Les cons

connaissais déjà de Monnai. Depuis, il s'est aussi coupé les cheveux, mais par contre il s'est oursifié. Exemple type : Il me reste une bière le dernier jour, tout le monde est en train de plier bagage, avec encore la gueule de bois. Je me met debout sur un truc, lève la bière bien haut et crie à l'assemblée : « Ma dernière bière ! Si vous arrivez à m'attraper elle est pour vous ». Avant que j'ai fini ma phrase, il était lancé à pleine vitesse.

        Vendredi 9 juin 2006
        Hier soir, je suis rentré du taf à pied au lieu de prendre le bus. J'avais plus de 400 Livres en poche, mais pas le montant exact en pièces du ticket de bus. Les cons. Bref, en arrivant, j'ouvre la porte de chez moi pour tomber sur trois bouddhistes en pleine danse méditatoire. Ça ressemblait à la prière musulmane en beaucoup plus sportif et avec une phase supplémentaire : assis – debout – couché. Comme ils prenaient toute la place dans le salon et Bogusna dormait dans la chambre, je suis redescendu faire les courses.
        L'auberge polonaise.
        Après, les bouddhistes sont restés et ils se sont envoyé un pack de bière. Moi je me suis mis dans un coin avec mon PC. J'avais pas envie de les forcer à parler anglais. Il font chier quand même à avoir que des potes polonais. Mais quand j'y pense, c'est pas facile d'avoir des potes anglais.

        
        Trois articles anti-étasuniens dans le Monde d'aujourd'hui.
        Les cons.
        

        Bref, revenons à Berlin.
        Samedi, on a eu droit à une visite de Berlin. On était entre 100 et 200, c'était quelque chose.
        Bon, je vous fait pas la liste des monuments, ça va vous casser les couilles. De toute façon, Berlin c'est pas très touristique. C'est un peu américain, dans la philosophie : gros = beau. La ville est quadrillée par des grands boulevards, c'est assez repoussant. Enfin le centre, en tout cas. Pas encore vu le reste.
        Michael gérait le groupe avec un charisme impressionnant : tout cool, aucun signe d'autorité. Faut dire que le groupe était très discipliné. J'aurais voulu le voir avec une classe de 3eme. Hin hin hin.
        J'ai pas mal collé Shifteh l'iranienne, Florian et Sabrina (évidemment). On a pas trop fait les cons, prenant modèle sur les vertus du groupe de touristes japonais. À la fin de la visite, le point focal : Visite du Reichtag, l'Assemblée.
        Excitant non ? À Amsterdam, on aurait visité le musée de la pornographie, ici l'Assemblée. Hé hé. Moi, vu mon intérêt pour la politique, j'étais au taquet, mais je voyais pas trop comment ça pouvait motiver les autres. Bon. C'est vrai que la proportion d'étudiant révolutionnaires marxistes doit être plus importante chez les copains du monde que chez les gens normaux. Une autre question me démangeais l'extrémité du tube digestif : Comment Michael a-t-il bien pu faire accepter à l'Assemblée allemande d'accueillir dans ses murs un tel ramassis d'exclus ?

    Les copains du monde à l'Assemblée
        Et ben j'ai la réponse : L'Allemagne est un putain de Vrai Pays. Comme Harlem ! Il faut trop que je vienne habiter là.
        On a eu droit à une visite guidée en anglais, ce qui est extrêmement rare, mais Michael est un dieu. Cette visite, combinée avec la lecture de « Blue Mars » (où que j'ai la tête dedans en ce moment et dans lequel il est question de la constitution d'un gouvernement juste après une révolution) m'a fait réaliser une chose, chose que je vais essayer d'exprimer dans les lignes suivante :
        Les étudiants révolutionnaires marxistes (ERM) sont prompts à mettre le doigt sur les éléments du système qui les gouvernent où c'est qu'il y a quelque chose qui va pas. Ils y mettent le doigt et s'écrient : « Y a quelque chose qui va pas ! ». Et puis ils font tourner le pétard.
        L'évolution de l'ERM l'amène à se demander c'est quoi exactement qui va pas. Parfois, il est suffisamment doté pour parvenir à l'identifier clairement : « C'est les conditions de travail stressantes qui sont responsable de la hausse du stress ». Bravo garçon !
        Et puis vient le stade suivant où il se demande qu'est ce qui pourrait bien prendre la place de la source du problème, et qui ne serait pas la source d'un problème plus grand. Et là, on l'entend souvent moins, l'ERM.
        Et pour cause, je serais moi même bien en peine de