Les cons

mériter d'être rapportée : Elle supporte pas l'idée de copain-copine (ce qui me sied à merveille) et l'idée de « relation » (ce qui me tords les entrailles). Elle aime pas beaucoup quand je lui écris 9 emails en une semaine et que je lui reproche d'en avoir écrit zéro. Elle voudrait bien que je tombe pas amoureux. Quelle merde. Je pense qu'elle considère l'option de couper tout maintenant avant que ça devienne trop déséquilibré. Ça serait peut être une bonne idée dans l'absolu, vu que plus tard, je vais en chier encore plus. Mais a priori, y aura pas besoin qu'on casse. Les évènements s'en chargeront.
        En plus, en ce moment elle squatte chez les parents de sa cousine, qui habitent une banlieue pour classes moyennes au milieu de nulle part ; elle cherche un nouveau taf... elle est pas vraiment dans la bonne période. Pourquoi je tombe toujours sur des cas ?
        Faut être pas bien pour kiffer les femmes indépendantes. Par définition c'est celles qui s'attacheront pas à toi.
        On s'est finis chez Sophie, elle s'est démise la gueule au whisky bon marché. Sophie pouvait pas nous héberger vu que Sean aurait pété un plomb (tensions hormonales). J'ai garé la voiture à cent mètres et on a dormi dedans.
        Le matin elle avait une gueule de bois de 11 au moins. On a quand même baisé un coup magnifique avant de sortir manger quelque chose. J'ai bougé la caisse vers le centre de Camberwell, leur quartier de Londres. Après j'ai été au cybercafé pour voir comment Dédé s'en sortait en France. En fait elle est à Paris. Anna peut-être ?
        Et puis on est retournés dans la caisse ou on a retiré un coup mémorable. C'était assez drôle de baiser en regardant passer les gens par la fenêtre. Parfois, y en avait même qui regardaient leur reflet dans les vitres teintées...
        Après ça, je me suis fait trainer au cinéma où Ramya, sa cousine Andrea et le copain de sa cousine, Jeremy m'ont fait mater « Serpents dans l'avion » qui est loin de déloger Pearl Harbour de sa place de plus mauvais film du monde, mais qui récolte un bon 13 sur l'échelle de Van Damme.
        On est rentrés chez Sophie, discutasse un peu et puis, comme Ramya devait rentrer et que c'était sur mon chemin, je pouvais la ramener et lui éviter des heures de transport. JP était sur le départ pour l'Inde. Il allait passer la nuit chez les parents de la cousine de Ramya qui sont pas loin de l'aéroport. Il m'a donné son sac pour pas avoir à le porter jusqu'à chez les parents de...
        Blumeq s'est complètement paumé dans les transport foireux. On l'a attendu deux heures. Et puis on est partis. Effectivement, là où elle habite, Ramya, c'est une de ces zone-et-tout-ce-qui-s'en-suit. Bref, je la droppe, bilan sexuel misérable : trois capotes. D'autant que je suis moins certain que jamais de la solidité de notre... ha merde, pas « relation ».
        Après trois heures de route de nuit, agrémentée de bonne musique et de bonne rigolade, nous voilà quasiment à la maison. C'est le moment que choisi Ramya pour se rendre compte qu'on a laissé le sac à dos de JP dans mon coffre et m'appeler. Bordel à couille ! Je bloque le processeur et je lui dit que je la rappelle quand j'ai une solution.
        Une fois tiré le frein à main, je commence à mouliner. La situation me laisse très peu de marges : JP pars le lendemain à 7h. Et son passeport est dans le sac. Mais peut être que Paul a envie d'y aller, à Londres, si je lui paye le ticket de train.
        Le problème c'est que Paul est complètement rond quand on arrive. Ok, j'y retourne. Un café noir et c'est reparti.
        Thrash metal sur la moitié du chemin, speed metal sur l'autre. Palme de tiendage-eveillé à Black Bomb A pour leur premier album « Straight in the veins » et les magnifiques « Rest in pain » (c'est pas le vrai titre je m'en fout) et « you can't save me » de l'album « human bomb ». J'ai réussi à arriver à 3 heures du mat, dans un état je-vous-raconte-pas. Les cons, ils étaient en train de se torcher au whisky.
        Je me suis couché à 4h, JP m'a réveillé à 7h pour que je le conduise à l'aéroport. Évidemment, dans un pays normal je lui aurait dit de prendre le bus...
        
        À force de slalomer entre les caisses garées à l'arrache dans les rues britaines, je me suis dit que le nombre de bagnoles par tête de pipe