Les cons
du nombre de joueur par équipe, qui est libre tant que les deux équipes en ont à peu près autant. Ça permet aux nouveau arrivants de s'intégrer aussi sec dans une équipe, et aux joueurs de se barrer quand ils veulent. Flexibilité au niveau des limites du terrain aussi, qui dépendent du nombre de joueurs. En gros, quand un joueur rate une balle, c'est qu'elle est faute.
Et puis je sais plus trop. J'ai trouvé un colloc pour ma tente qui s'appelle Qadi, pakistanais, mais que j'appelais dans ma tête « Canonball » parce que c'est une brute au volley.
Il s'est avéré que Canonball était imbibé de testostérone. Son seul sujet de conversation c'était à propos de tirer sa crampe. Il m'a expliqué son plan drague et ça m'a estomaqué : « je repère une bombasse et l'endroit où elle dort. Et puis la nuit, je viens frapper à sa tente en lui disant que je sais pas où dormir. Et puis, pendant la nuit, je fais style qu'il fait froid pour la peloter ». Putain, pour un peu je militerais pour les droits de la femme.
Et puis j'ai trouvé une colloc lettone, Dana, et je me suis dit qu'à trois, c'était plus la peine de chercher. J'ai dit aux deux autres qu'il pouvaient encore ramener une personne et basta.
Le soir, j'ai pris la biture du mois. J'ai pas mal trainé avec Sven, mais j'ai pas mal jonglé de groupe en groupe aussi. À un moment, je me suis fait sauter dessus par une estonienne qui s'étaient inscrite deux jours plus tôt et qui avait la poignée dans le coin (comme la plupart des nouveaux). Elle voyait cette communauté comme un grand réservoir à bites et j'avais eu la chance de croiser sa route à un moment où ça la travaillait. Elle m'a emmené dans sa tente pour me payer une bouteille d'un de ces mélanges chimiques dégueulasse affectionné par les filles sensibles aux campagnes de marketing, et puis on est allé sur la piste de danse, où je suis retombé sur Sven. Ça m'aurait pas dérangé de lui ramoner le conduit, à la petite (sans être péjoratif, sisi) mais bon, on allait pas faire ça ici alors autant profiter de ses potes.
Pendant que je tripait un peu avec les potes et la musique, un anglais très beau (critère anglais, sinon un peu gros et moche), est venu frotter sa bite contre la jambe de la fille. Boum ! Elle savait même plus que j'étais là. Ha ha, les hormones, j'te jure.
C'est peut être pour ça que je baise jamais. Si je laissais aux fille ne serait-ce qu'un indice de leur effet sur moi, peut être que c'est elles qui frotteraient leur clitoris contre ma jambe. Mais j'arrive pas à me départir de l'image du gorille qui fait des petits bonds (houga houga) autour de la guenon, ou du chien en chien qui se frotte la bite contre les meubles.
Quand même, si j'arrive pas à conclure avec une meuf qui a visiblement envie de ma bite, y à des chances que je reste puceau toute ma vie.
Sinon, globalement il faisait très froid. Y avait des braseros (je crois que ça s'appelle comme ça, un feu dans un bidon d'acier) autour desquels les gens s'agglutinaient. Et puis des bruleurs à gaz pour réchauffer les tables un peu plus loin (gazebo ?), comme sur les terrasses des cafés en hiver. Si t'étais hors de portée de l'un ou de l'autre, il te restait la solution de boire de l'alcool (placebo. Ha ha... Bref). Un tel gaspillage d'énergie m'a un peu fait grogner à l’intérieur, mais j'étais pas d'humeur à montrer du doigt tous les trucs qui allaient pas.
Tiens, parlons en. D'un coup d'un seul, j'ai arrêté de me bouffer les ongles, lèvres et autres, j'ai arrêté d'être stressé, je me suis mis à contempler béatement la beauté des choses, sans même me rendre compte des deux trois trucs qui allaient pas (comme la pluie, le vent, le froid, les trous dans la toile de tente, le sable qui rentre partout, la musique de merde, l'ampoule derrière mon talon, que je m'étais faite en dormant dans le bus (!)...). Comme quoi, c'est pas moi qui suis un dépressif péjoratif. Y a qu'à me mettre dans un environnement normal et je deviens normal. Je ne suis que l'image du ressenti de mon environnement. Et c'est probablement de même pour une bonne partie de mes co-especiens.
Bref, je me souviens avoir chanté « des armes » à un israélien qui m'a chante un truc en hébreux en échange ; avoir gouté un rhum vénézuelien dans la tente d'un mexicain. Avoir dévisagé une meuf
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