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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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de la France. Tu les vois qui se flagellent avec des orties fraichement coupées : « Ha misère ! Que nous étions mauvais avec ces pauvres nègres ».
Nous
? L'esclavage a été aboli avant la naissance du père de leur père. À l'opposé, le créole qui est à peu près descendant d'esclave, travaille comme docker au port et en a rien à foutre. On a d'un coté le petit fils de petit fils d'esclave qui subit encore les conséquences du passé mais qui s'en accommode très bien et de l'autre le petit fils de petit fils d'esclavagiste, qui profite encore aujourd'hui des fruits de la cruauté/stupidité de son arrière arrière arrière grand père, et qui se
plaint
! Comme disait Gandhi : « S'il faut insulter leur mère pour ça ayez confiance en moi ».
        Qu'y disait Gandhi.
        Tiens, d'ailleurs à ce sujet, j'aimerais partager avec vous un petit raisonnement simple et rapide sur la notion de paradis et d'enfer.
        Reprenons l'esclave que j'avais déjà mis en scène quelques chapitres plus haut. Vu les souffrances qu'il aura connu dans sa vie, il me semble assez juste qu'il finisse au paradis. même s'il a péché un peu après tout. Qu'en est-il de l'esclavagiste ? Enfer, me direz vous. Normal, après tout il est le responsable direct de la souffrance de dizaines d'hommes à lui tout seul. Et le fils de l'esclavagiste, qui a vécu toute sa vie dans le luxe. Il n'a jamais eu de contact avec un esclave mais a profité toute sa vie d'un standing payé avec leur sang. Allez hop, enfer.
        Retour au XXIeme siècle. Vous qui me lisez, si vous avez été à l'école. Si vous avez une protection sociale. Si vous mangez à votre faim. Si vous vivez à l'abri des bombes. Alors vous êtes la version moderne du fils de l'esclavagiste. Et si l'enfer existe, votre nom est déjà sur la liste. Il est peut-être encore temps de faire quelque chose pour contrebalancer. Dépêchez vous, l'horloge avance.
        Tic tac tic tac.

        Jeudi 17 aout 2006
        Grzzz... Je pète un câble, les plombs, les boulons, une durite ! Pas de nouvelles de Ramya depuis Vendredi dernier. En plus, pendant la teuf de Samedi soir, j'ai profité que ses ex-collocs étaient bourrés pour me faire raconter des trucs sur elle. Et des trucs de ouf. Apparemment elle a baisé avec tout le monde dans la maison à part sa cousine et peut être Sean. Y compris les couples. Enfin, ça je m'en fout, je savait déjà que c'était une nympho. Mais bordel à bite ! Ça se fait pas de me laisser sans nouvelle une semaine !
        Merde !
        Vendredi 18 aout 2006
        Hé ! J'ai trouvé le titre de ma prochaine diatribe politique : « L'insanité de la démocratie ». Ça claque non ? Bon, maintenant il faut que je trouve de quoi la remplir.
        Il m'inspire ce titre, allez je me lance. Après tout j'ai seulement cinq ou six bouquins en chantier.

        Mardi 22 aout 2006
        Plutôt qu'un bouquin, ça sera plutôt un long article. J'ai fini l'intro, et j'ai un peu du mal à attaquer la viande. Je le mets sur le site dès qu'il est fini. Ça promet du gros.
        En attendant,
du cul
:
        Je suis allé à Londres ce week-end, avec Blumeq, le pote à Paul qui squatte depuis une semaine. Je l'ai déposé chez des potes à lui (dont son ex qui est super-méga-bonne) et j'ai passé le vendredi soir chez Sophie. Le samedi aussi d'ailleurs, où j'ai fait 5 ou 6 rounds de vaisselle. Mais bon, à 6 à la maison, ça s'empile vite. J'ai eu aussi à gérer une situation d'urgence pour Dédé qui m'a envoyé un email du genre : « Ti Punch ! Je suis à Lyon, à la rue, je connais personne, je sais pas quoi fai-ai-aire (sanglots étouffés) ! Fais quelque chose ! ». J'ai relayé le message aux potes, y a pas grand chose que je puisse faire personnellement. Le samedi soir, j'ai retrouvé Ramya, après qu'elle ait déposé ses parents à l'aéroport.
        Après les retrouvailles de rigueur, on s'est retrouvés dans un pub et mes ennuis ont commencé : « C'est quoi exactement tes sentiments par rapport à nous ? » Ou un truc dans le genre. Mondieuseigneurmariejosephdebordeldemerde ! Enfin, heureusement que j'ai fait mes classes au combat pour ce qui est des débats sur les sujets sensibles. Mais même en étant le meilleur bretteur verbal du monde, il est impossible de finir sans une atmosphère tendue. À moins d'user de mensonges éhontés. Bref, sa position est assez inhabituelle pour

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