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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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laissé trainé l'idée d'aller faire les ours à Oxford. Sophie m'avait l'air au taquet, mais je me méfie de leur inertie à ceux là. Du coup j'ai pas fait de plans arrêtés, ce qui équivaut à prévoir de ne pas partir dans ce sous-pays où le ticket de train augmente exponentiellement à mesure qu'approche l'heure du départ. Mais je me réservais la carte de l'auto-stop. On the road !
        Bon, la dernière fois que j'avais fait du stop pour aller à Bristol, j'avais été très très chanceux. Il faut se rendre à l'évidence, la Britanie est un pays de merde, habité par un peuple de connards. Après une heure de transport vers la périphérie, trois quarts d'heure de marche vers le spot de stop et une heure et demi de stop proprement dit, je me résout à prendre le train.
        Un ticket aller simple pour faire moins de 100 km en train : 30€. Mes yeux ont giclé de leurs orbites pour aller s'écraser sur la vitre de l'hygiaphone.
        J'avais une correspondance à Banbury.
        Dans la gare de Banbury il n'y a que quatre quais. Ça devrait donc être très facile de s'y retrouver. Mon cul ! J'ai failli me perdre tellement l'affichage est inexistant. Il n'y avait pas d'écran ou de panneau automatisé pour afficher quel train part à quelle heure et s'arrête où. À la place, il y avait un mec dont c'était le taf d'indiquer leur quai aux voyageurs.
        Il n'y a pas de hall d'attente non plus, par contre il y a une cafétéria, avec des tables rondes et des chaises. Je me suis assis à l'une d'elle à coté d'un présentoir à chips en me disant que je fais bouffer ses couilles au premier qui me dit qu'il faut consommer. J'étais fébrile de rage.
        Deux tables plus loin, y avait un mec qui faisait à peine moins la gueule que moi. Tout seul à sa table, je le trouvais beau quelque part. J'avais envie d'aller le squatter, histoire de parler à quelqu'un, mais je craignais qu'il soit britain et donc con. Un peu plus tard, il s'est levé pour aller prendre sa correspondance, une longboard sous le bras. Mort de mon âme !
        Arrive à Oxford, dans la gare, il y avait un portique humain. Un portique c'est une machine dans laquelle tu mets ton ticket ; elle vérifie s'il est valide et t'ouvre la porte si c'est le cas. Là il y avait un mec dont c'était le taf.
        Notez : Le réseau de train de la Britanie a été privatisé pour faire jouer le concurrence sur les prix et l'efficacité.
        J'ai retrouvé Sophie, Cathy, Jiji le rat de Cathy et Ero, leur nouveau colloc au musée d'anthropologie. Cathy était en transe devant les trucs de sorcellerie, Sophie se touchait devant les têtes réduites et les statuettes, moi je suis allé au rayon des flingues d'avant la guerre. J'étais encore fumant de haine envers la Britanie et les britains alors le rayon « armes a feu » correspondait bien à mon humeur. Quand on est sortis, j'ai cherché quelque chose à grimper. J'ai trouvé ça dans une petite ruelle. Un vieux mur d'avant la guerre de 100 ans. J'ai tiré pas mal de satisfaction du fait que j'ai réussi à faire monter tout le monde, mais c'est surtout parce que ce sont des dieux.

        Bon, Oxford c'est joli, pour un peu on se croirait en Europe. On est allé au bord des canaux qui sont cent fois plus claasse que ceux de Birmingham. Y a plein de péniches garées avec des gens qui vivent dedans !
        J'avais vaguement pour plan de passer la nuit à Oxford, dans une boite ou sur un banc ; et rentrer le lendemain. Mais ils avaient acheté un ticket de train « retour le même jour », et décidément, je hais la sncf britaine.
        Dépenser 30 € dans les transport, c'est largement au delà de mon plafond pour une même journée. On s'est assis là où 4 sièges se font face avec une table au milieu. J'ai voyagé sous la table.
        Voilà pour le samedi. Dimanche :
        C'était l'anniversaire de Sophie. Le plan était d'aller au carnaval de Notting Hill qui est la plus grosse teuf de rue de Britanie. Je m'attendais à une grosse street-tea-party mais c'était plutôt de la trempe des ferias du pays Basque.
        Bordel de partout ! Tout le quartier de Notting Hill avait été fermé à la circulation automobile et y avait plein de monde, de bruit, d'ordures et d'odeurs. Pas mal d'habitant du quartier avaient sorti le système-son et balançaient du ragga à fond. J'y étais avec Cathy et Sophie, elles se sont bien fait plaisir sur la

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