chevaux sur notre colline à nous et je trouvais ça 100 fois plus classe, mais bon.
On est redescendus, on s'est fumés un pet. La lumière déclinait. J'avais ramassé du bois, au cas où, mais Yohann il était pas chaud pour le feu. Il en voyait pas l'intérêt. Sur le coup, moi non plus, mais quand je regarde le nombre de piqures d'insectes que je me suis pris, je me dis qu'on aurait peut être du. Bon repas sur le pouce, on avait même du vin pour le camembert. Mais comme les bouteilles en verre ça pèse, on l'avait pris en canette.
Vous avez bien lu, des canettes de vin rouge. Quand on a vu ça au supermarché, on a pendu la mâchoire. Et ben il est même pas dégueulasse en plus (critère britain). Après un dernier pétard, on est rentre dans la tente et on a tiré le rideau. Et plutôt bien dormi malgré la petite taille de la tente, la raison même qui me l'a fait acheter.
On s'est réveillé vers 9h30, après une bonne nuit de sommeil. Petit dèj relax, et puis on a plié la tente et on est rentrés par le même chemin. Rien de vraiment excitant en fait. Je suis un peu gêné : Je pensais que ça allait être aussi marrant de le lire que d'y avoir été. Peut être que j'ai pas le talent de Marcel Pagnol.
Bon, faut être réaliste, c'est évident que j'ai pas le talent de Marcel Pagnol.
Tendez, pour rire, on va voir ce que ça donne :
Nous marchâmes à travers les collines rivalisant de verdeur. Chaque détour du chemin apportait son lot d'émerveillement. Une toile d'araignée scintillante de rosée, une fleur des champs plus chatoyante que ses rivales... Parfois au loin se découpait la silhouette du lac de montagne que j'avais voulu atteindre la veille. D'un œil complice je le regardait en pensant : « À charge de revanche vieux bâtard-sa-mère ».
À mesure que nous nous raprochassions du village, les paysages s'aplanissaient. Sans nous en rendre compte, nous ne regardions plus aussi souvent autour de nous. Alors quelle ne fut donc pas notre stupeur, en arrivant sur le majestueux viaduc de Cwjkylmn. Ce monument de pierre brute, arrogance d'une civilisation morte, ayant traversé les siècles comme un message gravé dans le marbre. Nous le traversâmes dans un silence religieux...
Bon j'exagère peut être un peu, mais quand tu le vois pour la première fois, ce viaduc romain, ça te troue le cul pour de vrai.
On est arrivés à l'heure pour le train pour Cardiff, qui n'était pas en retard, alors j'ai pu prendre mon bus. Pas de stop quand je travaille le lendemain. Rien de notable à part ça.
Mercredi 22 juin 2006
Y a un truc qui vient de me frapper, à propos des sales immigrés qui viennent prendre le travail des bonnes gens dans les pays riches :
La logique est simple : Chaque sale immigré qui travaille, c'est un job en moins sur le marché. Job qui pourrait être occupé par un bon gent.
Remontons un peu dans le temps histoire de prendre un peu de perspective : Y a une époque où les sales immigrés, c'était à la mode dans les pays riches. Tellement qu'il y avait des charters organisés dans le sens inverse de ceux d'aujourd'hui. À l'époque y avait pas d'avion, c'était des bateaux, et on disait pas un « sale immigré » mais un « esclave ».
Pourquoi c'était bon à l'époque et c'est mauvais aujourd'hui ?
Notez au passage que l'esclave n'est pas un travailleur gratuit. Il faut le nourrir, le loger et, le cas échéant, le soigner. Ceci représente un cout. Le cout des esclave était probablement inférieur (relativement à la situation financière de l'époque) au salaire des sales immigrés. Mais justement, ce que prévoie la fameuse directive Bolkenstein qui a fait couler le projet de constitution européenne ; c'est précisément de pouvoir payer une broutille les sales immigrés. Ça nous rapproche de la situation, à l'époque, où les esclaves coutaient bien mois cher, et où ils avaient la cote. Quand on offre la possibilité de payer un sale immigré en cacahouètes, les bonnes gens sont pas contentes. On pourrait s'attendre au contraire. Mystère...
Non, la vérité est ailleurs. L'économie des pays riche n'est pas stable à travers les siècles. Il y a des décennies où on a besoin de main d'œuvre de masse, et on est même prêt à la nourrir, à la loger, et selon