Les cons
pets et frotter sa bite contre la jambe des meufs, il savait pas faire grand chose. J'ai essayé de communiquer avec mais pas moyen de comprendre son sabir. L'autre très cool, un prof d'anglais qui parlait français couramment, et qui était déjà complètement rond quand on est arrivés. Le reste... ça serait trop long à expliquer. En tout cas, ça parlait anglais autant qu'espagnol et un petit peu français.
Ça se passait dans un appart, pas trop grand, mais bien organisé. J'ai essayé d'incruster des groupes activement, avec succès. Un groupe d'espagnols–argentins notamment. Dont une espagnole avec des gros seins, évidemment. Entre les nouveaux potes, le frigo et la terrasse, où Yohann roulait quelques spliffs de temps en temps. D'ailleurs ça faisait bien longtemps que j'avais pas fumé du vrai psychotrope (le tabac c'est vraiment de la blague), ça m'a fait plaisir de renouer avec les bonnes habitudes.
C'était un peu la lutte pour arriver au frigo. Il fallait faire la queue un peu. La meuf qui était devant moi sort une bouteille de vodka du congélateur et s'en sert une rasade. Bon, normal, faut être russe pour boire de la vodka pure. Alors je lui demande si elle l'est. Réponse négative. « Polonaise alors ! ». Bingo.
En fait elle mettait du schweppes dans sa vodka, alors j'en ai pris une rasade aussi. Elle était toute mouillée que j'arrive à lui dire « merci » et « a la tienne » en polonais alors elle m'a suivi un peu après. Elle était plutôt bien foutue, mais bon, comme d'hab...
Pareil pour l'espagnole avec les gros seins. Y aurait eu moyen je pense. Mais j'ai les mains cousues dans les poches. Ou les doigts cousus dans le cul...
À un moment, le voisin s'est pointé. Un vieux, la cinquantaine. Super cool. Yohann et moi on a pas mal scotché avec. Il était un peu arrogant, mais bon, si je me pointais dans une boume de ma ptite sœur, je me comporterais peut-être pire. Bref, la soirée était excellente, on est rentrés à contrecœur, mais il fallait se lever le lendemain.
10h du mat, le réveil sonne. 11h on se lève. Squeekey, la petite belette enfermée dans mon crane creuse frénétiquement pour essayer de se libérer ; j'ai un peu la gerbe au bord des lèvres. En route.
Après avoir acheté de la bouffe, on a pris le train pour Cardiff puis le bus pour Merthyl Tydfyl. Prononcer « merci ptite fille », vous pouvez ajouter « tu peux aller t'essuyer la bouche maintenant » comme moyen mnémotechnique si ça vous dit. Le plan c'était de rallier Brecon depuis Merthyl Machin en passant par le Taff Trail, qui est un chemin de randonnée que j'avais trouvé sur internet. La meuf de l'office du tourisme a un peu modéré notre enthousiasme. Y a plus de 60 kilomètres. Putain! Ça avait pas l'air autant sur Gogol Earth.
Enfin, c'est pas vraiment important, la philosophie du trip étant : « On marche tant qu'on aime ça, on s'arrête quand on en a marre ». On a commencé doucement pour accommoder ma gueule de bois. Il faisait assez chaud et moyennement humide, le ciel était dégagé, conditions parfaites. On partageait le chemin avec des vélos, donc c'était pas une piste rouge, mais je savais bien qu'il n'y a pas de haute montagne en Britanie alors je m'y attendais. Quelques passages sur route, la majorité quand même sur chemin de galet. Sans toute cette verdure, ça m'aurait rappelé Saint Jacques de Compostelle. On a marché d'un bon pas (j'avais crains de devoir le porter cet espèce de fumeur), motivés par une conversation stimulante. Tsss, j'te jure, les intellos...
Finalement on a décidé de s'arrêter en fonction d'un calcul du temps qu'il faudrait pour rentrer, par rapport à l'heure de mon bus. La route était jolie et on en avait pas vraiment marre, mais bon. On a gardé l'œil ouvert pour trouver un bon site pour planter le camp. Au détour d'un virage, un petit sentier s'enfonçait dans les bois. Bingo.
Effectivement, on s'est trouvé l'endroit parfait. À l'orée d'un bois, pas trop plat mais on a planté la tente le long d'un gradient, qui est le terme mathématique pour la « ligne de plus grande pente ». Comme il fait jour tard, on est allé voir ce qu'il y avait au sommet de la colline. La vue de la haut a marqué Yohann par une raison x. Il était extasié devant le spectacle de la colline suivante, avec les moutons qui broutaient dessus. On avait des
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