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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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l'intègre comme si elle avait toujours été là. Le tout avec une classe... On échange quelques mots. J'avais des trucs à faire et elle m'a dit qu'elle serait à l'after chez Michael. J'avais un peu envie de lui casser le crane, mais elle m'a sourit alors...

        J'ai été un des derniers à quitter le site. Un des organisateurs avec une voiture s'est pointé et a dit à l'assemblée qu'il lui restait une place dans sa caisse, si quelqu'un était intéressé. Mais c'est des gens tellement ascètes, les copains du monde, que personne a réagit. J'ai levé la main comme un vieil opportuniste. On a attendu que tout le monde soit sorti pour fermer le site. Au moment où on rentrait dans la caisse, une meuf se pointe devant le portail : « c'est fini le rassemblement ? ». Ha ha, la pauvre.
        Alors on l'a invitée à l'after. Comme y avait plus de place dans la voiture, on a mis les deux mecs les moins épais à l'arrière, moi et Marcus, l'australien. Elle s'est assise sur nous. J'étais plutôt content parce que j'avais son cul sur mes cuisses, qu'elle était canon, et que ça faisait bien longtemps tiens.
        La meuf s'est révélée très, très sociable. Ha ha, et elle était loin d'être conne, ça fait toujours plaisir.
        Arrive chez Michael, ils sont tous allés se payer une pizza. Moi, avec le contenu de la poubelle, j'avais pas trop faim. Alors j'ai été le premier à la douche. HoooooooYeah, trois jour que je portait ma propre crasse comme un lycra. Pfff, le souvenir tactile de l'eau chaude qui s'écoule sur la peau avait disparu de mon cervelet. J'en ai encore des frissons.
        Et puis je les ai rejoint à la pizzeria. Il attendaient encore d'être servi (forcement 24 pizzas, ça se fait pas en 5 minutes). Moi j'ai été me chercher un kebab et ça leur a foutu un peu la haine quand j'ai commencé à bouffer devant leur gueule d'affamés. Muahahaha !

        Le début de soirée était hilarant. On était comme des zombies, crevés par les 5 jours de teuf et la journée de rangement. Ça parlait pas des masses, à part la nouvelle là. Et puis au fur et à mesure que les gens arrivaient, ça a un peu décollé. Moi j'ai vraiment démarré que quand Henrike est arrivée.
        Et oui, elle habite à Berlin maintenant. C'est une copine de Metz, Allemande en Erasmus. Je l'avais invitée à la soirée (sans même prévenir Michael ou ses collocs). Elle est arrivée avec une colloc à elle, une italienne dont j'ai oublié le nom. Elle était au taquet, comme d'hab, on s'est sautés dans les bras. Trop bien.
        Et puis, vers une heure, elles ont voulu rentrer. Elles avaient cours le lendemain. Comme je voulais pas surcharger Michael, qui allait probablement héberger 20 à 30 personnes ce soir là, je suis parti avec elles.
        On est rentrés en train, elle habite un pur petit quartier, construit sur mon modèle de la ville parfaite. Comme tout le reste de Berlin (sauf le centre), j'ai bien l'impression. L'appart qu'elles ont est immense, sa chambre et grande comme tout l'appart où j'habite avec les trois autres. Elle paye ça la moitié de ce que je paye, maudite soit la Britanie.
        Elle m'a laissé sa chambre et a dormi chez sa colloc. Ça faisait tellement longtemps que j'avais pas dormi dans un lit que j'ai eu du mal à trouver le sommeil.

        Lundi 19 juin 2006
        C'est dur la vie : Ce week-end (vous avez remarqué qu'on est Lundi) je suis parti en randonnée dans le pays de Gales. Pendant deux jours avec mon pote Yohann de Bristol. C'est encore bien chaud dans ma tête alors il faudrait que je le raconte maintenant, mais j'ai pas fini avec Berlin.
        Je parie qu'il y a des gens dont on peut résumer la vie en quelques paragraphes. Je devrais m'estimer chanceux. Et puis quand j'y pense, c'est sur mes deux jambes que j'y suis allé, je vois pas quelle est la part de chance la dedans.
        Encore que, sur une perspective plus large, si j'étais pas né dans un pays maitre-du-monde, dans une famille assez riche pour me sustenter pendant mes études, mes stages à l'étranger (qui coutent probablement deux fois plus cher que les stages à la maison) ; si j'étais pas né libre de déformation physique ou mentale, si mon père avait pas été un enthousiaste de la science et des grands espaces... et caetera, je serais peut être empêtré avec un CDI (ou des alloques), des gosses dans les pattes, une grosse dans la cuisine et un

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