regardez Eminem articuler des phrases construite comme des cathédrales à la vitesse de Schumacher : « ... mais comment y fait ! ». Chez Paul, c'est la somme de ses savoir, de ses savoir faire, et leur pertinence. Je veux dire par la que taux d'utilité du contenu de son cerveau est très élevé. Il perd pas son temps à s'intéresser aux sciences ou à la politique, qui ne servent à rien (et où je dilapide des heures par jour), mais il sait comment s'en sortir.
        Je ne connais pas avec lui cette espèce de branchement quasi-physique que j'ai en général avec les ours de ma race. Pas plus que j'ai de branchement... heu... dans la tête. Non, mais sa présence m'agrée.
        Au fait, on a déménagé.
        Comme tout déménagement, c'était un marathon. Paul a mené ça de main de maitre d'orchestre. Moi, ça tombait mal, j'avais une série de démonstrations à faire dans le sud le jour J (où j'ai pris la photo ci dessous). J'ai travaillé avec eux que le soir. Comme c'est moi qui avait la voiture, il avaient besoin de moi pour le transport.
        Il faut vraiment que je recycle mes affaires. J'ai trop de choses... Tiens, ça me fait penser à quelque chose.

        
Recyclage
:
        La camelote que j'ai trouvé dans la rue, quand j'en ai plus besoin, j'ai pas de remords à la remettre où je l'ai trouvée. La camelote que j'ai achetée, j'essaye de la refourguer à un pote. Mais la camelote qu'on m'a offert... J'ai l'impression de manquer de respect à quelqu'un en m'en séparant. Or, 30 % de ce qu'on m'offre ne me sert jamais à rien, 50 % à un rapport utilité / encombrement-poids qui ne justifie pas l'énergie qu'on dépenserait à le déménager. Mais j'arrive pas à m'en défaire !
        Noël prochain, j'ai accordé à ma famille un retour à la Réunion. Je devrais poser comme condition : « Je viens si vous ne m'offrez pas de cadeau. » « et passez le mot aux tantes et cousins, merci ». Il n'y a rien dont j'aurais besoin que je ne possède déjà.
        Attendez je réfléchis... de quoi j'aurais besoin ? J'aurais besoin...
        D'un Land Rover ! Mais bon, dans un an, maintenant ça m'encombrerait.
        Heu...
        Non. Ce que je veux vraiment, personne peut me le payer : un traitement hormonal efficace, un incendie à l’Élysée (pis à la maison blanche tant qu'on y est), un enfant et du temps pour m'en occuper, faire l'amour à une scandinave, à une espagnole, à une slovaque, à une russe, à une indienne, à une chinoise, à une japonaise, à une persane, à une arabe, à une tanzanienne, à une congolaise, à une argentine (me regarde pas de travers, Stic), à une colom... heu, une vénézuelienne disons, à une mexicaine, à une esquimœ (dans un igloo, ha ha), à une irlandaise, parler le slovaque, l'arabe et le japonais, vivre de mes inventions, et de ce que j'écris si ça suffit pas, trouver une alternative acceptable à la démocratie, remercier Georges Brassens en personne pour sa contribution à l'inconscient collectif, voir Bill Gates pointer aux restos du cœur, piloter un

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